⚠️ Le Ministère des affaires étrangères déconseille formellement tout déplacement en Russie en raison de la volatilité actuelle de la situation militaire et sécuritaire dans le pays.
Traverser un continent entier à bord du transsibérien est une expérience à part, réellement exceptionnelle. On en a une image souvent romantique, sans se douter que ce voyage demande une organisation toute particulière. Dans ce dossier, on vous explique comment vous préparer dans les moindres détails.
Nous avons réalisé une grande enquête du 20 février au 15 mars 2019, auprès de 146 tourdumondistes qui ont pris le transsibérien. Nous leur avons posé près de 30 questions précises. Vous retrouverez les chiffres qui en sont issus tout au long de ce dossier. En savoir plus sur notre Méthodologie
Le Transsibérien n’est pas un train en particulier du nom de « Transsibérien » comme on pourrait le croire. Prendre le transsibérien, ça veut dire prendre l’un des trains Moscou – Vladivostok qui traversent la Russie à travers la Sibérie en six jours. Ils marquent un stop dans de nombreuses villes dans lesquelles on peut débarquer. On peut tout aussi bien décider de faire tout le voyage d’une traite en restant à bord jusqu’au terminus.
De nombreux trains nationaux suivent ces mêmes rails. On peut facilement les enchaîner pour faire le même trajet en achetant chaque fois un nouveau ticket.
À l’exception de quelques trains de luxe affrétés par des compagnies privées pour des touristes aisés, les trains qui circulent sur ces voies, y compris les transsibériens, sont des trains de circulation courants, avant tout empruntés par les locaux.
Le train transmongolien Moscou-Pékin
Quand on parle de transsibériens, on englobe souvent par raccourci les trains transmandchouriens et transmongoliens tout aussi importants. Ces trains, chinois ou russes, prennent d’abord la même voie que suit le transsibérien, puis bifurquent après le lac Baïkal par deux branches, permettant depuis Moscou, d’aller jusqu’à Oulan Bator ou Pékin.
Les transsibériens, transmongoliens, transmandchouriens et tous les autres trains nationaux sur ces voies roulent lentement. Certains trains sont plus rapides que d’autres, mais il n’existe aucun train à grande vitesse. En moyenne, ils roulent à 50 kilomètres à l’heure. Il faut entre 4 à 7 jours, au plus court, pour atteindre Oulan-Bator Vladivostok ou Pékin, sans faire d’étape. En réalité, seule une minorité de tourdumondistes fait ce trajet directement.
On croit souvent à tort qu’un voyage transsibérien coûte cher. Les prix sont très variables selon les trains et la classe qu’on choisit. Si l’on ne compte que le trajet, un train direct transmongolien de Moscou à Pékin coûte 480 € au moins cher. Mais, en cumulant plusieurs trains et parfois un bus, on peut faire le même trajet pour seulement 155 €.
On vous en dit plus dans le chapitre itinéraire.
Transsibérien
Transmongolien
Transmanchourien
Ligne Baïkal Amour (BAM)
Ligne Oural
ferries
Il n’y a que deux bonnes raisons de vouloir faire le trajet transsibérien direct, en entier et d’une traite, ce qui représente tout de même six à sept jours dans un même train. Être pressé tout simplement, ou vouloir vivre « l’expérience Transsibérien » à fond. Certains adorent, d’autres moins.
Les amoureux du train en général apprécient le côté méditatif d’un tel voyage. On regarde les paysages défiler. On ne se soucie de rien, sans culpabilité… Mais, c’est surtout l’occasion de rencontrer des locaux, des vrais, dans une situation propice aux échanges.
Si l’on veut faire le trajet sans escale, il est impossible de faire autrement que de prendre un train direct transsibérien, transmanchourien ou transmongolien. Ces trains n’ont pas de 3e classe (beaucoup moins chère), mais vous aurez aussi des compagnons de voyage plus stables, avec qui vous aurez tout le temps de sympathiser vraiment.
21 % des répondants à notre enquête ont fait ce voyage directement, avec un seul et même train.
Une des caractéristiques principales des tourdumondistes est « d’avoir le temps ». Dommage alors de ne pas faire quelques escales. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les lieux dignes d’intérêt ne manquent pas sur le parcours, à commencer par le lac Baïkal et Oulan-Bator. 78% des répondants à notre enquête ont fait ce voyage par étapes.
Il n’existe pas de ticket ouvert ou illimité qui permet de descendre et de remonter à volonté dans n’importe quel train sur le parcours. Néanmoins, il y a des trains tous les jours sur les voies entre Pékin et Moscou. Aussi bien des transsibériens, que des trains nationaux qui parcourent de plus courtes distances. On peut facilement gérer ses réservations pour débarquer de son train et rembarquer dans un autre. Ce n’est pas toujours nécessaire, mais il est tout de même prudent de prévoir l’achat des billets au moins quelques jours d’avance, car les trains sont souvent complets, surtout en été, la haute saison.
Un des grands avantages à diviser le trajet en étape est de permettre de prendre des trains en 3e classe, beaucoup moins chère et ainsi d’économiser énormément sur le trajet global.
D’après notre enquête, 76 % des répondants ont fait le trajet complet par étapes. Aller voir le chapitre sur les plus belles étapes pour vous donner de l’inspiration.
Il n’y a pas de réelle différence, si ce n’est le nombre de touristes étrangers dans les trains. Il y en a nettement moins qui vont vers l’ouest.
D’après notre enquête, 78 % des répondants ont fait le voyage vers l’est et 22 % vers l’ouest.
On peut expliquer cette disproportion par le fait qu’en allant vers l’est on peut faire ses demandes de visas depuis la France, alors qu’en faisant le même voyage vers l’ouest, il faut les obtenir depuis l’étranger, ce qui est relativement plus compliqué.
Les trains circulent toute l’année, même au coeur de l’hiver. Le parcours du transsibérien couvre plus de huit fuseaux horaires et le climat est évidemment très différent d’un bout à l’autre, entre Moscou, Pékin ou Vladivostok. D’une manière générale :
L’hiver, le climat est rude, les journées sont courtes et froides, mais ensoleillées et les paysages enneigés sur la majorité du parcours sont magnifiques. Les températures autour de -20°C sont normales et peuvent descendre exceptionnellement jusqu’à -40°C. Il faut absolument être bien équipé contre le froid, comme on le serait pour les sports d’hiver. Dans ces conditions, on peut très bien faire du tourisme et même avec plaisir. À bord des trains, le froid n’est pas un problème. Ils sont très bien chauffés. L’hiver, il est plus facile d’obtenir des tickets pour les trains internationaux souvent pleins longtemps d’avance. Aux mois de janvier et février, certains trains sont moins fréquents.
Autour d’avril, le climat devient plus clément, mais la neige fond et il y a beaucoup de boue par endroit. C’est la période la moins belle « en général ».
De mai à septembre, le temps est agréable et les jours sont plus longs. Le coeur de l’été est la haute saison. Il y a beaucoup plus de touristes étrangers. Il est plus difficile de réserver un billet au dernier moment.
