Le stop, c’est le mode de voyage des routards purs et durs. Il est synonyme d’aventure, mais il fait peur aussi. Dans cet article, on vous donne les clés pour réduire les risques au maximum et surtout être pris partout dans le monde.
Ça semble évident, l’auto-stop est un moyen de transport gratuit. Cependant, dans les pays où les transports publics sont chers et peu développés, la coutume veut parfois qu’on donne une faible somme d’argent, bien moins que pour un bus. Un cas de figure qui se présente particulièrement en Amérique latine, mais aussi en Asie, en Afrique et même en Europe de l’Est.
On vient souvent au stop pour des raisons économiques, ou simplement parce qu’on n’a pas d’autres solutions. Pourtant, c’est l’aspect humain qui fait recommencer encore et encore. En auto-stop, le routard comme le conducteur ne comptent pas se revoir un jour. Le temps qu’ils partagent est éphémère. La discussion qui s’installe est donc sincère. La tentation de se cacher derrière une façade, un personnage, n’existe pas. Souvent, les gens se livrent bien plus qu’ils ne le feraient dans une tout autre situation.
L’auto-stop c’est prendre des risques ! Des risques en matière de sécurité, même s’ils sont très faibles, mais plutôt le risque d’une rencontre désagréable, d’attendre une éternité sur le bord d’une route, parfois sous la pluie, le risque de dormir au milieu de nulle part, de se retrouver dans un lieu imprévu…
C’est surtout le choix de la bonne surprise, de faire une rencontre inoubliable, d’accepter une invitation, de découvrir un lieu inattendu…
L’auto-stop c’est prendre le temps de voyager plus lentement et au besoin d’improviser.
En auto-stop, on rencontre toutes sortes de gens, issus de toutes les couches de la société. Des routiers, des nones, des hommes d’affaires, des trafiquants, tout arrive au hasard. Chaque voiture est un petit univers unique. C’est le moyen idéal pour s’immerger rapidement et profondément dans la diversité d’une culture. Rien de tel pour s’ouvrir vraiment l’esprit.
À l’étranger, dans la plupart des pays, même un simple coup d’oeil suffit souvent au conducteur pour vous identifier quasiment à coup sûr comme un étranger. S’il s’arrête, c’est qu’il espère bien vous parler. C’est l’occasion idéale de pratiquer la langue du pays avec un local intéressé et curieux qui aura la patience et le temps de vous corriger.
En théorie l’auto-stop c’est 100% écologique. Avec ou sans vous, la même quantité de dioxyde de carbone aura été diffusée dans l’atmosphère. En pratique, il arrive très souvent qu’on vous propose de faire un détour, pour vous amener finalement plus près de votre destination, ou pour le plaisir de vous faire découvrir un lieu insolite. On peut donc considérer que l’auto-stop pollue tout de même un petit peu.
Dans nos sociétés individualistes, les rencontres dans la vie de tous les jours ne se font pas toujours facilement. L’auto-stop nous pousse vers les autres, nous fait dépasser notre timidité. Avec l’expérience, on gagne une grande confiance en soi et même de la sérénité. Si, si ! L’auto-stop un pas vers la sagesse ?
La pratique de l’auto-stop est légale dans la plupart des pays. Elle est notamment illégale dans certains états des États-Unis ou en Australie.
Cependant, bien souvent l’auto-stop est soumis à une réglementation spécifique selon les pays.
Il est par exemple interdit sur autoroute dans la plupart des pays européens et toutes voies interdites aux piétons (chaussée, bas-côté…). Il est toléré au niveau des entrées d’autoroute, péages et des différentes aires.
En bref, c’est du bon sens, l’auto-stop est interdit là où il pourrait s’avérer dangereux pour les automobilistes et les auto-stoppeurs.
Soyez prévoyant, préparez des vêtements appropriés (cf. paragraphe « le look »), de quoi vous couvrir en cas de mauvais temps, de pluie, un chapeau en cas de grosses chaleurs et s’il n’y a pas d’ombre.
Il faut se préparer au pire et donc il faut être préparé à marcher. Des chaussures correctes sont indispensables. Attention aux sandales.
Plus encore que pour les autres voyageurs optez pour un sac léger et compact et n’oubliez pas un sursac imperméable
Il vous faudra suffisamment de nourriture et d’eau, surtout sur les autoroutes où tout coûte très cher.
