Avant de partir à l’étranger pour un long voyage, la vaccination est une étape incontournable. Dans ce dossier on vous explique de quelles maladies il faut se protéger selon le pays, quels vaccins faire, quand, où et combien ça coûte…
Ce grand dossier a été préparé avec un sérieux et un soin tout particulier. Il a été relu et corrigé par un médecin spécialiste des maladies tropicales. Cependant, une consultation en personne avec un docteur reste indispensable.
Nous avons réalisé une grande enquête du 22 au 24 novembre 2020 auprès de 389 voyageurs, par ailleurs membres du groupe facebook Tourdumondiste.com | La communauté. Nous leur avons posé des questions ciblées sur leurs voyages et leur vaccination. Les chiffres publiés dans cet article proviennent de cette enquête. En savoir plus sur notre méthodologie
Attention, à ne pas prendre les résultats de l’enquête comme des recommandations vaccinales. Dans ce domaine, il ne s’agit pas de faire comme les autres.
Quand on prépare un grand voyage multi pays au-delà de l’Europe, avant toute chose il faut connaître sa propre situation vaccinale et commencer par s’assurer qu’on est au point dans sa vie de tous les jours dans son pays d’origine.
On commence donc par se demander quels vaccins on a déjà reçus. Cette information se trouve dans son carnet de santé et, si l’on en a un, dans son carnet de vaccination.
En cas de voyage à l’étranger, vaccination-info-service.fr dans ses recommandations aux voyageurs insiste :
Il est vivement conseillé d’être à jour des vaccins recommandés en France, car ils sont encore plus nécessaires dans d’autres paysVaccination Info Service
Tous les Français adultes ont été vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et le tétanos dans l’enfance par obligation légale.
Une fois adulte, aucun vaccin n’est obligatoire. Il ne faut pas en conclure qu’il n’y a rien à faire. Les autorités sanitaires font des recommandations générales et pour des situations particulières à prendre très au sérieux.
Cependant, ces recommandations ne sont ni universelles ni systématiques. Elles dépendent de facteurs de risque qui sont différents pour chaque personne.
Voilà la liste des vaccins « classiques » qui peuvent être recommandés en France pour les adultes :
Pour savoir quels vaccins parmi ces maladies sont recommandés en France dans votre cas personnel, Vaccination Info Service à créé un guide spécifique intitulé la vaccination au cours de la vie pour les adultes de 20 à 64 ans et plus.
Aujourd’hui, 11 vaccins sont obligatoires pour les enfants :
la diphtérie, le tétanos et la polio, auxquels s’ajoutent 8 nouveaux depuis le 1er janvier 2018, l’haemophilius influenzae B, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque. Pour les enfants Guyanais, la vaccination contre la fièvre jaune est aussi obligatoire.
L’ensemble des vaccinations obligatoires s’étalent sur 2 ans et nécessitent un total de 10 injections. Cependant, un schéma de vaccination accéléré pour l’enfant voyageur permet de les terminer en seulement 14 mois.
Le vaccin contre la tuberculose n’est plus obligatoire en France depuis 2007, cependant il est encore recommandé dans des cas spécifiques et en particulier dans le cadre d’un voyage à l’étranger.
Comme pour les adultes, Vaccination Info Service a aussi créé des guides synthétiques sur la vaccination au cours de la vie pour les enfants de la naissance à 13 ans et pour les adolescents de 14 à 19 ans. Ils permettent entre autres de bien déterminer quels vaccins sont « nécessaires » pour chaque cas particulier et quand les faire.
Certains vaccins faits dans l’enfance ou plus tard nécessitent « des rappels » au cours de la vie pour garder leur efficacité. Le calendrier vaccinal officiel de 2023 montre sous forme de tableau concis à quel âge faire chaque vaccin depuis la naissance jusqu’à 65 ans et plus, ainsi que les âges auxquels faire des rappels.