Le lac Baïkal (étape presque incontournable du parcours) a un charme différent à chaque période de l’année. Il est complètement gelé de février à avril et de la glace dérive à sa surface jusqu’en juin. Le site lacbaikal.org décrit en détail le lac Baïkal à chaque saison.
Lac Baïkal en janvier, magnifique, ensoleillé, mais très froid
Lac Baïkal en été, plus agréable, moins surprenant
Crédit : Marie Hatay
GMT+ | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | |||||||||||||
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St Pétersbourg | +2h | -11 / -5 | -34 / 9 | -11 / -5 | -37 / 10 | -7 / 1 | -30 / 19 | -0 / 9 | -20 / 26 | 5 / 15 | -7 / 30 | 10 / 20 | -2 / 34 | 13 / 23 | 0 / 35 | 12 / 21 | 0 / 37 | 7 / 15 | -6 / 30 | 3 / 8 | -13 / 29 | -3 / 2 | -23 / 19 | -8 / -2 | -39 / 15 |
Moscou | +2h | -11/-6 | -35 / 10 | -11 / -5 | -33 / 11 | -6 / 1 | -22 / 17 | 2 / 11 | -16 / 28 | 8 / 18 | -8 / 32 | 12 / 22 | 0 / 33 | 14 / 24 | 0 / 38 | 13 / 22 | 1 / 37 | 8 / 16 | -4 / 29 | 3 / 8 | -12 / 23 | -4 / 1 | -23 / 19 | -9 / -4 | -36 / 9 |
Kazan | +2h | -16 / -10 | -46 / 11 | -16 / -9 | -38 / 7 | -10 / -2 | -31 / 15 | 1 / 9 | -23 / 30 | 8 / 18 | -7 / 34 | 12 / 23 | 0 / 37 | 14 / 25 | 1 / 38 | 12 / 22 | 1 / 39 | 7 / 16 | -8 / 31 | 1 / 7 | -15 / 30 | -7 / -1 | -28 / 17 | -13 / -7 | -45 / 11 |
Yekateringbourg | +4h | -19 / -11 | -43 / 6 | -19 / -9 | -40 / 9 | -12 / -1 | -37 / 17 | -2 / 9 | -21 / 29 | 4 / 17 | -13 / 33 | 10 / 22 | -3 / 35 | 12 / 24 | 0 / 38 | 10 / 21 | -6 / 37 | 5 / 14 | -7 / 31 | -1 / 6 | -24 / 25 | -10 / -3 | -40 / 13 | -16 / -9 | -44 / 6 |
Omsk | +5h | -22 / -14 | -42 / 6 | -22 / -12 | -42 / 2 | -14 / -4 | -37 / 15 | -2 / 9 | -26 / 31 | 5 / 18 | -13 / 36 | 11 / 24 | -2 / 39 | 14 / 25 | 3 / 37 | 11 / 22 | -5 / 37 | 5 / 17 | -9 / 38 | -2 / 7 | -24 / 25 | -12 / -5 | -37 / 12 | -19 / -11 | -47 / 7 |
Krasnoïarsk | +6h | -21 / -13 | -48 / 13 | -22 / -12 | -43 / 8 | -13 / -3 | -37 / 17 | -4 / 7 | -25 / 25 | 3 / 15 | -19 / 38 | 9 / 22 | -3 / 36 | 13 / 25 | 0 / 36 | 10 / 21 | -2 / 34 | 4 / 14 | -12 / 32 | -3 / 6 | -26 / 25 | -14 / -6 | -40 / 15 | -20 / -12 | -42 / 10 |
Novosibirsk | +6h | -22 / -14 | -47 / 9 | -21 / -12 | -45 / 6 | -14 / -4 | -38 / 13 | -4 / 7 | -27 / 29 | 5 / 17 | -12 / 37 | 11 / 22 | -2 / 37 | 14 / 25 | 1 / 36 | 11 / 22 | 0 / 36 | 5 / 15 | -7 / 36 | -2 / 6 | -25 / 24 | -13 / -6 | -42 / 15 | -19 / -12 | -45 / 5 |
Tomsk | +6h | -22 / -14 | -47 / 7 | -21 / -12 | -48 / 8 | -14 / -4 | -37 / 17 | -4 / 6 | -29 / 25 | 3 / 15 | -19 / 34 | 10 / 22 | -2 / 37 | 13 / 24 | 0 / 35 | 10 / 21 | -1 / 33 | 5 / 14 | -7 / 31 | -3 / 5 | -27 / 24 | -13 / -6 | -46 / 13 | -20 / -13 | -47 / 5 |
Irkoutsk | +7h | -26 / -15 | -46 / 2 | -24 / -10 | -46 / 8 | -17 / -2 | -37 / 18 | -6 / 8 | -28 / 27 | 1 / 16 | -10 / 33 | 7 / 22 | -4 / 35 | 11 / 24 | 0 / 34 | 9 / 21 | -2 / 33 | 2 / 15 | -10 / 29 | -6 / 7 | -26 / 24 | -16 / -5 | -38 / 15 | -23 / -13 | -43 / 5 |
Ulan-Ude | +7h | -31 / -19 | -45 / 0 | -28 / -13 | -44 / 7 | -17 / -2 | -38 / 18 | -6 / 9 | -20 / 26 | 1 / 17 | -11 / 34 | 9 / 24 | -6 / 40 | 12 / 26 | 1 / 39 | 10 / 23 | -1 / 36 | 2 / 16 | -9 / 32 | -7 / 7 | -24 / 24 | -17 / -6 | -37 / 10 | -27 / -15 | -48 / 4 |
Oulan Bator | +7h | -29 / -16 | -45 / -2 | -26 / -11 | -42 / 11 | -16 / -1 | -38 / 18 | -7 / 9 | -26 / 28 | 1 / 17 | -16 / 38 | 8 / 22 | -9 / 38 | 11 / 24 | 0 / 39 | 9 / 22 | -2 / 36 | 1 / 16 | -13 / 32 | -8 / 7 | -25 / 23 | -19 / -6 | -36 / 13 | -26 / -14 | -41 / 6 |
Pékin | +7h | -9 / 2 | -21 / 14 | -7 / 5 | -16 / 20 | 0 / 12 | -11 / 29 | 7 / 20 | -3 / 32 | 13 / 27 | 3 / 38 | 19 / 30 | 9 / 41 | 22 / 31 | 12 / 42 | 20 / 30 | 12 / 41 | 14 / 26 | 4 / 36 | 7 / 19 | -4 / 31 | -1 / 10 | -15 / 24 | -7 / 4 | -18 / 19 |
Khabarovsk | +9h | -26 / -17 | -42 / -1 | -22 / -12 | -35 / 7 | -14 / -3 | -30 / 17 | -2 / 9 | -16 / 28 | 6 / 17 | -8 / 31 | 12 / 23 | -5 / 35 | 16 / 26 | 2 / 38 | 15 / 25 | 2 / 36 | 8 / 19 | -5 / 30 | -1 / 10 | -17 / 26 | -13 / -4 | -30 / 16 | -23 / -15 | -38 / 2 |
Vladivostok | +9h | -18 / -9 | -36 / 7 | -15 / -5 | -34 / 10 | -7 / 2 | -27 / 19 | 1 / 10 | -12 / 31 | 6 / 15 | -4 / 30 | 10 / 18 | -8 / 35 | 15 / 22 | 1 / 36 | 17 / 24 | 6 / 34 | 12 / 20 | -10 / 32 | 4 / 13 | -10 / 27 | -6 / 3 | -28 / 18 | -15 / -6 | -32 / 16 |
À proximité directe du trajet du transsibérien, les escales dignes d’intérêt qui reviennent le plus souvent dans les guides touristiques sont :
D’après notre enquête auprès de voyageurs déclarant avoir fait un trajet transsibérien en train, à la question, « dans quelle ville as-tu fait une étape ? », les 77 répondants ont cité ces villes parmi une liste exhaustive. (Ni Saint-Pétersbourg ni Vladimir et Souzdal n’étaient listées dans les choix.) :
À la question ouverte « Quelles ont été vos étapes préférées ? », les 10 villes les plus citées sont :
Le lac Baïkal. En hiver on roule dessus.
