Pendant un voyage au long cours en famille, c’est à vous, les parents, qu’il revient d’assurer l’instruction de vos enfants. Dans ce dossier, on vous explique comment préparer la déscolarisation temporaire avec les enseignants, comment choisir entre faire cours soi-même ou le Cned et on vous donne pleins de bons conseils pour que ça se passe bien.
On a mené une grande enquête du 27 au 30 décembre 2023, auprès de 284 familles qui ont fait un voyage de plus de cinq mois. On leur a posé des questions détaillées sur la façon de déscolariser les enfants pour voyager et sur leur instruction pendant le voyage. En savoir plus sur notre méthodologie
Vous pouvez partir en tour du monde avec des enfants de tout âge. Cependant, les classes les plus fréquentes pour les enfants qui font un long voyage avec leurs parents sont les niveaux de primaire, du CE1 au CM2.
En maternelle, il n’y a pas de soucis en termes d’apprentissage, mais les enfants sont moins autonomes pour voyager.
En primaire, beaucoup de parents se concentrent principalement sur le français et les maths, ce qui limite la charge de travail.
À partir du collège, on peut plus difficilement se contenter de travailler le français et les maths. Le travail à fournir est donc plus conséquent. En 3e, le contrôle continu du brevet des collèges dont l’obtention est désormais obligatoire pour le passage en 2de crée une contrainte supplémentaire.
De même, en 1re et en terminale, le contrôle continu du bac dissuade les élèves de partir vadrouiller. D’autant plus qu’à cet âge, les ados n’ont plus forcément envie de voyager avec leurs parents. Parmi les 284 familles qui ont répondu à notre enquête, aucune n’a voyagé avec un élève de terminale.
Les familles partent le plus souvent entre juillet et septembre et rentrent au plus tard en août pour faire coïncider les dates de leur voyage avec l’année scolaire. Les répondants à notre enquête sont partis 10 mois en moyenne.
Une fois que vous avez pris la décision de partir pour un long voyage, prenez rendez-vous avec le directeur de l’établissement de votre enfant et éventuellement avec un ou plusieurs professeurs pour discuter de votre projet. Ces entretiens vous permettront d’expliquer votre projet de voyage aux membres de l’équipe enseignante. Selon les réponses à notre enquête, leur réaction est la plupart du temps positive, même si tous ne voient pas ce type de projet favorablement.
Expliquez votre projet de voyage.
Vous pouvez prendre rendez-vous avec l’instituteur au primaire ou les professeurs des matières principales au collège/lycée pour évoquer le programme de l’année. Ils vous donneront des conseils sur les compétences prioritaires à travailler et vous expliqueront les méthodes d’instruction à utiliser. Demandez-leur de vous suggérer des manuels scolaires et des outils numériques à utiliser pendant votre voyage. Certains professeurs acceptent même de donner leurs cours, des manuels scolaires et/ou des cahiers d’exercices.
Vous pouvez demander à l’enseignant de garder contact avec votre enfant pendant le voyage, surtout s’il est en primaire.
Si votre enfant avait déjà commencé son année scolaire avant le départ, son enseignant acceptera peut-être de mettre des documents et/ou des tests à disposition sur l’espace virtuel d’apprentissage (ENT). Il est utile d’avoir son adresse email au cas où vous auriez besoin de le contacter pendant le voyage. En revanche, si vous partez avant le début de l’année scolaire, il est peu probable que l’enseignant accepte de s’en occuper pendant l’année.
Gardez à l’esprit que le ou les professeurs n’ont aucune obligation de suivre votre enfant pendant votre voyage. Les relations sont souvent plus faciles dans les petites écoles de campagne que dans les grands établissements de centre-ville.
Pour que vos enfants gardent le contact avec leurs camarades de classe pendant le voyage, vous pouvez proposer à l’enseignant différents types d’échanges. Voici quelques exemples qui ont été mis en place par des familles qui ont répondu à notre enquête :
Si vous comptez rentrer dans la même ville à votre retour, faites part au directeur de votre intention de réinscrire votre enfant dans la classe supérieure.
Les établissements publics ne peuvent pas refuser votre enfant au retour. En revanche, le directeur peut demander à ce qu’il passe un test de niveau pour valider son passage en classe supérieure.
Les établissements privés ne sont pas obligés de réinscrire votre enfant au retour. Quand il quitte l’établissement, un autre élève prend sa place. Il est donc théoriquement possible que votre enfant ne puisse pas réintégrer son école. Cependant, dans la pratique, le directeur s’arrange presque toujours pour lui trouver une place laissée vacante par un autre élève quittant l’établissement. Parmi les répondants à notre enquête dont les enfants étaient dans un établissement privé, aucun n’a eu de problèmes pour les faire réinscrire au retour.
Avant la « loi confortant le respect des principes de la République » dite « anti-séparatisme » du 24 août 2021, les parents pouvaient pratiquer l’instruction en famille (IEF) en envoyant une simple déclaration à la mairie. Ils doivent désormais soumettre une demande d’autorisation à leur académie.