Emmener de quoi vous fabriquer un panneau : un morceau de carton assez grand et surtout un marqueur.
Utiliser une carte papier ça semble très oldschool. Nous, on trouve que c’est toujours un accessoire utile pour les autostoppeurs.
Poser une carte routière papier sur une table pour préparer votre itinéraire on trouve ça plus sympa et plus pratique pour avoir une vue globale.
Et puis sur la route, avec une carte papier on ne tombe jamais en panne de batterie.
Un téléphone est utile pour un tas de raisons évidentes et tout particulièrement pour utiliser le GPS et les applications de carte.
Ayez assez d’argent liquide pour avoir l’esprit tranquille et vous en sortir en cas de problème. Par exemple si vous devez finalement prendre un bus ou pire un taxi.
Il arrive que les voitures viennent à manquer sur les petites routes, en particulier à l’heure des repas. Prévoyez de quoi passer le temps : un carnet de voyage, un livre, de quoi bricoler des petits cadeaux…
C’est sympa d’avoir des petits cadeaux tout simples à portée de main dans son sac pour remercier vos bienfaiteurs. Le top, c’est un truc bricolé vous-même. Un petit jouet quand il y a des enfants vous rapportera certainement de beaux sourires. De quoi bien conclure une belle rencontre. À coup sûr, votre conducteur sera plus enclin à s’arrêter plus souvent pour d’autres auto-stoppeurs.
Emportez une tente compacte si vous comptez faire de longs trajets et que l’éventualité que vous fassiez du stop de nuit n’est pas à écarter. Le tarp est une alternative à la tente au poids imbattable. Elle se constitue d’une bâche tenue avec des bâtons de marche pliables.
Certains auto-stoppeurs recommandent un mini vélo pliable pour les voyageurs qui utilisent l’auto-stop comme moyen de transport principal sur de longues durées. En effet, il peut servir d’excellent moyen de transport d’appoint pour parcourir les quelques kilomètres qui vous manquent jusqu’à destination, ou pour atteindre un meilleur spot pour lever le pouce. Il se range facilement à l’arrière d’une voiture sans encombrer démesurément.
Une lampe de poche la nuit, un couteau pour bricoler, de la crème solaire pour ne pas cuire sur place, une boussole pour prendre la route dans le bon sens (parfois on a comme un doute)
Il est plus facile de pratiquer l’auto-stop en semaine. Il y a plus de circulation, plus de camions aussi, de gens qui travaillent.
Dans les pays où le dimanche n’est pas travaillé, c’est le pire jour pour faire de l’auto-stop, surtout le matin. Les voitures moins nombreuses sont souvent pleines. En effet, c’est le jour des déplacements en famille.
Le vendredi est probablement le meilleur jour. En effet, c’est le dernier jour avant le week-end et les gens sont de meilleure humeur ce qui les rend plus susceptibles de prendre des auto-stoppeurs. Bien sûr, selon les pays et les religions surtout, le weekend n’est pas forcément le samedi et le dimanche. Dans beaucoup de pays musulmans le jeudi on ne travaille pas.
Les journées sont plus longues, les gens sont de meilleure humeur et c’est aussi plus confortable pour l’auto-stoppeur.
Il faut rassurer et donner confiance
C’est triste, mais il faut l’admettre l’auto-stoppeur est jugé sur son apparence sur un coup d’oeil. Pour maximiser les chances d’arrêter une voiture, il faut être immédiatement identifié comme un auto-stoppeur rassurant, propre et sympathique.
Les couleurs sombres effraient. Les couleurs vives vous rendent plus visible et vous donnent un air joyeux et sympathique. Il ne faut pas en abuser. Avoir l’air d’un clown ou trop hippy effraie aussi.
Dans de nombreux pays, vous ne verrez pas de locaux en short. C’est généralement le cas en Amérique du Sud où mieux vaut porter un pantalon.
L’automobiliste ne doit pas penser que vous risquez de sentir mauvais ou de continuer à fumer dans sa voiture
Tout faux !
Le « eye contact » avec les conducteurs, c’est essentiel.