À Moscou, la cathédrale Saint-Basile
À Kazan, la mosquée Kul Sharif
La statue géante de Gengis Khan près d’Oulan Bator
Les itinéraires ci-dessous sont ceux des trains transsibériens, transmongoliens et transmanchouriens et de quelques autres lignes internationales.
Les trains qui vont vers l’est ont toujours un numéro pair. Ceux qui vont vers l’ouest ont toujours un numéro impair.
Attention, les trains internationaux sur les trajets transmongoliens et transmanchouriens n’ont pas de 3e classe. C’est pourtant celle que choisissent le plus souvent les tourdumondistes, en particulier parce qu’elle est nettement moins chère. Pour ceux qui cherchent à réduire le coût au maximum, quitte à faire plus d’étapes et à prendre un peu plus de trains, consultez la partie suivante les itinéraires alternatifs, au moins cher.
Numéro, Nom du Train, & jour de départ |
Dist-
ance (km) |
Décalage
horaire depuis Moscou |
2 Rossiya
(Transsibérien) |
100
(Transsibérien) |
4
(Transmongolien) |
20 Vostok
(Transmanchourien) |
72 – 74 -14 | 6 | 306 | 24 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tous les deux jours | Chaque jour | Chaque mardi | Chaque samedi | Chaque jour |
Mercredi
1 toutes les 2 semaines |
Lundi, mercredi,
vendredi |
1 ou 2 par semaine | |||
Moscou | 0 | 0 | 23h45 j. 1 | 00h35 j. 1 | 23h55 Mar. | 23h45 Sam. | – | 23h55 Mer. |
|
|
Nizhni Novgorod | 461 | 0 | 05h50 j. 2 | | | 06h00 Mer. | 05h50 Dim. | – | 06h00 Jeu. |
|
|
St Pétersbourg | – | 0 | | | | | | | | | 17h09 j. 1 | | |
|
|
Perm | 1 397 | 2 | 22h06 j. 2 | 05h40 j. 2 | 22h14 Mer. | 22h06 Dim. | 00h45 j. 3 | 22h14 Jeu. |
|
|
Yekaterinburg (Sverdlovsk) | 1 778 | 2 | 03h34 j. 3 | 12h04 j. 2 | 03h44 Jeu. | 03h34 Lun. | 06h12 j. 3 | 03h44 Ven. |
|
|
Omsk | 2 676 | 3 | 17h02 j. 3 | 02h32 j. 3 | 16h52 Jeu. | 17h02 Lun. |
|
16h52 Ven. |
|
|
Novosibirsk | 3 303 | 4 | 01h41 j. 4 | 12h34 j. 3 | 01h23 Ven. | 01h41 Mar. |
|
01h23 Sam. |
|
|
Krasnoïarsk | 4 065 | 4 | 13h23 j. 4 | 01h14 j. 4 | 13h01 Ven. | 13h23 Mar. |
|
13h01 Sam. |
|
|
Irkoutsk | 5 152 | 5 | 07h35 j. 5 | 20h44 j. 4 | 07h13 Sam. | 07h35 Mer. |
|
07h13 Dim. |
|
|
Ulan Ude | 5 608 | 5 | 14h51 j. 5 | 05h29 j. 5 | 15h45 Sam. | 14h51 Mer. |
|
15h45 Dim. | 15h45 j. 1 |
|
Naushki (frontière russe) | 5 864 | 5 | | | | | 19h57 Sam. | | |
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19h57 Dim. | 19h57 j. 1 |
|
Suhe Bator (frontière mongole) | 5 887 | 5 | | | | | 22h29 Sam. | | |
|
22h29 Dim. | 22h29 j. 1 |
|
Ulan Bator | 6 265 | 5 | | | | | 06h50 Dim. | | |
|
06h50 Lun. | 06h50 j. 2 |
|
Dzamin Uud (frontière mongole) | 6 770 | 5 | | | | | 18h50 Dim. | | |
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|
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18h50 j. 1 |
Erlian (frontière chinoise) | 6 780 | 5 | | | | | 21h00 Dim. | | |
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21h00 j. 1 |
Zabaikalsk (frontière russe) | 6 626 | 5 | | | | | | | 12h30 Jeu. |
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| |
Manzhouli (frontière chinoise) | 6 638 | 5 | | | | | | | 23h59 Jeu. |
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Harbin (heure locale) | 7 574 | 5 | | | | | | | 12h50 Ven. |
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Pékin | 7 622 | 5 | | | | | 14h35 Lun. | 05h49 Sam. |
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14h35 j. 2 |
Khabarovsk | 8 492 | 7 | 19h32 j. 7 | 16h53 j. 7 |
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Vladivostok | 9 258 | 7 | 06h55 j. 8 | 06h45 j. 8 |
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Prix compartiment 1re classe (SV) | 601 € | / | 888 € | 951 € | 166 € | 498 € | 109 € | 146 € | ||
Prix compartiment 2e classe (Kupé) | 282 € | 181 € | 551 € | 608 € | 69 € | 318 € | 70 € | 98 € | ||
Prix compartiment 3e classe (Patskart) | 170 € | 112 € | / | / | 56 € | / | / | / |
Les trains qui passent les frontières Chine – Russie, Russie – Mongolie et Mongolie – Chine sont plus chers, en particulier les transmongoliens et transmanchouriens dont les billets sont en plus parfois difficiles à obtenir. En plus des formalités de douane, il faut adapter les wagons aux changements des rails ce qui prend de longues heures.
Passer les frontières en bus est le plus souvent moins cher et plus rapide. C’est une solution plus adaptée pour la plupart de voyageurs.
