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Quitter son travail pour partir faire un tour du monde

Comment quitter son job pour partir en tour du monde ?

Q uitter son job avant de partir faire un grand voyage ou un tour du monde, généralement ça fait plutôt plaisir. Mais, il ne suffit pas de dire bye bye. Dans cet article, on détaille toutes les façons de quitter son job et leurs conséquences. Vous pourrez choisir celle qui est la plus adaptée pour vous.

Notre enquête

Notre enquête : circonstances de départ avant un tour du monde

En savoir plus sur notre méthodologie. Voir notre grande enquête sur les tours du monde au complet.

La démission

Comment ça se passe ?

Elle concerne uniquement les salariés en CDI, car il n’est pas possible de démissionner d’un CDD sans risquer de se faire traîner aux prud’hommes par son employeur.

Il faut prévenir l’employeur en lui envoyant une lettre recommandée ou en lui remettant une lettre en main propre contre une décharge. Le préavis à respecter dépend de la convention collective. En général, il est d’un mois pour les employés et de trois mois pour les cadres.

L’employeur doit remettre un certificat de travail, une attestation destinée à Pôle emploi et un reçu pour solde de tout compte. La démission ne donne pas droit aux allocations chômage.

Notre avis :

C’est la solution la plus simple, mais il faut être prêt à se lancer dans une recherche d’emploi au retour du tour du monde.

Au revoir Président

Au revoir, au revoir, président !

La rupture conventionnelle

Comment ça se passe ?

Elle concerne uniquement les salariés du privé en CDI. Si l’employeur et le salarié trouvent un accord, ils peuvent mettre fin au contrat de travail en signant une convention de rupture et en remplissant un formulaire de demande d’homologation de la rupture conventionnelle.

Aucune des deux parties ne peut forcer l’autre à accepter une rupture conventionnelle. À la signature de la convention de rupture, l’employeur et le salarié disposent d’un délai de 15 jours pour se rétracter.

Une fois ce délai passé, la demande d’homologation et un exemplaire de la convention sont transmis à la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Elle a 15 jours ouvrables pour se prononcer, sans quoi la demande est considérée comme acceptée. La date de rupture du contrat de travail intervient au plus tôt le lendemain de l’homologation.

La rupture conventionnelle donne lieu à une indemnité qui est due à partir de la première année d’ancienneté. Son montant est au moins égal à :

  • 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années
  • 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté à partir de la 11e année

Elle donne droit aux allocations chômage.

Notre avis

Il est nécessaire d’être en bons termes avec son employeur pour obtenir une rupture conventionnelle, car elle lui coûte plus cher qu’une simple démission. Elle est très avantageuse, car elle permet, en reportant ses droits, de bénéficier des allocations chômage au retour du tour du monde en attendant de trouver un nouveau job.

Le congé sabbatique

Comment ça se passe ?

Le congé sabbatique est un droit pour les salariés du privé qui respectent deux conditions :
– Au moins 36 mois (consécutifs ou non) d’ancienneté dans l’entreprise
– Au moins 6 ans d’expérience professionnelle

Sa durée est comprise entre 6 et 11 mois et il n’est pas rémunéré.

Il faut faire sa demande à son employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge au moins 3 mois avant le départ, en précisant la date de départ et la durée du congé sabbatique demandée. L’employeur doit répondre par les mêmes moyens. S’il n’a pas répondu dans les 30 jours, la demande est considérée comme acceptée.

Par contre, l’employeur peut repousser la date de début du congé sans justification pendant 6 mois pour les entreprises de 200 salariés ou plus et pendant 9 pour les entreprises de moins de 200 salariés.

Dans les entreprises de moins de 200 salariés, l’employeur peut aussi refuser le congé s’il estime qu’il porte atteinte au bon fonctionnement de l’entreprise. Le salarié a alors 15 jours pour contester le refus aux prud’hommes.

Pendant le congé sabbatique, le contrat de travail est suspendu, ce qui assure au salarié un emploi similaire et une rémunération au moins équivalente à son retour.

Notre avis

C’est une solution très avantageuse, mais les conditions sont strictes. De plus, la possibilité donnée à l’employeur de décaler ou de refuser le congé fait qu’il vaut mieux avoir de bonnes relations avec lui pour pouvoir bénéficier d’un congé sabbatique.

Le congé sans solde

Comment ça se passe ?

Le congé sans solde n’est pas réglementé. L’employeur n’est donc pas obligé de l’accepter. Il s’agit d’un document signé par le salarié et l’employeur dans lequel on précise la date de début du congé et sa durée. Il entraîne une suspension du contrat de travail et n’est pas rémunéré.

À la fin du congé, le salarié reprend son emploi ou un emploi similaire. Si le salarié ne souhaite pas reprendre son activité à son retour, il doit avertir son employeur en respectant le même préavis que pour une démission.

Notre avis

C’est une bonne solution pour ceux qui souhaitent reprendre leur job à leur retour, mais ne remplissent pas les conditions du congé sabbatique.

La mise en disponibilité

Comment ça se passe ?

La mise en disponibilité est l’équivalent du congé sabbatique pour les fonctionnaires.

Elle peut être accordée sur demande pour convenance personnelle, sauf nécessités de service. La durée maximale de la disponibilité est de 3 ans, renouvelable dans la limite de 10 ans sur l’ensemble de la carrière.