Avec un chapeau ou des lunettes de soleil vos yeux sont cachés. S’il y a un soleil de plomb écrasant et que vous êtes obligé d’en porter, on vous conseille de les enlever quand une voiture arrive.
C’est discutable, mais on a tendance à penser que :
si vous avez les cheveux vraiment très décoiffés et que vous ajoutez à ça une pilosité faciale pas tellement du genre soignée, ou encore que vous portez une grosse barbe noire qui cache le visage, vous risquez de donner une moins bonne première impression à une majorité de conducteurs.
En cas de pluie, un parapluie vous protégera en général mieux, vous n’aurez pas l’air d’un dangereux tueur psychopathe et les conducteurs s’inquiéteront moins du fait que vous trempiez complètement leur voiture.
Il faut regarder le conducteur dans les yeux et sourire. C’est déjà un début de relation.
Facile à dire, mais pourtant essentiel : vous devez toujours avoir l’air détendu et de bonne humeur, même après deux heures d’attente.
Placez votre sac à dos (pas trop gros) à côté de vous. Vous serez immédiatement perçu comme un routard et ça inspire confiance. Ce conseil est particulièrement valable pour les femmes.
Soyez debout. En plus du conventionnel signe de l’auto-stoppeur n’hésitez pas à dialoguer avec les mains.
Vous ne voulez pas avoir l’air de quelqu’un qui pourrait salir la voiture de l’automobiliste.
Les avis sont parfois partagés. Selon nous, être en couple homme femme donne une image rassurante et fonctionne mieux que d’être un homme seul.
Bras tendu, poing fermé, pouce levé, face au conducteur : c’est le geste de l’auto-stoppeur bien connu par chez nous. Au Québec on dit même « faire du pouce ». Ce geste beaucoup le croient universel. Ils se trompent. Il est reconnu dans la majorité du monde occidental. Cependant, il n’est pas toujours compris dans une grande partie du monde et peut même parfois être considéré comme offensant.
Le signe bras tendu à 45° vers le sol, paume vers le bas avec mouvement de haut en bas est aussi très répandu. C’est le cas notamment dans certaines parties d’Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.
Moins commun, dans certains pays on tend l’index vers le sol.
Il existe encore d’autres signes plus particuliers. L’essentiel est donc de connaître le geste approprié au lieu où vous vous trouvez.
Attention, le signe du pouce tendu n’est pas universel !
La pancarte humoristique
La pancarte humoristique pas faite exprès
Vous devez absolument être visible de loin et identifié comme auto-stoppeur. Le conducteur doit avoir le temps de ralentir et de prendre la décision de s’arrêter.
Toutes les routes mènent à Rome, mais placez-vous plutôt sur l’axe de circulation principal menant à votre destination.
Un panneau près d’Amsterdam pour indiquer où faire de l’auto-stop
Préférez un spot où les possibilités de directions sont plus simples. Si la grande majorité des voitures se dirigent vers votre destination et que même les conducteurs peuvent la deviner, alors vous maximisez vos chances.
Les véhicules doivent avoir le temps de ralentir et de s’arrêter facilement et sans risque et avoir le temps de prendre la décision de le faire.
Essayez de vous placer près d’un endroit identifiable où le conducteur pourra se ranger facilement sur le côté et redémarrer sans difficulté.
Idéalement, il faut que votre route soit suffisamment empruntée, mais pas trop, pour que le conducteur n’ait pas de difficulté à ralentir et à se ranger.
Les entrées d’autoroute sont d’excellents spots. Les voitures doivent ralentir ou même s’arrêter au feu. Elles ont tout le temps de vous faire monter.
Les péages aussi sont de bons spots, mais on peut y être mal accueilli par le personnel de sécurité et ce n’est pas un endroit agréable.
Des spots parfaits ! C’est l’occasion d’aborder directement les gens en leur demandant où ils vont et s’ils peuvent vous emmener. C’est beaucoup plus efficace. Ils voient concrètement comment rendre service et pour refuser ils devront trouver une excuse. Attention, dans les aires sans commerce ni station essence, on pourrait penser qu’on vous a abandonné suite à une altercation. Elles ne sont pas de très bons spots.
Les grosses villes sont souvent les destinations finales. Ne rentrez pas dedans, dans les grosses aires à l’entrée des villes vous trouverez plus facilement des véhicules qui vont au-delà de celles-ci et aucun qui y rentrent. Ne vous faites donc pas déposer dans la dernière aire avant la ville où vous voulez aller.