D’autres itinéraires bon marché, moins empruntés sont envisageables en passant par les autres postes-frontière entre la Russie et la Chine qui ne se trouvent pas sur le parcours des transmanchouriens et transmongoliens, mais sur la dernière partie de celui du transsibérien et de la ligne Baïkal – Amour ou BAM (cf : la carte des trajets)
En anglais 1st сlass sleeping compt. En Chine, on parle de deluxe soft sleepers. Compartiments de deux couchettes. Très peu de tourdumondistes choisissent cette classe et beaucoup ont regretté ce choix. On y dort mieux, mais ce n’est pas très convivial et surtout, c’est près de deux fois le prix de la 2e classe Kupé.
Seul en 1ère classe sur un express entre Irkoutsk et Ulan-Ude
Crédit : Christophe Vadot
1ère classe sur le transmongolien
En anglais 2nd сlass sleeping compt. Compartiments de quatre couchettes. En Chine, on parle de soft sleepers (couchette molle). Il arrive que cette classe soit qualifiée de hard sleepers (couchette dure). Quand le cas se présente, c’est qu’il y a une très légère différence de confort par rapport à la classe soft sleepers et elle peut être indiquée comme 3e classe.
Cette classe peut être formidable quand on a de bons compagnons de compartiment, ce qui est une question de chance.
La moitié visible d’un compartiment kupé entre Krasnoïarsk et Irkoutsk
La classe kupé sur le transmongolien, vue du couloir
La classe kupé entre Irkoutsk et Oulan Bator
Il y a même une télé dans ce compartiment kupé
En anglais, 3nd сlass open sleeping compt.
C’est la classe la plus populaire (de loin) chez les tourdumondistes. 65 % des répondants à notre enquête ont pris cette classe au moins une fois.
Les compartiments sont ouverts, sans aucune séparation sur le couloir, mais cloisonnés entre eux. C’est une sorte de wagon dortoir pas franchement intime.
En Russie, chaque « compartiment » contient quatre lits. Le long du couloir sont distribuées d’autres couchettes par deux dans la longueur du train. Les couchettes sont quelques centimètres moins longues que dans les autres classes, environ 1m80. Les plus grands auront simplement les pieds qui dépassent ou seront légèrement pliés. Côté couloir les couchettes sont cloisonnées de chaque côté. Les pieds ne peuvent pas dépasser, ce qui est désagréable pour les personnes de plus d’1m75. La couchette du bas, côté couloir, se replie de manière à former deux sièges de part et d’autre d’une petite table.
En Chine, on parle de couchette dure (hard sleeper). La disposition des couchettes est légèrement différente. Elles sont sur trois niveaux au lieu de deux. Il n’y a pas de couchette côté couloir, mais simplement de petits sièges et des tablettes pour s’asseoir en journée.
La plupart des tourdumondistes trouvent le niveau de confort très acceptable.
Cette classe a l’avantage d’être beaucoup moins chère, plus conviviale, mais parfois bruyante et plus lumineuse. On ne la trouve pas sur tous les trains et en particulier les trains internationaux. On conseille aux femmes voyageant seules, en particulier, de choisir cette classe pour éviter de se retrouver sur un trop long trajet en mauvaise compagnie dans un compartiment.
La platzkart au réveil sur le train transsibérien n°100
Ambiance détendue en classe platzkart
De jeunes militaires en classe platzkart
La classe hard sleeper sur les trains chinois
C’est le siège classique. On trouve aussi, sur beaucoup de trains longue distance, des wagons (non-couchette) pour ceux qui ne font que des étapes courtes.
Chacun sa préférence. On range ses bagages dans la couchette du bas qui s’ouvre comme un coffre en classe kupé. Quand on choisit celle-ci, on peut donc facilement accéder à son sac sans déranger personne et on n’a pas à grimper pour s’installer.
En contrepartie, la journée, on va la partager puisqu’elle fait aussi office de banquette commune. Par courtoisie, on sera incité à se lever plus tôt pour que tout le monde puisse s’asseoir.
Si l’on choisit la couchette du haut, on peut y dormir autant qu’on veut et s’y allonger bien tranquillement à tout moment.
En platskart, la couchette du haut, celle du couloir et celles qui sont proches des toilettes sont parfois moins chères.
Quelle que soit la classe, les sanitaires sont communs et se situent entre chaque wagon. On y trouve une cabine de toilette et un espace avec lavabo dont on peut se servir pour se faire une toilette de chat au gant de toilette ou se changer. Il n’y a pas de douche.
L’endroit est nettoyé très régulièrement. Même en 3e classe, où plus de personnes se partagent cet espace « hygiène », c’est généralement propre et on n’a pas trop de mal à y avoir son moment à soi.
En Russie, on parle de la catégorie firmenny pour les trains premium.
Ce sont les plus rapides, les plus confortables et les mieux équipés, mais aussi les plus chers, d’autant plus qu’ils n’ont pas toujours de wagon 3e classe.
Les trains avec un numéro à un chiffre maximum (avec parfois une lettre derrière) sont tous des firmenny. Certains trains firmenny ont même un nom en plus de leur numéro. Un peu comme le TGV Paris – Londres s’appelle l’Eurostar, on parle du Rossiya, du Baikal, du Vostok etc.
Ces trains légèrement moins confortables s’arrêtent un peu plus souvent. Un même trajet est donc un peu plus long dans un train Skory. En contrepartie, ils sont un peu moins chers. Ce sont les trains que prennent le plus les tourdumondistes qui font des étapes. Ils ont le plus souvent un numéro à deux chiffres et une lettre.
Ces trains ont un numéro à trois chiffres. Ils s’arrêtent beaucoup plus souvent et sont donc plus lents. Ils n’ont pas systématiquement toutes les classes (en particulier les plus confortables) ou un wagon-restaurant.
Les billets de transmongoliens (n° 3, 4) sont souvent tous vendus plusieurs semaines à l’avance, surtout dans le sens ouest-est. C’est aussi vrai, dans une moindre mesure, pour les trains transmanchouriens (n°1, 2) et le train n°6, Moscou – Oulan Bator.
Certaines périodes sont très demandées. L’été, en particulier, et le mois de septembre pendant lequel beaucoup d’étudiants mongols partent en Chine. Les agences privées achètent les billets en gros dès qu’ils sont disponibles à la vente pour pouvoir les revendre plus cher. La probabilité d’obtenir un ticket à la gare, même assez longtemps d’avance, est faible. Pour ces trains, à moins d’avoir un ami sur place qui peut vous acheter votre ticket au moins quelques semaines d’avance, il est plus prudent d’acheter ses tickets en ligne par le site d’une agence quitte à payer une commission.
Les places sur les transmongoliens (n°3, 4) sont encore plus difficiles à obtenir à Oulan-Bator que depuis Moscou ou Pékin. Les ventes ne sont ouvertes que quelques jours avant le départ. Le billet Oulan-Bator – Pékin (n°s=23, 24) est relativement plus facile à obtenir.