Cette loi a fait peur à beaucoup de familles de voyageurs. Cependant, on vous rassure tout de suite, si vous quittez le territoire français pour une durée supérieure à trois mois, vous n’êtes plus soumis à l’obligation d’instruction française. Vos enfants ne dépendent plus de l’éducation nationale. Vous n’avez pas besoin de demander d’autorisation au rectorat de votre académie. Cette information a été confirmée par les rectorats à tous les répondants à notre enquête qui leur ont posé la question.
Les seules démarches administratives à effectuer sont d’envoyer des courriers :
L’établissement scolaire devra vous fournir un certificat de radiation (appelé Exeat) précisant le motif déplacement hors du territoire français qui vous servira pour la réinscription de votre enfant à votre retour. Vous pouvez demander au directeur de vous l’envoyer par courrier recommandé. Certains chefs d’établissements acceptent de le faire en direct contre signature.
Si vous voyagez en véhicule, le poids du matériel scolaire ne sera pas vraiment un problème pour vous. Si vous voyagez en sac à dos, en revanche, vous serez contraints de vous contenter du strict nécessaire. Voici une liste type de matériel scolaire emporté par les familles qui ont répondu à notre enquête :
Attention : les cahiers d’écoliers à carreaux « Seyes » sont typiquement français. On n’en trouve nul par ailleurs. S’ils sont importants pour vous, partez avec un petit stock.
Vous pouvez l’adapter en fonction de l’âge de vos enfants.
Voyagez léger !
Crédit : Cécile Leclerc
Lorsque les enfants sont en maternelle et en primaire, la grande majorité des parents choisissent de leur faire cours eux-mêmes pendant le voyage. Plus les enfants avancent en âge, plus ils sont nombreux à suivre les cours du Cned.
C’est vous qui donnez les cours à vos enfants. Les parents qui voyagent se conforment en général au programme de l’éducation nationale en suivant des manuels scolaires notamment en français et en mathématiques.
Si vous voyagez en transports en commun (bus, train…), vous êtes limités par le poids de votre sac à dos. Cependant, pour une aussi longue période, il est plus confortable pour les enfants de lire sur papier que sur un écran. 84 % des familles qui voyagent en sac à dos emportent donc des manuels en version papier. Chez les familles qui voyagent dans leur propre véhicule, ce pourcentage monte à 98 %.
Les parents emportent le plus souvent les manuels qui leur ont été conseillés par les enseignants avant le départ. Vous pouvez les acheter directement sur les sites des éditeurs, dans les librairies indépendantes, à la Fnac, chez Cultura, sur Amazon, etc. Les supports sont parfois fournis gratuitement par le maître ou la maîtresse.
La plupart des éditeurs (Hachette, Hatier, Nathan, Magnard…) proposent des manuels “tout-en-un” qui comprennent l’ensemble des matières pour un niveau.
Bon à savoir : Vous pouvez emprunter des livres en français dans les médiathèques des 829 Alliances Françaises réparties dans 135 pays.
Le bon vieux manuel scolaire en papier a encore de beaux jours devant lui.
Dans notre enquête, on a demandé aux familles de voyageurs quels supports papier elles ont utilisés pour enseigner à leurs enfants. Voici ceux qui ont été les plus souvent cités :
Collection | Éditeur | Matières disponibles | Niveaux disponibles | Nombre de familles utilisatrices | Acheter |
---|---|---|---|---|---|
Pour Comprendre |
Hachette |
• Tout-en-un • Français • Maths • Langues |
Du CP à la 3e | 15 |
Amazon Cultura Fnac |
La Chouette |
Hatier |
• Français • Maths • Langues |
De la PS à la 3e | 15 |
Amazon Cultura Fnac |
Tout savoir |
Hatier | • Tout-en-un | De la GS à la 2de | 10 |
Amazon Cultura Fnac |
Je comprends tout |
Nathan |
• Tout-en-un • Français • Maths • Langues |
De la GS à la 3e | 9 |
Amazon Cultura Fnac |
Méthode Singapour |
La librairie des écoles | • Maths | De la MS au CM2 | 8 |
Amazon Cultura Fnac |
Cahier du jour / cahier du soir |
Magnard |
• Tout-en-un • Français • Maths • Langues |
De la GS à la 2de | 6 |
Amazon Cultura Fnac |
J’apprends les maths (Picbille) |
Retz | • Maths | Du CP au CM2 | 5 |
Amazon Cultura Fnac |
Maths au … |
Accès Éditions | • Maths | Du CP au CM2 | 4 |
Amazon Cultura Fnac |
Cléo |
Retz | • Français | De la GS au CM2 | 4 |
Amazon Cultura Fnac |
Cap Maths |
Hatier | • Maths | De la GS au CM2 | 4 |
Amazon Cultura Fnac |
Taoki et compagnie |
Istra | • Français | Du CP au CE1 | 4 |
Amazon Cultura Fnac |
Mes cahiers d’écriture |
MDI | • Français | De la PS au CM2 | 3 |
Amazon Cultura Fnac |
Ce terme englobe de nombreux formats différents : plateformes éducatives, manuels en version numérique, vidéos, podcasts, applications mobiles…
Les supports numériques ont plusieurs avantages :
Vous pouvez acheter les manuels en version numérique sur les sites des éditeurs.