Sur autoroute, on demande directement aux gens s’ils peuvent nous emmener. Pour ne pas perdre de temps, autant aborder directement les conducteurs de véhicules les plus susceptibles d’accepter. Les camionnettes de livraison, les camions et les vans de vacanciers au long court sont de bons choix. Vous gagnerez du temps plutôt que d’aborder les familles.
Sortir des villes est toujours un peu plus compliqué. Dans les grosses villes plus encore. On vous conseille de prendre un transport en commun pour vous éloigner du centre dans la bonne direction et de trouver une station-service ou une rampe d’accès à l’autoroute.
Le site hitchwiki est un site contributif sur l’auto-stop. On y trouve une super carte pour connaître les bons spots dans le monde pour sortir des villes. C’est vraiment très utile.
On fait partie de la même tribu, il faut donc être cordial et fairplay. Le dernier arrivé doit se placer après. Rien de plus frustrant que de voir partir le dernier arrivé en premier, surtout s’il a pris une voiture avant vous sur la route. C’est du vol !
D’une manière générale, tous les véhicules sont bons à prendre. Un véhicule lent est susceptible de faire de plus longues distances.
Évitez simplement ceux qui ne vous inspirent pas confiance, d’un point de vue sécurité surtout.
La nuit, c’est plus difficile. Il y a moins de trafic et les gens vous feront moins confiance, surtout si vous êtes un homme. Vous serez aussi moins en sécurité, surtout pour les filles.
Cependant, ceux qui s’arrêtent la nuit sont en général plus enclins à vous rendre service. Sur autoroute, en Europe, vous avez de bonnes chances de bien avancer de nuit. Sur une route de campagne au Nicaragua vos chances seront minces. Tout est question de contexte. On peut optimiser ses chances et assurer sa sécurité en suivant ces petits conseils :
C’est beau la route la nuit
Placez-vous toujours dans un coin bien éclairé. Si possible, essayez de ne pas vous retrouver sous un rayon de lumière unique venant directement de dessus. Ça donne un air assez diabolique avec l’ombre tombant sur les yeux. Se positionner devant un panneau réfléchissant ou près d’un feu de circulation est aussi une bonne idée. Si vous êtes deux, vous pouvez aussi utiliser vos lampes de poche pour vous éclairer l’un l’autre.
Ne montez dans une voiture que si vous allez être déposé à une jonction de grosses routes très bien éclairée ou dans une aire d’autoroute ou une ville. Il ne faut pas céder à la tentation d’être avancé à tout prix et de se retrouver sur le bord d’une petite route sombre. Vous y resteriez coincé probablement jusqu’au matin.
On en trouve dans les grosses stations essence ou dans les hyper marchés. Ça coûte entre un et quatre euros. En plus d’être une précaution au niveau de la sécurité, vous serez vu de bien plus loin et attirerez l’attention. Essayez de trouver le maximum de petites choses réfléchissantes en plus de la veste.
De plus, un dangereux tueur psychopathe ne porterait certainement pas à ce genre de choses. Par opposition, le gilet fluorescent inspire plutôt la confiance. Enfin, en théorie c’est obligatoire dans certains pays d’Europe comme la France. En pratique, la police ne vous ennuiera pas si vous n’en portez pas.
Sur les aires d’autoroute et les stations-service, si vous avez besoin de dormir, placez-vous dans un endroit éclairé avec du passage. Devant les toilettes par exemple. Posez devant vous un panneau « Réveillez-moi si vous allez vers X »
Le stop de nuit est moins sûr. En effet, vous êtes moins visible, il y a plus de conducteurs soûls, moins de gens autour en cas de problèmes et enfin la fatigue rend moins efficace pour réagir et prendre les bonnes décisions.
Certains utilisent une lampe de poche qu’ils font clignoter cinq secondes avant l’arrivée d’un véhicule pour attirer l’attention des chauffeurs et les faire ralentir. Plus qu’à faire un bon geste bien décidé au bon moment.
Pour rédiger ce dossier j’ai parlé avec de nombreux auto-stoppeurs et autostoppeuses expérimentés et lus de nombreux sites et groupes facebook spécialisés. D’après les témoignages, tout porte à croire que la pratique de l’auto-stop est généralement très sûr.