Pas de panique ! Il y a des solutions si ces trains sont complets ! La grande majorité des tourdumondistes font le même trajet sans problème en prenant d’autres trains. Voir notre chapitre itinéraires alternatifs.
Un billet de train Ikoutsk à Ulan ude
Comme on l’a expliqué ci-dessus, pour les billets internationaux, transmongoliens, etc. mieux vaut s’y prendre plusieurs semaines d’avance, tout au moins en haute saison.
D’une manière générale, les prix peuvent varier dans le temps du simple au double. Les algorithmes qui gèrent les prix des transports sont généralement assez obscurs. Au moment de nos tests sur le site Russe rzu.ru, entre mars et avril 2019, les tarifs annoncés des billets achetés au dernier moment étaient plus souvent moins chers que les autres.
Oui. 46 % des répondants à notre enquête ont pris leurs billets directement à la gare. C’est aussi la méthode la moins chère puisque personne ne prend de commission sur la vente.
Les trains à l’intérieur de la Russie sont assez faciles à obtenir la veille ou le jour du départ, surtout en en 3e classe (platskart) et quand on voyage seul(e).
Mieux vaut tout de même s’y prendre quelques jours d’avance ou être flexible sur l’heure, la date exacte de départ ou la classe. Les employés des guichets parlent très rarement anglais. Cependant, la difficulté est surmontable en apprenant les quelques mots de russe nécessaires pour demander un ticket de train.
N’hésitez pas à préparer un papier avec votre gare de destination, le numéro train et la classe que vous souhaitez prendre. Tout ça écrit en cyrillique évidemment.
On peut acheter un ticket, même pour un train international, depuis n’importe quelle gare. Cela dit, comme expliqué plus haut, que ce soit en Russie, en Mongolie ou en Chine, les billets sont très souvent tous sold out en gare parfois longtemps d’avance. Si l’on ne veut prendre aucun risque, mieux vaut les acheter par une agence en ligne.
Une astuce : en Russie, dans les grandes gares, on peut payer un léger supplément d’un peu plus d’un euro (environ 200 roubles) pour prendre ses tickets à partir d’un « centre de services » (servis tsentr). On évite ainsi les longues files.
Dans la gare de Vladivostok
Crédit: Christophe Vadot
À Oulan Bator on n’achète pas les tickets directement à la gare. Les tickets sont vendus dans le bâtiment d’à côté et au deuxième étage pour les tickets internationaux, où le personnel devrait pouvoir parler anglais.
International ticket office : 2e étage, 8-20h, lundi-vendredi
En Chine, le moins cher est d’acheter ses tickets directement à la gare, mais toutes les gares ne permettent pas d’acheter les tickets internationaux.
On trouve des agences dans les capitales et quelques villes principales. Elles prendront une commission, mais moins importante que celles des agences internationales en ligne et leur personnel parle au moins un anglais basique. Passer par une agence est aussi l’occasion d’éviter de longues files d’attente. Seulement 1 % des répondants à notre enquête sont passés par une agence locale.
27 % des répondants à notre enquête ont acheté leurs billets par une agence en ligne.
41 % des répondants à notre enquête ont acheté des billets par le site officiel des chemins de fer russe.
Le site officiel Russe rzd.ru fonctionne plus ou moins bien. Tout n’est pas traduit en anglais et d’une clarté irréprochable.
On parvient tout de même sans trop de problème à acheter ses billets sur les trains nationaux
Attention, on ne peut pas acheter les billets internationaux depuis le site internet. Bien qu’on puisse afficher les horaires des trains vers la Mongolie et la Chine, on ne peut pas finaliser l’achat en ligne. On peut cependant acheter les billets à la gare.
Attention, les recherches sur ces trains affichent souvent sold out, ce qui ne signifie pas que les billets ne soient pas encore disponibles par des agences qui les achètent d’avance pour les revendre plus cher.
La page international routes donne plein de détails intéressants sur les trajets internationaux depuis la Russie. La page long distance timetable permet d’afficher un tableau pratique et synthétique de la disponibilité des trains sur plusieurs mois.
Le provodnik ou provodnitsa est la responsable du wagon. Il s’agit généralement d’une femme. Elle accueille les passagers à bord.
Elle s’occupe du nettoyage des sanitaires. Elle s’assure que le samovar a toujours de l’eau chaude à disposition. Elle vous amène vos draps. Elle peut vendre un peu de nourriture et des snacks. Elle vient même vous réveiller quand c’est le moment pour vous de descendre.
Un drap, un oreiller, une taie d’oreiller et une serviette sont presque systématiquement fournis. Quand ce n’est pas le cas, la provodnitsa vous les proposera moyennant à peine quelques euros.
Une provodnitsa à l’entrée de son wagon
Christophe Vadot
Dans chaque wagon, il y a un grand samovar au bout du couloir. C’est un objet typique des pays de l’Est qui sert à faire chauffer de l’eau. Il est à disposition pour se remplir sa tasse de thé ou son pot de nouilles instantanées.
Il y a parfois de l’eau potable à disposition en face du samovar. L’eau du lavabo des sanitaires n’est pas potable. Pour être sûr d’avoir de l’eau fraîche, il faudra avoir une gourde ou acheter une bouteille.
Comparé au standard auquel est habitué un tourdumondiste, on peut affirmer que les trains sur les trajets transsibériens sont confortables.
Le niveau de confort est tout de même variable et dépend avant tout de la classe choisie, mais aussi du train en lui même. Les trains premium les plus récents sont plus confortables et mieux équipés que les trains express.
On en parle en détail dans le chapitre plus haut classes et types de trains
En hiver, les wagons sont très bien, voire trop bien, chauffés. En été, ils sont généralement climatisés, mais pas toujours, en particulier sur les trains express. Parfois, dans un même train, un wagon d’une classe a la clim quand un autre de la même classe ne l’a pas. On a alors très chaud. C’est un détail à prendre en compte au moment de l’achat de son billet.
Les passagers se préoccupent moins de leur style que de leur confort. Une fois installé, chacun se met à l’aise comme chez soi le dimanche. On circule plutôt en jogging qu’en jean, surtout le soir. Presque tout le monde porte aux pieds des tongs, des sandales ou même des pantoufles.
Bien sûr, si l’on prévoit de faire une sortie sur le quai, il faut prévoir des vêtements chauds à portée de main.
Ces Russes restent en pyjama à un court arrêt du train
Bonne nouvelle : les prises sont du même type qu’en France. Vous n’aurez pas besoin d’adaptateur.
Quel que soit le train, on trouve toujours une prise dans chaque compartiment de 1re classe et une autre en 110V dans tous les sanitaires quelle que soit la classe.
En 2e et 3e classe, tout dépend du train. Le plus souvent, il n’y a qu’une prise dans le couloir et en face des sanitaires sur laquelle on peut faire charger des appareils en gardant un oeil dessus.
Les trains les plus récents ou de catégories premium ou « firmeny » sont mieux équipés à ce niveau et ont le plus souvent une, voire deux prises par compartiment 2e et 3e classe.