On ne vous incite bien sûr pas à le faire, mais certaines familles de voyageurs se partagent des copies numériques des manuels scolaires ou des supports du Cned pour éviter de devoir les acheter. De nombreux parents s’échangent des ressources d’instruction en famille sur des groupes Facebook comme Ressources IEF, Les familles autour du monde ou Familles autour du monde et sur la chaîne Télégramme Éducation France. On n’autorise pas ces échanges sur notre groupe Tourdumondiste.com | la communauté, car ils sont illégaux.
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Dans notre enquête, on a demandé aux familles de voyageurs quels supports numériques elles ont utilisés pour enseigner à leurs enfants. Voici ceux qui ont été les plus souvent cités :
Le Centre national d’enseignement à distance (Cned) est un établissement public qui assure le service de l’enseignement à distance de l’Éducation nationale. Il propose des classes complètes avec toutes les matières, mais aussi des cours à la carte. Il couvre toutes les classes, de la petite section à la terminale. Avec le Cned, les enfants ont des devoirs à rendre à échéances régulières.
Le Cned propose deux types de cours : les cours réglementés et les cours à inscription libre. Le contenu des cours est le même avec les deux formules, avec dans chaque cas des devoirs à rendre. La seule différence est que si votre enfant suit les cours réglementés, il recevra un certificat de scolarité, des relevés de notes (ou un livret de compétences en primaire) et un avis d’orientation en fin d’année scolaire.
En revanche, les cours à inscription libre n’ouvrent droit ni à une décision de passage de classe ou d’orientation ni à un certificat de scolarité. Vous pouvez cependant demander un relevé de notes et une attestation de suivi en fin d’année scolaire.
Les voyageurs qui inscrivent leurs enfants au Cned le font le plus souvent en cours libre, car c’est plus simple et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un relevé de notes ou un avis d’orientation pour passer en classe supérieure.
Les seules classes où une plus grande proportion d’élèves suivent les cours réglementés du Cned sont la 3e et la 1re, car des notes sont nécessaires pour le contrôle continu du bac et du brevet.
Certains parents s’entendent avec l’établissement sur les matières qui doivent être suivit via le CNED pendant le voyage (par exemple uniquement les maths, le français et les sciences).Les cours réglementés du Cned sont gratuits, mais uniquement pour les personnes qui résident en France. Il est possible d’y inscrire votre enfant pendant votre voyage, mais pour une classe complète (toutes les matières) vous devez payer le même prix que pour les cours en inscription libre : entre 749 et 1065 € selon la classe.
La version papier coûte 210 € en plus au collège. Elle est incluse dans le prix en primaire et n’est pas disponible au lycée. Elle pèse un âne mort ! Les personnes qui voyagent en transports en commun se contentent donc le plus souvent de la version en ligne.
C’est mal, il ne faut pas faire ça, mais beaucoup de familles récupèrent d’anciens cours du Cned auprès d’autres familles de voyageurs.
Les inscriptions commencent début juillet. Pour inscrire votre enfant sur le site du Cned, sélectionnez la classe qui vous intéresse, puis cliquez sur le bouton “S’inscrire”. Dans le questionnaire qui s’affiche, le type d’inscription proposé dépend de votre réponse à la question “Vous souhaitez inscrire votre enfant au Cned au motif de” :
L’inscription libre ne nécessite aucun document. En revanche pour l’inscription réglementée, vous devrez faire remplir et signer ce document par le conseiller culturel de l’ambassade de France d’un pays que vous visitez pendant votre voyage. Vous pouvez les contacter via la page “contactez-nous” du site de l’ambassade. Voir la liste des ambassades et consulats français à l’étranger
Si vous optez pour l’inscription réglementée, le Cned ne vous envoie pas la version papier en France. Si vous voulez la recevoir, il faut donc trouver un contact sur place qui peut les réceptionner.
La « scolarité complémentaire internationale » est une formule peu connue du Cned. Moins chère, plus légère et plus souple, elle permet de suivre le programme de français, maths et histoire/géographie, enseignement moral et civique. Elle est moins chronophage qu’un programme complet.
Dates d’inscription :
Coût :
Plus d’infos sur la scolarité complémentaire internationale
Note : Le CNED a répondu à certains parents que leurs enfants ne pouvaient pas suivre ce cursus, car ils n’étaient pas scolarisés dans un établissement à l’étranger, mais d’autres ont pu s’y inscrire.
Les notes des écoles privées en ligne ne sont pas reconnues par l’éducation nationale, mais montrer un bulletin d’une école à distance peut aider à intégrer certains établissements.
Il existe de nombreuses alternatives privées au Cned :
Seule EIB à Distance (École Internationale Bilingue, ex Cours Legendre) a été choisie par plus d’une famille parmi celles qui ont répondu à notre enquête. Huit familles de tourdumondistes ont opté pour cette école et en ont été très satisfaites. Elle reste cependant beaucoup moins populaire que le Cned qui a été choisi par 45 familles. Les tarifs d’IEB sont plus élevés : de 1 135 à 2 785 € selon la classe.
Cet organisme met l’accent sur :
L’unschooling, ou déscolarisation est une philosophie de l’éducation qui met l’accent sur l’autonomie des enfants dans leur apprentissage. Contrairement à l’approche traditionnelle où les enfants suivent un programme scolaire fixe, dans l’unschooling, ils sont encouragés à explorer leurs propres intérêts et passions. Les parents ou les mentors jouent un rôle de soutien en facilitant l’accès aux ressources nécessaires et en encourageant la curiosité naturelle des enfants.