Malgré nos efforts, nous n’avons trouvé qu’une seule source qui présente des chiffres factuels sur les risques réels de pratiquer l’autostop. Il s’agit d’une enquête de la California Highway Patrol qui date de 1974.
Elle conclue que le nombre d’agressions reportées à la police comparé au nombre de voyages en auto-stop étaient extrêmement faible, que les femmes étaient sept fois plus victime d’agression que les hommes et qu’environ 80 % des agressions faites aux femmes étaient d’ordre sexuel.
Renoncer au plaisir de cette forme de voyage pour le seul fait d’être une femme est dommage. En prenant quelques précautions simples vous limiterez toujours les risques de vous trouver dans une situations désagréables ou pire. Voilà dans la suite, quelques conseils d’autostoppeuses expérimentées.
Aborder rapidement le sujet de la femme et des enfants est une bonne idée. Si le conducteur comptait vous draguer, ce petit rappel de sa famille pourrait bien le remettre en place.
Évitez les conversations sur le sexe et les fêtes alcoolisées.
Parfois, un gars tente « le coup ». En cas de gentilles allusions, faites-lui comprendre simplement, mais suffisamment clairement, que vous n’imaginez pas votre conducteur faire autrement que prendre un soin « tout paternel » de vous. Il faut absolument éviter les malentendus et les non-dits. Vous serez nettement moins perçue comme victime potentielle en ayant l’assurance de parler ainsi.
Si les allusions deviennent plus claires et insistantes. Soyez ferme et claire en le confrontant, « Est-ce que vous vous êtes arrêté juste pour me draguer ? Je ne suis pas du tout intéressée ! ».
En tant que femme, il est important de ne pas avoir l’air démesurément engageante. Vous n’avez pas à vous habiller en burka, mais couvrez au moins vos épaules, n’ayez pas de décolleté plongeant, privilégiez les vêtements longs. Attention à votre posture. Prenez conscience de l’image que vous donnez. Il ne faut pas paraître aguicheuse.
Aucun besoin de mettre en valeur votre féminité. Une femme attend en moyenne deux fois moins qu’un homme pour arrêter une voiture. Pas la peine d’en rajouter.
Pas nécessaire et même imprudent !
Certaines femmes prennent une photo de la plaque avant de monter en voiture et envoient le numéro par SMS à un ami. En pratique, il est difficile d’avoir le temps de faire ça discrètement. Certaines auto-stoppeuses notent donc systématiquement le numéro de plaque à la vue même du conducteur au risque qu’il se vexe.
Les chauffeurs routiers sont soumis à des horaires et sont surveillés eux-mêmes. On peut donc plus facilement faire confiance à un routier. Et puis, il arrive qu’un routier vous aide à trouver un autre camion pour poursuivre très vite votre route.
Beaucoup de gens affirment que monter dans un véhicule avec plusieurs hommes et pas de femmes est à éviter absolument. Le chauffeur doit conduire, en voiture ses possibilités d’agression sont minimes et vous avez les moyens de vous défendre. S’il y a des passagers, dans le pire des cas ceux-ci pourraient vous immobiliser. Dans la pratique, beaucoup de femmes seules ne suivent pas ce conseil.
Même si vous êtes très fatiguée, évitez de dormir ou prenez le temps d’être absolument convaincue que votre chauffeur est digne de confiance.
Prenez toujours la parole en premier. « Bonjour, merci de vous arrêter, où allez-vous ? » Si vous « ne sentez pas » le conducteur, vous pouvez toujours prétexter que vous n’allez pas dans cette direction pour refuser de monter en douceur.
Si vous ne parlez pas la langue de votre conducteur, arrangez-vous tout au moins pour en connaître au moins les mots de base.
Si la langue n’est pas un problème, ayez toujours un sujet de conversation qui sort des plates discussions sur la pluie et le beau temps. Il faut savoir écouter et renvoyer la balle. Soyez ouverts ! L’auto-stop, c’est le partage. Si le conducteur s’est arrêté, c’est qu’il est ouvert à la discussion, qu’il veut rompre la monotonie de son parcours, ou simplement être maintenu bien éveillé. Il serait impoli de ne pas l’alimenter, de ne faire aucun effort.