En cas d’urgence électrique, il n’est pas inconvenant de demander à la provodnitsa si elle peut charger votre téléphone pour vous dans son compartiment. La politesse veut que vous lui donniez un pourboire de l’ordre de cinq euros pour le service.
Voilà les suggestions qui sont revenues le plus souvent parmi les 75 tourdumondistes qui ont répondu à cette question.
À bord, on peut acheter du thé et du café à la provodnitsa. Un vendeur de boissons et de snacks passe parfois dans les wagons.
Les passagers prévoient toujours leur propre nourriture. L’eau chaude étant gratuite, beaucoup optent pour des nouilles instantanées, mais vous verrez aussi du poisson séché, des salades, sandwiches et saucisses fumées… On peut se ravitailler auprès des nombreux marchands qui attendent sur les quais. Ils vendent des snacks et même des plats à un tarif raisonnable.
Aux arrêts les plus longs dans les grandes villes (rarement plus de 20 minutes), vous aurez juste le temps d’aller à un kiosque dans la gare. Demandez tout de même le feu vert à la provodnitsa et « faites fissa fissa ».
Le pique-nique sur la table commune est l’occasion d’un moment de convivialité et de partage. Il ne serait pas étonnant que l’on vous propose un peu de ceci ou de cela, un peu de bière ou de la vodka. N’hésitez pas en faire autant.
Sinon, il y a aussi l’option wagon-restaurant. Il n’y en a pas toujours, en particulier sur les trains de catégories inférieures et les trajets plus courts. Parfois, il ne s’agit que d’un wagon buffet. Sur les transsibériens, transmongliens et transsmanchouriens, le restaurant à bord est ouvert de 10h à 22h et on y sert une cuisine simple qui change selon le pays dans lequel on se trouve. Le menu coûte entre 10 € et 25 €, mais ne peut se payer que dans la monnaie locale. Le wagon-restaurant est changé aux passages de frontières. En Russie, vous trouverez au menu, patates, soupes et escalopes, raviolis ou petits chaussons fourrés, tandis que le restaurant des chemins de fer mongoliens sert du riz et du mouton. La compagnie chinoise impose un menu unique, souvent composé de plusieurs petits plats. En Russie, un pourboire d’un montant de 5 à 10 % de la note est en général remis au serveur.
Vendeur sur le quai
Le wagon-restaurant sur le transmongolien
Peu de gens parlent anglais en Russie. Il n’y a pas tant de touristes étrangers dans les trains, surtout en dehors des mois d’été. Hors saison, il y a de bonnes chances que vous vous soyez le seul de votre wagon et donc une petite attraction. Les gens seront curieux et essaieront de vous parler.
Comme n’importe où, parler la langue locale, au moins un peu, c’est mieux. Le transsibérien est le lieu idéal pour apprendre et s’exercer.
On vous conseille de prévoir une méthode de langue russe, ou au moins un dictionnaire ou phrasebook. Le minimum indispensable est d’apprendre à déchiffrer l’alphabet cyrillique.
De nos jours, les traducteurs électroniques sur téléphone sont très performants et pratiques. On peut télécharger Google Translate pour une utilisation hors connexion facilement et gratuitement en suivant ce tutoriel.
Pour créer des moments de convivialité et dépasser la barrière de la langue, on ne saurait trop vous conseiller d’emporter des spécialités à boire et à manger de chez vous à partager, d’avoir quelques photos à montrer, d’emporter un instrument de musique pas trop encombrant et des jeux simples.
L’alcool est interdit partout, à l’exception du wagon-restaurant, où il est vendu et peut être consommé sur place.
En réalité, la règle n’est jamais appliquée.
On vous conseille même de ramener de quoi trinquer avec vos compagnons de compartiment qui sortiront très probablement une bouteille à un moment. Bien sûr, en abuser et se comporter de manière « inappropriée » expose au risque d’une amende et de se faire expulser du train.
Apéro à la vodka dans le train
Lire est une excellente occupation dans le train, mais pas franchement une façon de s’ouvrir aux autres.
Pour ça, il existe une méthode universelle. Jouer ! Le jeu de cartes russe le plus populaire est le Durak qu’on vous suggère d’apprendre ici.
N’hésitez pas à vous mettre au point sur les règles de vos jeux de cartes préférés. Vous ne regretterez pas de prendre avec vous un petit jeu simple du type Doodle ou mini jeu d’échecs et dames.
Chacun a droit à 35 kilos de bagages dans l’ensemble des classes et jusqu’à 50 kg en Russie en 1re. Sur les lignes intérieures en Chine, c’est 20 kg maximum. Il faut déjà ressembler à un marchand ambulant pour transporter autant de poids en sac à dos me direz-vous.
Les poussettes et autres équipements pour bébé ne sont pas considérés comme des bagages et ne sont donc pas pris en compte.
La couchette du bas se soulève comme un coffre dans lequel on range les bagages. Il faut préparer un petit sac de jour avec le nécessaire pour le trajet.
Quelle que soit la classe (à de rares exceptions près) les sanitaires sont partagés par tout le wagon.
Les extrémités des wagons sont équipées de sanitaires (toilettes et lavabos). Les toilettes sont de type occidental. L’endroit est très régulièrement nettoyé. C’est propre. La provodnitsa veille à ce qu’il y ait toujours du papier toilette disponible.
Il n’y a pas de douche. La meilleure solution pour garder une hygiène acceptable est de se rendre aux sanitaires en tongs et de faire sa toilette au gant ou avec des lingettes. Vous trouverez des crochets pour suspendre vos vêtements.
Il n’y a pas de problème de sécurité particulier dans les trains. Pour éviter le vol, mieux vaut prendre certaines précautions de bon sens. Gardez vos papiers, votre argent et objets de valeurs dans un sac près de vous.
On n’est jamais à l’abri d’avoir des voisins de couchette désagréables et parfois alcoolisés. Dans ce cas, se trouver dans un compartiment fermé de 1re ou 2e classe n’est pas très sécurisant. La provodnitsa est toujours disponible pour vous aider à régler ce genre de problèmes, s’ils deviennent trop graves. La meilleure façon de les éviter est de privilégier la 3e classe qui ressemble à un grand dortoir. Être visible par tous est plus rassurant.
Fumer est interdit dans le train, bien qu’on voit parfois quelques personnes fumer très rapidement dans l’interwagon. On peut fumer sur les quais quand le train fait un arrêt.
C’est assez surprenant, pourtant on capte de temps en temps la 3G depuis le train apparemment au milieu de nulle part et plus souvent aux alentours des villes.
Selon le site de la compagnie de chemin de fer russe, la solution officielle est d’utiliser le wagon pour bagages encombrants.
Il permet de transporter les vélos et les motos jusqu’à 165 kg. Ces dernières doivent être empaquetées. Ce n’est pas obligatoire pour les vélos.