Dans ce modèle, il n’y a pas de cours formels, de devoirs, ni de tests. Les enfants apprennent à leur propre rythme, en utilisant une variété de méthodes telles que la lecture, l’expérimentation pratique, les discussions et les interactions avec le monde qui les entoure. L’unschooling favorise un apprentissage authentique et significatif, où les enfants découvrent des connaissances et des compétences qui ont un sens pour eux dans leur vie quotidienne.
Seules deux des familles qui ont répondu à notre enquête ont pratiqué le unschooling pendant leur voyage. Cependant, les familles qui ont fait ce choix ne sont sans doute pas senties très concernée par notre enquête. Elles sont probablement un peu plus nombreuses en réalité, surtout pour des voyages de quelques mois ou au contraire de plusieurs années.
Les enfants apprennent du monde qui les entoure.
Beaucoup de parents en ont fait l’expérience pendant leur voyage, il n’est pas toujours évident de faire cours à ses propres enfants. Il est difficile, aussi bien pour les enfants que pour les parents, d’adopter une relation « élève / professeur ».
Les parents se mettent parfois trop la pression. Ils peuvent être trop exigeants et manquer de patience et de pédagogie. Les enfants ont parfois tendance à les comparer à leurs enseignants.
Il n’y a pas que les enfants qui préféreraient être dehors plutôt que de travailler.
Le ressenti des familles qui ont répondu à notre enquête est très partagé : 40 % ont trouvé que l’instruction en voyage était facile, 40 % ont trouvé qu’elle était difficile. Pour les 20 % restants, ça dépendait des moments.
Pour beaucoup, être au contact des enfants pendant leurs apprentissages permet de créer de super moments de proximité avec eux.
Les difficultés éprouvées à faire cours sont fortement corrélées au niveau scolaire des enfants avant le départ. Elles ne sont pas forcément liées au voyage en lui-même. En effet, seules 28 % des familles dont les enfants étaient en réussite scolaire avant de partir ont trouvé l’enseignement difficile en voyage contre 57 % pour celles dont au moins un des enfants était en difficulté à l’école.
En revanche, les difficultés éprouvées à faire cours ne dépendent ni de l’âge des enfants, ni du temps de cours par semaine, ni du mode de transport (véhicule personnel ou transports en commun).
Quels sont les secrets des familles pour lesquelles les cours se passent bien pendant le voyage ? Voici les conseils qui nous ont le plus souvent été donnés par les parents qui ont répondu à notre enquête.
Avant de partir, expliquez bien aux enfants comment ça va se passer pour eux : rythme quotidien, échéances, rendus. Écoutez ce qu’ils peuvent ressentir ou dire sur le mode d’éducation que vous leur proposez.
Certains parents laissent leurs enfants choisir la ou les matières qu’ils veulent étudier en plus du français et des maths pendant le voyage.
Construisez ensemble le programme par matière. Ça leur donnera des repères. En fonction de leur âge et de leur degré d’autonomie, vous pouvez vous contenter d’un programme sur toute la durée du voyage ou le découper plus finement par mois ou par semaine. Ils auront ainsi la liste de ce qu’ils doivent faire et pourront cocher eux-mêmes leur progression au fur et à mesure de leur avancée.
Choisissez ensemble le rythme de travail et affichez l’emploi du temps pendant le voyage. Impliquez-les aussi dans le choix des supports pédagogiques.
Pendant le voyage, laissez-les choisir l’ordre dans lequel ils veulent travailler leurs leçons. La seule contrainte est que le programme soit terminé à la fin de la semaine, du mois ou du voyage.
Définissez l’emploi du temps avec vos enfants.
Les enfants sont beaucoup plus motivés à travailler quand ils sont en forme que quand ils sont fatigués. Commencez par les cours le matin et incluez-les dans votre routine. Le fait de pouvoir partir faire des activités dès que les devoirs sont finis est un très bon moyen de leur donner le courage de s’y mettre.
La phrase « Tu pourras aller à la plage dès que tu auras fini tes devoirs” est assez efficace ! Même si tous les parents n’y sont pas forcément favorables, l’accès aux écrans peut aussi être une bonne carotte pour les motiver.
Ça donne envie de vite terminer pour aller faire un plouf !
Prévenez vos enfants, surtout les plus petits, qu’ils peuvent compter sur vous quand ils ont besoin d’aide. Soyez complètement disponibles pour eux, sans faire autre chose en même temps.
Soyez complètement dispo pendant qu’ils travaillent.
Un des avantages de l’instruction famille, c’est que vous n’êtes pas obligé de vous cantonner aux manuels scolaires.
Diversifiez les supports papier et numériques et essayez de trouver des activités annexes à leurs manuels : vidéos, applications, carnet de voyage… Pour les langues, privilégiez l’oral. Ça rend l’instruction plus ludique.
La tablette, c’est pas que pour glander sur Tik Tok.
Combinez le travail avec d’autres enfants quand vous vous retrouvez avec d’autres familles de voyageurs. Les enfants ont la motivation de pouvoir se retrouver dès qu’ils ont fini de travailler. Ça marche super bien.