Un bon moment en voiture
Si le courant passe bien, les meilleures surprises se présentent à l’auto-stoppeur. Un écart sur la route prévue pour vous rapprocher de votre destination. Une invitation à suivre une route détournée pour vous faire découvrir un lieu magnifique. Une invitation chez l’habitant pour y manger ou même y dormir, etc. Il faut savoir baisser la garde et profiter des opportunités.
Il faut prévoir avec le chauffeur où vous déposer. Le meilleur endroit n’est pas forcement le plus lointain où vous pouvez être emmené. En vous reportant aux critères chapitre « L’endroit idéal pour faire du stop » vous pouvez convenir d’un lieu optimal avec le chauffeur pour enchaîner efficacement.
Elle est à éviter si vous souhaitez rejoindre la ville toute proche. La très grande majorité des voitures iront au-delà.
Une station-service en périphérie de la ville peut être un bon lieu de dépose pour atteindre le centre-ville avec un autre véhicule.
C’est l’erreur bête. Il faut toujours bien vérifier qu’on n’a rien oublié. Si possible, ne rangez pas vos bagages dans le coffre, mais plutôt sur la banquette arrière. Laissez une porte ouverte tant que vous n’avez pas toutes vos affaires avec vous. Il ne faudrait pas que le conducteur file un peu trop vite.
C’est la moindre des choses, remerciez votre conducteur dans sa langue, avant de lui dire au revoir.
Ce n’est pas évident de se lancer dans l’aventure auto-stoppesque. Ça demande une dose de courage pour surmonter cette appréhension que tous les auto-stoppeurs ont un jour ressentie. Est-ce que les gens vont vraiment s’arrêter ? Peut-être qu’ils seront bizarres ? Est-ce que ça ne va pas être une galère ?
Ne paniquez pas, ça va bien se passer. Mettez un dernier coup de révision en relisant cet article et en allant sur les autres sites et livres sur l’auto-stop.
Ne vous préparez pas trop. Commencez par une courte distance, quelques centaines de kilomètres tout au plus. Décidez où vous voulez aller. Identifiez la meilleure route pour y aller en repérant les stations-service et les difficultés. Habillez-vous en auto-stoppeur. Déplacez-vous au meilleur spot pour partir et, hop hop hop, c’est parti. Vous n’avez plus qu’à lever le pouce.
Si vous avez un ami auto-stoppeur expérimenté pour vous parrainer ou même un autre compagnon débutant, vos débuts n’en seront que moins stressants. Vous pourriez aussi participer à une course d’auto-stoppeurs. Hitchwiki.org tient une liste de toutes les courses. Bonne idée non ?
Nous, on vous conseille la Mad-Jacques parce que c’est très bon esprit et c’est en France.
La course d’auto-stop Mad-Jacques en FranceC’est une pratique courante dans beaucoup de pays. Ne soyez pas surpris.
C’est finalement le risque principal auquel est confronté l’auto-stoppeur.
Ne faites jamais d’auto-stop à un spot dangereux pour vous et pour l’arrêt des véhicules.
En voiture, bouclez votre ceinture. Regardez la route, aidez le conducteur quand nécessaire et sachez vous taire aux moments critiques. Si le conducteur est fatigué, parlez-lui ou proposez de prendre le volant. Si le conducteur à une conduite dangereuse, faites le lui remarquer. S’il ne se corrige pas ou, pire encore, s’il est manifestement soûl ou drogué, trouvez une excuse pour vous faire déposer au plus vite, mais toujours dans un endroit sécurisé pour l’arrêt du véhicule.
Rassurez-vous, statistiquement, cette situation est extrêmement rare, plus rare en tant qu’auto-stoppeur que dans la vie de tous les jours. Si vous êtes manifestement en danger, restez calme et agissez autant que possible avec la tête froide. Concentrez-vous sur votre objectif : quitter la voiture.
Commencez par utiliser tous les recours non violents à votre disposition. Affirmez que vous avez envoyé un SMS d’urgence à un ami avec le numéro de plaque de la voiture.
Si rien ne fonctionne, évaluez les risques encourus. Ne risquez pas votre vie pour un vol. Si le danger est bien plus grave (de mort), envisagez en tout dernier recours une sortie d’urgence du véhicule.