Le grand voyageur ou tourdumondiste moyen n’a finalement le plus souvent qu’à faire le rappel de la diphtérie-tétanos-poliomyélite et celui de la coqueluche.
ameli.fr | Vaccination Info Service | solidarites-sante.gouv.fr | afpa.org | Passeport Santé
Dans ce chapitre, nous vous présentons toutes les maladies dont la vaccination est recommandée spécifiquement pour les voyageurs qui se rendent dans les zones à risque. Il s’agit de l’hépatite B, l’hépatite A, la typhoïde, l’encéphalite à tiques, la rage, la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise et la méningite à méningocoques.
Les informations qui suivent ont été compilées à partir des multiples sources officielles, en particulier Vaccination Info Service, l’Institut Pasteur et l’OMS.
Les vaccins recommandés quand on part faire un long voyage sont différents d’une personne à l’autre et dépendent des critères suivants :
Elle cause 1 500 décès par an en France. En 2015, selon l’OMS, 257 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique dans le monde et cette maladie aurait provoqué 887 000 décès. En 2017, elle estimait à 1,1 million le nombre d’infections.
Infection virale du foie qui peut nécessiter un traitement à vie en cas d’infection chronique. Parmi les individus infectés, 90 % sont des enfants de moins d’un an. 30 % à 50 % sont des enfants de moins de six ans et 5 % des adultes (en bonne santé) infectés développent par la suite une infection chronique. 20 à 30 % des adultes avec une infection chronique font par la suite une cirrhose ou un cancer du foie.
De la mère à l’enfant. Aiguille non stérilisée (seringue, tatouage, piercing…). Sang, salive, sécrétions vaginales et séminales, rapports sexuels hétérosexuels et homosexuels.
Recommandé pour tous les voyageurs qui se rendent dans les zones infectées de manière prolongée. Obligatoire pour les nourrissons depuis 2018.
Trois injections. Deuxième injection un mois après la première, puis troisième injection cinq à douze mois suivant la première. La vaccination peut se faire de manière accélérée un mois avant le départ. Il faudra alors une quatrième injection douze mois plus tard.
Existe en vaccin seul ou combiné avec celui de l’hépatite A.
292 répondants ont déclaré avoir voyagé dans une zone à risque d’hépatite B. 40 % s’étaient déjà fait vacciner (hors du contexte de la préparation d’un voyage) et 42 % se sont fait vacciner spécialement pour le voyage. 18 % ne sont pas fait vacciner.
La maladie est présente partout dans le monde, mais bien plus fréquente dans les pays « à faible niveau sanitaire et hygiénique ». L’OMS estime que 90 % des enfants qui y vivent sont infectés par le virus avant l’âge de 10 ans.
Il s’agit d’une maladie du foie qui peut être bénigne comme grave. Son taux de mortalité est très faible : 0,004 %. Presque toutes les personnes infectées en guérissent complètement. Elle est asymptomatique dans près 60 % des cas chez l’enfant de moins de 5 ans et pour 20 à 30 % des adultes. Selon les cas, l’hépatite A peut provoquer de la fièvre, la perte d’appétit, des diarrhées, des nausées, une gêne abdominale, des urines foncées et un ictère (coloration jaune de la peau et du blanc de l’œil). La convalescence peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. Une fois guéri, on est immunisé à vie.
La transmission est féco-orale. On l’attrape essentiellement par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les matières fécales d’un individu infecté.
La vaccination est fortement recommandée aux voyageurs qui comptent visiter une zone « à faible niveau sanitaire et hygiénique » à partir de l’âge d’un an.
Une dose, puis un rappel 6 à 36 mois plus tard, selon l’âge et « le type » de vaccin contre l’hépatite A administré. La première dose suffit a être protégé le temps de son voyage. Le rappel assure la protection pour la vie entière. On peut recevoir un vaccin combiné contre l’hépatite A + B et un autre hépatite A + typhoïde. Vaccination possible à partir de l’âge d’un an.
318 répondants ont déclaré avoir voyagé dans une zone à risque d’hépatite A :
13 % étaient déjà vaccinés (hors contexte de la préparation d’un voyage), 69 % se sont fait vacciner spécialement pour le voyage, 14 % ne sont pas fait vacciner, 4 ne se souviennent plus.