Rappelez à vos enfants que leurs copains en France travaillent beaucoup plus longtemps qu’eux. Faites-leur comprendre que leur temps de travail ne représente qu’une petite partie de la journée et que le reste du temps est carrément plus cool que celui de leurs camarades.
Les enfants apprennent beaucoup plus vite lorsqu’ils ont leurs parents comme professeurs particuliers qu’en classe “normale”.
On vous rassure tout de suite, la grande majorité des enfants en tour du monde arrive parfaitement à suivre le programme avec un nombre d’heures de cours relativement limité, ce qui permet à tout le monde de profiter à fond du voyage.
En voyage, les enfants étudient en moyenne 7 heures par semaine en primaire et 10 heures par semaine au collège/lycée. Cependant, ces moyennes masquent des réalités très différentes. Certains travaillent beaucoup plus, d’autres beaucoup moins.
Les enfants dont les parents font l’instruction eux-mêmes travaillent en moyenne 7 heures par semaine. Ceux qui suivent les cours du Cned travaillent plus : 10 heures par semaine en moyenne.
Environ un tiers des enfants n’ont pas de rythme régulier en voyage. Parmi ceux qui ont un rythme régulier, il y a presque autant de types d’organisation du temps de travail que de familles de voyageurs. Cependant, les rythmes les plus courants sont de travailler environ une heure chaque matin de la semaine (sauf les journées chargées : visites, longs trajets, randonnées…) ou de concentrer le travail scolaire sur quelques matinées par semaine.
Nos conseils :
Si vous êtes deux parents, vous pouvez soit vous répartir les enfants (chaque enfant est suivi par un parent) soit vous répartir les matières selon vos appétences.
Dans la majorité des familles, le temps d’instruction est réparti de façon inégale. En effet, le parent qui se sent le plus à l’aise dans le rôle d’enseignant passe en général plus de temps que l’autre à donner les cours aux enfants que l’autre.
En moyenne, les femmes assument 62 % du temps d’instruction. Cette répartition est souvent influencée par les rôles de genre traditionnels, qui continuent de conférer aux femmes la responsabilité principale de l’éducation des enfants. Ces attentes sociales peuvent perdurer même lorsque les familles optent pour un mode de vie plus alternatif. De plus, en France, de nombreuses mères travaillent à temps partiel pour s’occuper des enfants, et ces habitudes persistent parfois pendant un voyage.
La plupart des parents qui assurent eux-mêmes l’instruction de leurs enfants pendant le voyage se contentent de donner des cours formels en français et en maths. Quand ils sont en primaire, l’histoire, la géographie, les sciences et les arts sont généralement abordés de façon informelle en fonction des pays traversés. À partir du collège, en revanche, la plupart des matières sont étudiées de façon formelle.
Si vous optez pour les cours complets du Cned, vous n’avez pas besoin de vous poser cette question. Vos enfants étudieront toutes les matières du programme scolaire.
Voyager c’est renouer avec la véritable définition de l’apprentissage : ressentir la joie de la découverte, en dehors des programmes imposés, en dehors des exercices à faire bien proprement sur un cahier.
Vous pouvez intégrer l’apprentissage dans le voyage de plein de façons différentes :
Utilisez ce qui est vu en cours dans des situations réelles pour qu’ils voient l’intérêt des apprentissages dans chaque matière.
Pendant le voyage, vos enfants vont faire des progrès impressionnants en langues. Ils vont vite se débrouiller en anglais (et en espagnol si vous voyagez en Amérique latine). Encouragez-les aussi à apprendre les mots essentiels dans la langue du pays avant d’arriver.
Laissez-les lire les menus, commander et demander l’addition au resto. Ils deviendront incollables en vocabulaire culinaire ! Vous pouvez profiter du voyage pour leur offrir des cours de langue sur place. Rencontrer d’autres enfants pour jouer et discuter est aussi un super moyen pour eux d’apprendre une nouvelle langue.
Rien de tel que l’appel du ventre pour apprendre l’anglais !
Écrire des récits de voyage sur papier ou en ligne (carnet de voyage, blog, Polarsteps, groupe Facebook…) est super pour s’entraîner en français.
Vos enfants peuvent aussi envoyer des lettres ou des e-mails à leur classe pour partager leur expérience dans le pays que vous visitez. Enfin, les plonger dans les histoires traditionnelles locales les aide à mieux comprendre la culture du pays.
C’est quand même plus sympa qu’une dictée.
En voyage, vos enfants auront plein d’occasions d’utiliser leurs talents en maths. Ils feront des conversions de monnaie, estimeront l’heure en France avec le décalage horaire, calculeront les distances et les temps de trajet, évalueront la consommation de carburant, géreront le budget pour les souvenirs, chercheront les billets et les pièces pour payer, calculeront la monnaie due par le serveur…
Ce sont de super façons de rendre les maths plus pratiques et amusantes !
Une future expert-comptable
À chaque nouvelle destination, prenez le temps de rechercher avec vos enfants les infos clés pour créer une fiche sur le pays : carte, drapeau, population, langue, capitale, monnaie, fuseau horaire, climat, mode de vie, culture, religion, cuisine, coutumes…
Gardez toujours une carte à portée de main pour suivre vos trajets et repérer les endroits que vous explorez. Apprendre à lire les plans de ville et à utiliser les transports en commun les aidera à se repérer de manière autonome.