La période de mise en disponibilité n’est pas rémunérée et n’est pas prise en compte pour l’avancement d’échelon et de grade. Il faut demander sa réintégration au moins 3 mois avant la fin de la disponibilité (2 mois dans la fonction publique hospitalière). L’administration propose au fonctionnaire un des 3 premiers emplois vacants correspondant à son grade. S’il refuse 3 postes à la suite, il peut être licencié après avis de la CAP.

Notre avis

C’est la seule solution pour les fonctionnaires qui veulent le rester à leur retour.

Le mi-temps annualisé pour les enseignants

Comment ça se passe ?

Seule la moitié de l’année scolaire est travaillée à temps plein et normalement. Pendant l’autre moitié, on ne travaille pas. On est payé la moitié de son salaire pendant toute l’année. Plus d’info sur le site education.gouv.fr

Notre avis

C’est hyper intéressant quand on voyage d’avoir un salaire qui tombe ! Par contre, c’est difficile quand on est en France et qu’il faut vivre avec avec une moitié de salaire seulement.

Le congé parental d'éducation

Comment ça se passe ?

Le congé parental d’éducation permet d’arrêter momentanément de travailler pour s’occuper de ses enfants. Pour y avoir droit, il faut avoir au moins un an d’ancienneté dans son entreprise à la date de la naissance. Sa durée maximum est d’un an renouvelable deux fois (donc trois ans) pour le premier et le deuxième enfant et d’un an renouvelable cinq fois (donc six ans) à partir du troisième enfant. Cette période peut être partagée par les deux parents.

Vous devez faire la demande à votre employeur au moins un mois avant la fin du congé maternité. Si la mère a déjà repris le travail, vous devez faire votre demande au moins deux mois avant la date de début de congé parental. Votre employeur ne peut pas vous le refuser.

Le congé parental suspend votre contrat de travail. Vous pourrez donc retrouver votre poste (ou un poste similaire) avec le même salaire à votre retour.

Pendant votre congé parental, il n’est possible de percevoir l’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) et la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) que si vous résidez en France (des dérogations sont possibles uniquement pour des séjours à l’étranger dont la durée totale ne dépasse pas trois mois par an). Vous ne pourrez donc pas en bénéficier pendant votre tour du monde.

Plus d’infos sur le congé parental sur le site du Service Public

Notre avis

Une bonne solution pour les parents qui veulent partir faire le tour du monde avec des jeunes enfants.

L'abandon de poste

Un abandon de poste consiste à ne plus se présenter sur son lieu de travail. Après trois ou quatre jours d’absence injustifiée, l’employeur peut envoyer une lettre de mise en demeure, parfois suivie d’une seconde. Si vous ne répondez pas, il peut envoyer une lettre de mise à pied pour entamer une procédure de licenciement pour faute grave. Celle-ci peut être terminée en un mois, sauf si l’employeur veut faire traîner les choses. Le salarié absent ne touche aucune rémunération pendant son absence et ne bénéficie d’aucune indemnité lors de son licenciement.

Malgré tout, l’abandon de poste ne peut pas être considéré comme une démission. Le Pôle Emploi ne distingue pas les types de licenciements, le salarié a donc droit aux allocations chômage. Cependant, il paraît que, face à l’augmentation du nombre d’abandons de postes, certains conseillers deviennent plus regardants et peuvent faire passer le dossier en commission paritaire, ce qui retarde les démarches.

Notre avis

L’abandon de poste est assez risqué. Lorsque vous rechercherez du travail à votre retour, le recruteur risque d’appeler votre ancien employeur. S’il apprend que vous avez déjà fait un abandon de poste, vous risquez fort de ne plus entendre parler de lui.

Les allocations chômage

Si on touche des allocations chômage au moment du départ, on ne peut pas continuer de les percevoir pendant le voyage. Le droit aux allocations chômage a comme contrepartie l’obligation de rechercher un travail. Il faut donc ouvrir ses droits avant de partir puis, lors de la dernière déclaration mensuelle avant de partir, il faut répondre « non » à la question « êtes-vous toujours à la recherche d’un travail ? ». Les droits aux allocations chômage étant valables 3 ans, ils se mettront en pause. Il suffit de se réinscrire au Pôle Emploi en rentrant pour que les versements des allocations reprennent.

Feu d'artifice Tour Eiffel

La France c’est un beau pays tout de même !

Le RSA

Si on touche le RSA au moment du départ, on ne peut pas continuer de le percevoir pendant le tour du monde.

En cas de voyage à l’étranger, la durée du séjour ne doit pas dépasser 3 mois. En cas de séjour de plus de 3 mois, le RSA n’est versé que pour les mois passés entièrement en France. Il faut donc informer la caisse d’allocations familiale (CAF) de son départ, soit en ligne, soit en lui envoyant ce formulaire.

Si on ne reprend pas un job au retour du tour du monde et qu’on n’a pas droit aux allocations chômage, il est possible de bénéficier du RSA jusqu’à ce qu’on ait retrouvé un emploi.

Pour cela, il faut avoir plus de 25 ans ou avoir moins de 25 ans et avoir travaillé pendant au moins 2 ans au cours des 3 années précédentes. Il faut faire la demande auprès du centre communal d’action sociale de son domicile.