Cette maladie a presque totalement disparu dans les pays industrialisés. Elle est cependant encore relativement courante dans les pays où les réseaux d’assainissement et l’hygiène sont globalement plus précaires. En 2018, l’OMS estimait que la typhoïde infectait entre 11 et 20 millions de personnes et causait jusqu’à 160 000 morts dans le monde chaque année. Le Centre National de Référence (CNR) comptabilise chaque année jusqu’à 150 cas de typhoïde en France, mais il s’agit presque exclusivement de personnes de retour de voyage qui ont été infectées à l’étranger.
Il s’agit d’une infection causée par des bactéries. Ses conséquences peuvent être bénignes comme graves. Cette maladie dont les symptômes peuvent durer plusieurs semaines cause notamment une fièvre forte et continue, des douleurs abdominales avec diarrhée ou des constipations et elle peut entraîner, dans les formes les plus graves, des complications au coeur, aux intestins, ou au système nerveux. Dans les formes graves et en l’absence de traitement, ou quand la souche du virus est résistante aux antibiotiques, le taux de mortalité est de 10 %. Si la maladie est bien traitée, le taux de mortalité se réduit à 1 %.
Le plus souvent par ingestion d’eau ou de nourriture contaminée par des matières fécales humaines ou directement de personne à personne. Une faible proportion des individus qui guérissent d’une fièvre typhoïde peut continuer d’héberger le virus et donc le propager.
La vaccination est recommandée pour tous les adultes et les enfants à partir de deux ans voyageant dans une zone où les conditions sanitaires et d’hygiène sont précaires, tout particulièrement en Inde et en Afrique du Nord.
Une dose au moins 15 jours avant le départ. Efficace trois ans. Un rappel est ensuite nécessaire en cas de nouveau voyage dans une zone à risque. Le taux de protection en zone d’endémie est de 60 %. Possible dès l’âge de 2 ans. Existe en vaccin seul ou combiné avec celui de l’hépatite A.
306 répondants ont déclaré avoir voyagé dans une zone à risque de typhoïde. Parmi eux, 65 % étaient vaccinés. 27 % n’étaient pas vaccinés. 8 % ne se souvenaient pas.
Dans les zones rurales ou boisées, du printemps à l’automne, à moins de 1 500 mètres d’altitude, en Europe de l’est, Russie, Nord de la Chine, Mongolie, Corée du sud, Japon, Kirghizstan, Mongolie. 5 000 à 13 000 cas rapportés chaque année dans le monde.
Cette maladie est due à un virus. Les symptômes sont tout d’abord similaires à ceux de la grippe. Une encéphalite se déclare dans 20 à 30 % des cas, ce qui signifie que le cerveau est atteint. S’ensuivent alors un trouble psychique et de l’équilibre. 1 à 2 % parmi les patients atteints d’encéphalite en meurent et 10 à 20 % gardent des séquelles neurologiques. Il n’existe pas de traitement, on peut simplement soulager les symptômes.
Par les piqûres de tiques infectées.
La vaccination est recommandée pour tous les voyageurs à partir de l’âge d’un an qui se rendent dans les zones à risque.
La vaccination est à prévoir idéalement 6 mois avant le départ. Trois injections sont nécessaires pour une protection de trois ans. 2ème injection 1 à 5 mois après la première et 3ème injection 5 à 12 mois après la deuxième dose. 2 injections suffisent pour une protection sur la saison en cours. En « schéma accéléré » avec le vaccin Encépur, on peut recevoir les 3 injections sur 21 jours, mais un rappel sera nécessaire 12 à 18 mois plus tard pour prolonger la protection.
Le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance maladie, mais il l’est par certaines mutuelles.
Près de 59 000 personnes meurent chaque année de la rage. 15 millions de personnes sont soignées après une morsure par un animal soupçonné d’être porteur de la rage. 95 % des cas mortels dans le monde sont en Asie et en Afrique.
Cette maladie est due à un virus. Il est présent dans la salive des animaux infectés. Il provoque une fièvre et affecte le cerveau. La période d’incubation est généralement d’un à deux mois, mais peut exceptionnellement être de moins d’une semaine. Une fois que les symptômes se déclarent, c’est trop tard, l’issue en est toujours fatale. Si l’on est traité correctement avant d’avoir des symptômes, on guérit toujours de la maladie sans en subir aucun symptôme.