La matière la plus facile à travailler en tour du monde !
Encouragez vos enfants à découvrir l’histoire des lieux avant de les découvrir. Vous pouvez regarder un film ou un documentaire avant de visiter un site connu. Le voyage offre aux enfants une autre perspective sur l’histoire. Il les amène à réfléchir différemment à des sujets comme la guerre du Vietnam, le génocide khmer au Cambodge, Pearl Harbor et Hiroshima au Japon ou les conquistadors en Amérique latine.
Pour mieux comprendre dans quel contexte se situe chaque endroit, aidez-les à dessiner une sorte de frise historique. Cela les aidera à visualiser les différentes époques et à faire le lien avec ce qui se passait en France à la même époque. Proposez-leur de préparer de petits exposés sur des événements historiques qui les intéressent. Cela les impliquera davantage dans leur voyage et dans la compréhension de l’histoire.
Découvrez les grands événements de l’histoire en peinture.
Le voyage regorge d’occasions de mettre les sciences en pratique. Vous pourrez étudier la tectonique des plaques, les séismes et les volcans dans la ceinture de feu du Pacifique et dans les Andes. Des cours de plongée en famille peuvent être l’occasion d’évoquer des notions de biologie et de physique / chimie : pression, narcose à l’azote, maladie de décompression…
Quand vous êtes à la plage, vous pouvez parler des marées et de leur fonctionnement. En observant la nature, vos enfants pourront en apprendre plus sur les animaux sauvages et les plantes. Et pourquoi ne pas visiter des musées des sciences, comme celui de la NASA à Houston, pendant votre voyage ?
À ne pas étudier de trop près quand même…
Pendant votre voyage, encouragez vos enfants à garder un carnet de souvenirs. C’est une excellente façon pour eux d’immortaliser les moments importants de leur aventure. Ils peuvent y coller des choses et dessiner les endroits qu’ils visitent, les animaux qu’ils rencontrent et même les plats qu’ils dégustent.
N’oubliez pas d’emporter avec vous des crayons, des feutres. Ces souvenirs illustrés seront précieux et vous rappelleront votre voyage une fois rentrés à la maison.
Atelier de peinture sur crâne
Crédit : Chloé Bonnet
N’hésitez pas à assister à des concerts ou des spectacles vivants pour faire découvrir cet aspect des cultures locales à vos enfants et éveiller leur culture musicale.
Le voyage, c’est l’école de la vie. Au-delà des matières traditionnelles, les enfants apprennent à être plus autonomes et responsables (faire son sac, penser à ses affaires), à respecter les autres et à accepter leurs différences. Il permet aussi de les sensibiliser à la pollution. Ils apprennent aussi à gérer leurs émotions positives ou négatives et à mieux se connaître en interagissant avec des personnes différentes.
Pendant le voyage, les familles font cours dans des lieux très variés :
Les chambres d’hôtel sont souvent utilisées comme espace d’étude, que ce soit sur le lit ou sur une table quand il y en a une. Beaucoup de familles préfèrent y rester au calme pour minimiser les distractions. Cependant, elles sont parfois trop petites pour y étaler le matériel pédagogique. De plus, il peut être tentant de se laisser distraire par la télé ou le lit moelleux.
Les auberges de jeunesse et les guesthouses offrent souvent un cadre convivial et détendu pour étudier. Ils sont plus spacieux que les chambres. En revanche, ils sont parfois bruyants ou encombrés, ce qui peut rendre la concentration difficile. Certaines familles utilisent les salles de petit-déjeuner ou de repas comme lieux d’étude après les heures de repas.
Vous pouvez rentabiliser le temps passé dans les bus, les trains et les avions en révisant les leçons ou en faisant des exercices. C’est une utilisation judicieuse du temps lors des longs trajets, mais ce n’est pas toujours facile avec le bruit et les secousses. Et puis, la connexion internet est souvent capricieuse, surtout en pleine campagne.
Les camping-cars, les vans ou même les voiliers sont pratiques pour travailler en déplacement ou à l’arrêt. Vous pouvez y créer un petit espace sympa pour bosser. Par contre, l’espace est souvent limité et il peut être difficile de se concentrer quand le véhicule est en mouvement.
Sur la plage, au bord de la piscine, dans les parcs ou en randonnée, les enfants étudient parfois en plein air pour profiter de la nature, surtout quand il fait beau. Ils se sentent libres et ça peut être inspirant. Par contre, il faut faire attention aux insectes et à la météo qui peut changer rapidement. Et puis, il n’est pas toujours facile de trouver un endroit avec une bonne connexion internet.
Ces endroits sont sympas, car vous pouvez boire un verre ou manger en travaillant. Cependant, ils peuvent être bruyants et bondés, ce qui rend la concentration difficile. Et puis, il faut acheter quelque chose pour pouvoir y rester.
Les Airbnb ou autres logements loués permettent de travailler tranquillement. Vous pouvez facilement y créer un environnement d’apprentissage confortable et propice à la concentration. En revanche, ils coûtent souvent plus cher que les autres logements et sont moins conviviaux.