Pour cela, il faut prendre un ticket spécial bagage en plus de son ticket de voyageur. Il faut se rendre, selon la gare, au bureau spécial bagages, directement au guichet ou simplement le prendre en ligne sur le site de la RZU. C’est la même procédure sur les trains en Chine.
Il faut faire transporter les motos de plus 165 kg séparément, par des trains de fret. On récupère le véhicule à l’entrepôt.
Stéphane explique sur Voyageforum avoir organisé ça rapidement et simplement en passant par la compagnie JDE express. Leur site étant uniquement en russe, il s’est rendu directement à leur entrepôt situé tout près de la gare d’Irkoutsk.
À titre d’exemple, l’envoi d’un vélo de cette façon de Irkoutsk à Moscou coûte 25 euros seulement.
Il est possible de prendre une couchette pour son vélo.
Bien empaqueté et fixé à la couchette, il n’y pas de raison que cela pose problème.
Meg sur voyageforum raconte qu’elle l’a fait sans souci de Irkousk à Kazan en classe platskart.
La technique la plus souvent utilisée par les cyclistes consiste à prendre un ticket bagage et d’aller à la rencontre du chef de wagon pour lui demander l’autorisation de placer le vélo dans l’espace interwagon. La tractation se fait sans trop de problème.
Il faut toujours démonter les roues du vélo, puis enrouler le tout de plastique et bien scotcher.
Pour les trajets internationaux, Irkoutsk – Oulan Bator – Pékin, il semble que ce soit plus compliqué. Il est probable que vous deviez envoyer les vélos par fret.
Voir le témoignage de LoLoBelle sur voyageforum.
Les vélos d’Anabelle et Loris dans l’inter-wagon
Crédit : Anabelle et Loris Vas-y à Vélo
Les vélos sont passés très difficilement pas emballés sur le Irkoutsk – Vladivostok
Faire un trajet de milliers de kilomètres tout en train, c’est extraordinaire. Le terminer ou le commencer en avion, est-ce que ce n’est pas un peu du gâchis ?
Il y a deux trains-couchettes directs entre Moscou et la France qui passent par Paris et Strasbourg ou par Nice. Il y en a beaucoup d’autres depuis de grandes villes européennes. C’est peut-être l’occasion d’inclure la visite de l’Europe dans votre tour du monde ?
Pour tous les trajets en train qui passent par la Biélorussie, un visa de transit qui coûte 60 € est obligatoire. Voir le chapitre visas pour plus de détails. Un contrôle douanier s’effectue directement à bord au passage de la frontière biélorusse.
Un train par semaine. Le jeudi depuis Paris. Le mardi depuis Moscou. Le trajet prend 40 heures. Il passe par Strasbourg, Berlin, Varsovie (Pologne) et Minsk (Biélorussie). Bizarrement, les compartiments ne sont pas mixtes annonce le site Oui SNCF, mais pas le site russe rzu.ru . Plus de détails sur ce train et son itinéraire détaillé sur la page dédiée du site des chemins de fer Russe rzd.ru
Entre 315 € et 350 €
Un train par semaine. Le jeudi depuis Moscou et le dimanche depuis Nice. Le trajet prend 48h. Il passe par l’Italie, l’Autriche, la Slovénie, la Pologne et la Biélorussie.
Le moins cher est en couchette 2
tarif environ 300 €.
Dans un premier temps, il faut aller à Berlin. Il y a des bus et des trains tous les jours. En Thalys depuis Paris, 8h15, 180 € au moins cher. Alternativement, un bus de nuit Eurolines chaque jour depuis Paris. Tarif à moins de 30 € sur Ouisncf, 14h15 de trajet.
Une fois à Berlin, deux trains de nuit directs par semaine depuis la gare Berlin Ostbahnhof le samedi et le lundi. Le trajet prend environ 25 heures et passe par la Pologne et La Biélorussie.
Il semble impossible d’acheter le billet en ligne sur le site officiel de Deutsche Bahn, mais c’est sans doute possible directement depuis le guichet à Berlin. Il s’agit d’un train russe de la compagnie nationale RZD. On peut acheter le ticket sur leur site (russe).
Comptez environ 150 € en couchette standard et à peine 15 € de moins en siège classique.
Total entre 320 € et 180 €
Malgré le fait que la plupart des trains à destination de Moscou depuis les grandes villes Européennes passent par la Biélorussie, le site France Diplomatie annonce :
« Il est interdit aux voyageurs de nationalité non russe et non biélorusse de franchir la frontière terrestre entre la République de Biélorussie et la Fédération de Russie, que ce soit par la route ou en train. Les contrevenants s’exposent à des poursuites ».
Pourtant, deux tourdumondistes nous ont directement raconté avoir fait ce trajet en train par le Nice – Moscou et le Paris – Moscou, sans rencontrer le moindre problème. D’autres témoignages de 2018 sur le site seat21 confirment encore cette information.
Ces voyageurs n’ont rencontré aucun contrôle douanier à la frontière russe. Ils ont obtenu par la suite leur tampon d’entrée au moment de leur premier enregistrement, une fois arrivés en Russie.
Si vous souhaitez tout de même éviter de passer par la Biélorussie, il faudra passer par la Lettonie, l’Estonie ou l’Ukraine. Cela prendra finalement au moins 24 heures de plus et reviendra plus cher, même compte tenu de l’économie du visa biélorusse.
Service | Destination | Fréquence | Départ depuis la Russie | Départ vers la Russie | Durée approximative | Arrêts en gares | Prix (au moins cher) | Classe (la plus économique) | Où acheter |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
№9/10 Moscou – Varsovie | Pologne | 3 par semaine | lundi Mercredi Vendredi | Mardi jeudi samedi | 19h | Smolensk Minsk Brest | 109 € | 2-cl compart. couchette éco | Rzu – Polish Railways (PKP) |
№21/22 Moscow – Prague « Vltava » | République tchèque | 1 par semaine | Lundi | Mercredi | 28h | Smolensk Minsk Brest Warsaw Bogumin | 229 € | 2-cl compart. couchette éco | Rzu |
№17/18 Moscow – Nice | France (via Italie) | 1 par semaine | Jeudi | Dimanche | 48h | Smolensk Minsk Brest Warsaw Bohumin Vienna Innsbruck Verona Milan Genoa | 334 € |
|
Rzu Ouisncf |
№13/14 Moscow – Berlin « Strizh » | Allemagne | 2 par semaine | Vendredi dimanche | Samedi Mardi | 22h | Smolensk Minsk Brest Warsaw Poznan Frankfurt | 198 € | 2-cl compart. couchette éco | Rzu |
№23/24 Moscow – Berlin – Paris | Allemagne, France | 1 par semaine | Mardi | Jeudi | 40h | Smolensk Minsk Brest Warsaw Poznan Frankfurt Berlin Karlsruhe Strasbourg | 339 € | 2-cl compart. couchette éco | Rzu Ouisncf |
№32/31 Moscow – Helsinki « Lev Tolstoy » | Finlande | 6 par semaine | sauf samedi | sauf samedi | 14h40 | Vainikkala | 103 € | 2-cl compart. couchette éco | Rzu |
№781-788 St. Petersburg – Helsinki « Allegro » | Finlande | Chaque jour | Chaque jour | Chaque jour | 3h36 | Vyborg Vainikkala Kouvola Lahti Tikkurila Pasila | 59 € | Siège éco | Rzu |
№1/2 St. Moscou – Riga | Lettonie | Chaque jour | Chaque jour | Chaque jour | 16h | pas intéressant | 80 € | 3-cl compart. couchette éco |
Latvian railway
RZU |
№29/30 Moscou – Vilnius | Lituanie | Chaque jour | Chaque jour | Chaque jour | 14h | Minsk | 68 € | 3-cl compart. couchette éco |
Lithuanian Railways
RZU |
№33/34 Moscou – Tallin | Estonie | Chaque jour | Chaque jour | Chaque jour | 16h30 | St Pétersbourg | 78 € | 3-cl open sleeping | RZU |
Les voyageurs qui prennent la décision d’atteindre Moscou par voie terrestre envisageront sûrement de prendre du temps pour visiter l’Europe plutôt que d’y aller le plus rapidement et directement possible. Pour eux, le pass de train Interrail peut être une solution intéressante.