Sauter d’une voiture en marche est extrêmement dangereux (souvent mortel) même à vitesse réduite. Ne le tentez pas, à moins d’être en danger de mort.
Attention, utiliser un couteau ou un spray au gaz poivre risque d’empirer les choses dans l’espace réduit d’une voiture. Vous risquez l’accident et ces armes peuvent être retournées contre vous si vous êtes maîtrisé.
Vous pouvez tirer le frein à main, ou ouvrir la portière. Le chauffeur sera forcé de ralentir et vous pourrez peut-être sauter de la voiture. Visez une zone plus tendre, rentrez la tête et mettez les bras près du corps.
Sautez uniquement si vous êtes en danger de mort
Pour éviter que cela n’arrive, soyez toujours attentif à la route. En cas de changement de parcours, clarifiez la situation et repérez les aires et stations-service sur votre carte. Organisez votre trajet alternatif bien à l’avance. Si votre parcours s’allonge démesurément, faites-vous déposer à un endroit adapté pour reprendre votre route.
À plusieurs, le risque d’agression est réduit.
C’est aussi simple que ça.
En ayant un sac petit et léger il est plus facile de le garder près de soi et on évite le vol ou l’oubli.
En cas de besoin, on peut y saisir ce dont on a besoin sur le moment. Sa carte pour vérifier qu’on suit bien le bon chemin, un dictionnaire, son téléphone, un couteau, ou une bombe au gaz poivre…
Noter, ou mieux, prendre une photo de la plaque d’immatriculation des voitures dans lesquelles vous montez est une excellente idée. Dans la pratique, il est très difficile d’avoir le temps de le faire à l’arrivée de la voiture sans se faire remarquer. Le faire de manière visible reste compliqué et peut certainement vexer le conducteur. Cependant, vous aurez peut-être déjà désamorcé d’éventuels problèmes à venir.
Préparez un SMS avec votre position et le numéro de la voiture. Envoyez-le si la situation s’envenime.
Il ne faut pas laisser la discussion dériver sur des sujets délicats. Sachez changer de sujet et confrontez clairement et calmement le conducteur s’il revient toujours à ces sujets.
Faire de l’auto-stop demande d’avoir le contrôle de toutes ses facultés. Vous devez être en mesure d’analyser les situations rapidement et de prendre les bonnes décisions.
Pouceux – 60 récits de bord de route : Un recueil d’aventures d’auto-stoppeurs dont certaines de célébrités. Sympa pour se donner de l’élan.
La terre n’est qu’un seul pays : André Brougiroux est un grand voyageur. Il a visité tous les pays du monde entre 1955 et 2005. Il a parcouru plus de 400 000 km autour du monde le plus souvent le pouce levé, à la rencontre des hommes.
Le monde en stop : Cinq années à l’école de la vie : Ludovic Hubler sort d’une école de commerce. On attendrait plutôt de lui qu’il devienne chef d’entreprise, pourtant à 24 ans il décide de partir découvrir le monde en stop. Son aventure dure finalement 5 années pendant lesquelles il parcourt plus de 170 000 km et 59 pays.
Round Irland With A Fridge : l’histoire vraie de Tony Hawks un animateur de télé irlandais. À la suite d’un pari perdu, il doit partir faire le tour de l’Irlande en stop et avec un frigo. Un livre très drôle si vous pouvez lire l’anglais.
Hitchwiki : c’est le site de référence sur l’auto-stop. C’est un site communautaire auquel tout le monde peut participer, comme sur Wikipédia. On y trouve des centaines d’articles et de conseils dans toutes les langues.
La carte de Hitchwiki : cette carte permet de repérer de façon hyper simple les meilleurs spots pour faire du stop dans le monde.
Globestoppeuse.com : la globestoppeuse c’est Anick-Marie Bouchard une incroyable voyageuse, auto-stoppeuse nomade depuis 2002. Son site est plein d’articles vraiment intéressants sur l’auto-stop et le voyage en général.
Il existe de nombreux évènements qui réunissent les auto-stoppeurs. Parfois même, des courses d’auto-stop sont organisées. Vous trouverez sur cette page une liste de courses d’auto-stop organisées en Europe et en Australie : cliquez ici.