Vos enfants vont devenir des tout-terrain des devoirs.
37 % des familles n’ont eu aucun contact avec les établissements scolaires pendant leur voyage. C’était souvent à regret. Beaucoup auraient aimé échanger avec eux, mais les enseignants ont considéré que puisque les enfants n’étaient plus scolarisés, ils n’avaient pas à communiquer avec eux.
16 % des familles n’ont que très peu de contacts avec l’école.
47 % ont eu des contacts réguliers avec les enseignants et les camarades de classe. Ces échanges ont pris des formes très variées :
La visio est super pour garder contact avec les copains de classe.
Voici les principaux bénéfices notés par les familles interrogées dans notre enquête quant au retour de leurs enfants à l’école :
Vous m’avez manqué les copains !
Même si les témoignages que nous avons compilés sont très largement positifs. Certains parents soulignent tout de même quelques conséquences négatives du voyage sur leurs enfants au moment du retour à l’école :
Ça parait long une journée entière assis derrière un bureau…
Avant le départ, la plupart des familles obtiennent l’accord des directeurs d’établissements pour réintégrer leurs enfants au retour.
L’établissement public dont vous dépendez ne peut de toute façon pas refuser votre enfant. Les établissements privés n’ont pas cette obligation, mais dans la pratique, ils s’arrangent pour retrouver une place aux enfants partis en voyage.
75 % des enfants retournent dans le même établissement scolaire après le voyage. Parmi les 25 % qui changent d’établissement, il s’agit pour la plupart d’une entrée en échelon supérieur (école primaire, collège ou lycée) ou d’un déménagement de la famille au retour du voyage.
Aucune des familles qui ont répondu à notre enquête n’a eu de problème pour que l’un de ses enfants intègre l’établissement souhaité au retour.
Les inscriptions dans les établissements scolaires se font généralement entre avril et juin. Si vous voulez continuer l’instruction en famille après le retour du voyage, vous devez faire la demande entre le 1er mars et le 31 mai.
Si vous inscrivez votre enfant dans une école publique, vous devez commencer par l’inscrire à la mairie de votre ville et fournir ces documents :
La mairie vous donnera un certificat d’inscription qui indique l’école où est affecté votre enfant.
Si vous inscrivez votre enfant dans une école privée, vous n’avez aucune démarche à faire auprès de la mairie.
Vous devez fournir les documents suivants à la direction de l’école :
À votre retour, si votre enfant entre au collège, retourne dans son collège ou lycée d’origine ou intègre un nouvel établissement, vous devez retirer un dossier d’inscription au secrétariat de l’établissement (privé ou public).
Les documents demandés varient. Les plus fréquemment requis sont :
Certains établissements proposent une inscription en ligne.
Si vous voulez que votre enfant aille dans un collège ou lycée public différent de celui de votre secteur, vous devez faire une demande de dérogation au Dasen.
Les établissements privés demandent généralement les bulletins de l’année passée. Cependant, si votre enfant était déjà dans l’établissement avant de partir en voyage et que le directeur a validé votre projet de voyage, ils ne sont pas forcément indispensables pour sa réintégration.
Plus d’infos sur service-public.fr pour le collège et le lycée
Si vous rentrez en cours d’année scolaire, le chef d’établissement (public ou privé) peut accepter ou refuser l’inscription de votre enfant en fonction du nombre de places disponibles dans l’établissement.
S’il n’y a plus de place disponible, vous devrez contacter la Dasen qui lui trouvera une place dans un autre établissement.
Vous devrez fournir les documents suivants :
Plus d’infos sur service-public.fr pour l’inscription au collège ou au lycée en cours d’année
Les rectorats prévoient que les élèves scolarisés au Cned en inscription libre ou instruits en famille passent un test de niveau pour pouvoir intégrer un établissement public à leur retour (exemple dans l’académie de Lyon).
Cependant, dans la pratique, ce test est très rarement imposé. Le directeur d’établissement public ou privé fait généralement confiance aux parents et accorde directement le passage en classe supérieure.
Seuls 7 % des enfants des familles qui ont répondu à notre enquête ont dû faire un test à leur retour. Dans ces rares cas, il s’agissait juste d’un petit test informel sur les matières principales dans l’établissement et/ou d’un court entretien avec l’élève et les parents. Ils se sont tous très bien passés.
Si vous choisissez de continuer l’instruction en famille après votre retour en France, en revanche, vous serez soumis à un contrôle pédagogique à partir du troisième mois qui suit la déclaration d’enseignement à distance, puis à un nouveau contrôle chaque année.
Avant de partir, beaucoup de parents s’inquiètent du risque pour leurs enfants de devoir doubler une classe à leur retour. On vous rassure tout de suite : 100 % des enfants des familles qui ont répondu à notre enquête sont passés en classe supérieure à leur retour. Certains ont même sauté une classe tellement ils avaient pris d’avance pendant le voyage !
Le contrôle continu compte pour moitié dans la note du brevet. À moins d’être inscrit au Cned réglementé, votre enfant n’aura pas de notes officielles pouvant être prises en compte pour ce contrôle continu. Jusqu’à présent, le brevet n’était pas obligatoire pour le passage en 2de. La plupart des élèves tourdumondistes ne se présentaient donc simplement pas l’épreuve du brevet et passaient quand même en seconde.