Attention, Interrail ne fonctionne pas en Russie. Il faudra tout de même faire la dernière partie de ce trajet autrement.
Ce pass est réservé aux Européens. Il peut être acheté sur le site Interrail.eu. Il permet de monter à volonté dans la plupart des trains de la plupart les pays d’Europe (y compris la Turquie), sans avoir besoin d’acheter de billet.
Les pays d’Europe pour lesquels Interrail ne fonctionne pas :
Russie, Ukraine, Albanie, Estonie, Lettonie, Moldavie et Biélorussie.
La vraie contrainte d’Interrail est qu’il ne dispense pas de faire des réservations sur beaucoup de trains, en particulier les trains à grande vitesse et les trains de nuit. Pour chaque réservation, il faut compter 10 € à 20 € à ajouter au prix du pass, ce qui, cumulé, n’est pas négligeable.
Le pass Interrail
Interrail Global Pass | Jeune
(12 à 27 ans) |
Adulte
(≥28 ans) |
Enfant (<12 ans) | Senior
(≥60 ans) |
---|---|---|---|---|
4 jours sur 1 mois (flexi) | 185 € | 246 € | 0 € | 221 € |
5 jours sur 1 mois (flexi) | 212 € | 282 € | 0 € | 254 € |
7 jours sur un mois (flexi) | 251 € | 335 € | 0 € | 302 € |
10 jours sur 2 mois (flexi) | 301 € | 401 € | 0 € | 361 € |
15 jours sur 2 mois (flexi) | 370 € | 493 € | 0 € | 444 € |
15 jours de suite | 332 € | 443 € | 0 € | 399 € |
22 jours de suite | 389 € | 518 € | 0 € | 466 € |
1 mois de suite | 503 € | 670 € | 0 € | 603 € |
2 mois de suite | 548 € | 731 € | 0 € | 658 € |
3 mois de suite | 677 € | 902 € | 0 € | 812 € |
Prix sur interrail.eu en Octobre 2022
Il y a bien un train, trois fois par semaine, qui permet d’aller depuis Vladivostok à PyongYang en Corée du Nord. Il faudra changer à Ussuriisk.
De même, il y a un train Pékin – Pyong Yang.
La Corée du Nord est un pays très fermé qui ne facilite pas l’entrée sur son territoire aux touristes et s’y rendre en train ajoute une difficulté supplémentaire. Le site Seat21 a recueilli des témoignages de voyageurs ayant fait ces trajets.
Type de visa/autorisation | Durée maximum d’un séjour | Prix min. | Prolongation possible |
---|---|---|---|
Visa de tourisme, simple ou double entrée |
30 jours | 61 € | Non |
Visa d’affaires, simple ou double entrée |
3 mois | 61 € | Non |
Le visa russe est obligatoire avant l’arrivée. Il permet de rester sur le territoire jusqu’à 30 jours sans prolongation possible. Pour un séjour plus long, jusqu’à 3 mois, il est possible de faire un visa d’affaires, même si vous n’êtes qu’un simple touriste.
Pour les informations détaillées sur l’obtention du visa russe en France ou à l’étranger, consultez notre dossier ultra complet visas pour la Russie. Vous y trouverez aussi les informations spécifiques aux voyageurs en transsibérien.
Type de visa/autorisation | Durée maximum d’un séjour | Durée de validité | Prix | Prolongation possible |
---|---|---|---|---|
Visa simple entrée | 30 jours | 3 mois | 126 € | Oui |
Visa double entrée | 30 jours | 3 mois | 126 € | Oui |
Le visa chinois est obligatoire pour tous les pays francophones, sauf le Canada qui en est exempté. Il permet de rester sur le territoire jusqu’à 30 jours et on peut le faire prolonger sur jusqu’à trois mois.
Pour les informations détaillées sur l’obtention du visa chinois en France ou à l’étranger, consultez notre dossier ultra complet visas pour la Chine. Vous y trouverez aussi les informations spécifiques aux voyageurs en transsibérien.
Type de visa/autorisation | Durée maximum d’un séjour | Durée de validité | Prix | Prolongation possible |
---|---|---|---|---|
Visa simple entrée | 30 jours | 3 mois | 60 € | Oui |
Visa double entrée | 30 jours | 3 mois | 90 € | Oui |
Le visa mongol est obligatoire avant l’arrivée pour tous les pays francophones, sauf le Canada qui en est exempté. Il permet de rester sur le territoire jusqu’à 30 jours et on peut le faire prolonger sur jusqu’à 3 mois.
Pour les informations détaillées sur l’obtention du visa mongol en France ou à l’étranger, consultez notre dossier ultra complet visas pour la Mongolie. Vous y trouverez aussi les informations spécifiques aux voyageurs en transsibérien.
Visas | Nbr. d’entrées | Durée max.séjour | Validité | Délai d’obtention |
Délai urgent |
Tarif normal |
Tarif urgent |
Tarif – 14 ans |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tourisme | Simple ou double | 30 jours | Selon dates demandées | 5 jours | 48h | 60 € | 120 € | Gratuit |
Transit | Simple ou double | 2 jours | Un an | 5 jours | 48h | 60 € | 120 € | Gratuit |
En Biélorussie, un visa à faire avant l’arrivée est obligatoire.
Depuis l’Europe occidentale, la plupart des trains vers la Russie passent par la Biélorussie. Le visa que recommande l’ambassade biélorusse pour une simple traversée du pays, est le visa de transit valide 2 jours depuis le passage de la frontière.
Attention, le passage de la frontière Biélorussie – Russie est controversé. Tous les détails sur ce sujet plus haut dans ce paragraphe.
Plus de détails sur le page des affaires consulaires du site de l’ambassade de Biélorussie en France.