Le 5 décembre 2023, Gabriel Attal a annoncé qu’à partir de 2025, le diplôme national du brevet deviendrait un véritable examen d’entrée au lycée. Les modalités de cette annonce n’ont pas encore été précisées au moment de l’écriture de ce dossier. Cependant, il est probable que l’obtention du brevet devienne obligatoire. Si c’est le cas, les enfants qui voyagent pendant leur classe de 3e devront s’inscrire au brevet en candidat libre pour pouvoir passer en 2de.
Si votre enfant suit le Cned en cours réglementés
Vous devrez l’inscrire sur Cyclades et finaliser votre inscription auprès de l’établissement français du pays où se trouve l’ambassade qui a signé votre avis d’inscription au Cned. Le centre d’examen sera dans ce pays. Vous devez aussi transmettre les pièces justificatives demandées et payer les frais d’inscription. L’inscription a lieu en novembre (sauf pour les pays suivants où elle a lieu en mars : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Costa Rica, Pérou et Uruguay). Votre enfant passera son examen du brevet début juillet dans le centre d’examen du pays d’inscription. Ses notes du Cned seront prises en compte pour son contrôle continu. L’épreuve orale a généralement lieu dans les 15 jours qui précèdent les épreuves écrites. Plus d’infos sur le site du Cned
Si votre enfant ne suit pas le Cned en cours réglementés
Vous devrez l’inscrire en candidat individuel sur Cyclades en novembre. Vous devez imprimer votre confirmation d’inscription à l’examen, la renvoyer signée au rectorat avec les pièces justificatives demandées et payer les frais d’inscription. Votre enfant passera son examen du brevet début juillet dans votre académie de résidence en France. Seules les épreuves écrites entrent dans le calcul de la note finale du brevet. Elle n’inclut ni contrôle continu ni épreuve orale. Plus d’infos sur le site du Cned
Très peu d’élèves de 1re et de terminale partent en long voyage avec leurs parents. Parmi les cinq répondants à notre enquête qui étaient en 1re pendant leur voyage, trois ont fait une année de césure, un a suivi les cours du Cned et un a suivi les cours d’IEB à Distance. Un seul élève a voyagé pendant son année de terminale. Il est sorti de l’éducation nationale pour suivre le programme pour le High School Diploma avec Clonlara.
Si votre enfant suit le Cned en cours réglementés
Le Cned se chargera de son inscription au bac. Le centre d’examen sera dans le pays où se trouve l’ambassade qui a signé votre avis d’inscription au Cned. L’inscription a lieu en novembre (sauf pour les pays suivants où elle a lieu en mars : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Costa Rica, Pérou et Uruguay). Votre enfant passera son examen du bac en juin dans le centre d’examen du pays d’inscription. Ses notes du Cned seront prises en compte pour son contrôle continu. Plus d’infos sur le site du Cned
Si votre enfant ne suit pas le Cned en cours réglementés
Vous devrez l’inscrire en candidat individuel sur Cyclades en novembre. Votre enfant passera son examen du bac en juin dans votre académie de résidence en France.
Si votre enfant voyage pendant son année de 1re, il passe son bac de français en candidat libre en rentrant. Il réintègre son lycée en terminale. Le contrôle continu de son année de terminale compte double pour le bac. Il n’a pas d’épreuves supplémentaires à passer.
Si votre enfant voyage en classe de terminale, il doit passer des évaluations ponctuelles supplémentaires en fin d’année scolaire au titre du contrôle continu.
Au lycée
Si votre enfant veut faire une année de césure plutôt que de suivre les cours de 1re ou de terminale en voyage, contactez le directeur du lycée pour discuter de votre projet. Exposez-lui votre intention de partir en long voyage. S’il est d’accord, assurez-vous que votre enfant pourra réintégrer son établissement à son retour. Il faut ensuite écrire un courrier à l’inspecteur d’académie pour signaler qu’il ne sera plus scolarisé en raison d’un départ à l’étranger en précisant les dates du voyage. S’il a plus de 16 ans, ce courrier est optionnel, car l’enseignement n’est plus obligatoire.
Après le bac
Sur Parcoursup, votre enfant peut demander de ne pas commencer ses études supérieures à la rentrée qui suit son année de terminale. Le début peut être décalé de six mois ou un an. Les formations ne seront pas informées de sa demande d’année de césure avant de lui faire une proposition d’admission.
Par contre, une fois qu’il se sera inscrit, le chef d’établissement n’est pas obligé de lui accorder l’année de césure. Il peut le convoquer à un entretien pour juger de la pertinence de son projet avant de lui donner une réponse. Celle-ci dépend aussi du nombre de places disponibles dans la formation.
Si la césure est acceptée, votre enfant doit signer un accord avec son établissement. Celui-ci garantit qu’il reste étudiant pendant son voyage et qu’il peut intégrer sa formation à la fin. Ce document précisera le mode de suivi de son expérience (rapport, présentation, blog…) qui comptera dans son cursus.
Plus d’infos sur le Guide de la Césure du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Pour finir, voici les conseils clés partagés par les personnes interrogées dans notre enquête pour les familles qui envisagent de voyager autour du monde :