Par la morsure d’un animal infecté, par le léchage sur une plaie ou une muqueuse ou par griffure. Tous les mammifères peuvent être potentiellement porteurs, mais le chien, la chauve-souris, la moufette, le chat, et le raton laveur sont les principaux porteurs. En Amérique, la chauve-souris est la principale cause d’infection. Ailleurs, c’est le chien dans 95 % des cas.
On n’a que rarement la possibilité de s’assurer que l’animal en cause est vraiment porteur de la rage. En cas de soupçon, il faut donc toujours se faire traiter au plus vite.
Le vaccin immunise dans 88 à 100 % des cas, un risque subsiste donc. En cas d’exposition ou même de soupçon de contamination, même si l’on a été vacciné, on doit subir un traitement le plus rapidement possible.
Une personne déjà vaccinée recevra deux rappels du vaccin à trois jours d’intervalle. Une personne non vaccinée recevra trois à cinq injections du vaccin ainsi qu’un anticorps (l’immunoglobuline antirabique) sur un délai de 28 jours. L’anticorps antirabique est souvent indisponible, particulièrement dans les zones peu développées, d’où l’intérêt de se faire vacciner préventivement.
La vaccination est recommandée pour tous les voyageurs qui se rendent dans les zones à haut risque, mais plus particulièrement pour les jeunes enfants en âge de marcher, car ils sont plus susceptibles de se faire mordre que les adultes.
3 injections sont nécessaires sur un délai de 21 à 28 jours. Un Schéma de vaccination accéléré en 7 jours est possible, mais pour les adultes uniquement. La protection est maintenue plus de 10 ans. Elle est possible pour les femmes enceintes et pour les enfants en âge de marcher.
Le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance maladie.
319 répondants ont voyagé dans un pays à risque de rage orange ou rouge (voir la carte ci-dessus). Parmi eux :
49 % étaient vaccinés. 48 % n’étaient pas vaccinés. 3 % ne se souvenaient pas.
32 ont voyagé uniquement dans une zone où le risque de rage est modéré (orange sur la carte). C’est le cas de la majeure partie de l’Amérique latine. Parmi eux :
53 % étaient vaccinés. 43 % n’étaient pas vaccinés.
17 personnes se sont fait mordre ou griffer par un animal suffisamment fort pour saigner. 9 par un chien et 8 par un singe. Toutes se trouvaient en zone rouge, en Asie du Sud-Est. 10 d’entre elles ont fait un traitement antirabiques. Quand leur itinéraire de voyage comprenait plusieurs pays, elles ont parfois commencé le traitement dans le pays de l’incident et l’ont poursuivi dans un pays différent.
La fièvre jaune est présente dans la majorité des pays d’Afrique et d’Amérique latine, mais 90 % des cas sont déclarés en Afrique Subsaharienne. 200 000 personnes en sont atteintes et environ 30 000 en meurent chaque année dans le monde.
La fièvre jaune est une maladie due à un virus. Dans 85 % des cas, la fièvre jaune ne provoque pas de symptôme et l’on en guérit sans se rendre compte de l’infection. Quand les symptômes apparaissent (fièvre, nausée, vomissement, céphalée…), ils disparaissent dans la plupart des cas au bout de 3 ou 4 jours. Cependant, dans une petite proportion des cas, la maladie devient plus sévère avec une atteinte du foie et des reins. La peau et les yeux jaunissent, d’où le nom de cette maladie. La moitié des malades qui arrivent cette phase de la maladie en meurt. On ne peut pas traiter la maladie directement, mais seulement ses symptômes, ce qui réduit cependant le risque de décès.
Le virus se transmet quand un moustique, le plus souvent du genre Aedes, pique un humain ou un singe infecté puis pique un autre humain. Les moustiques peuvent transmettre le virus à leurs descendants.
Recommandé aux voyageurs qui se rendent dans les régions où le virus est présent. Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 9 mois.
Une preuve de la vaccination contre la fièvre jaune est exigée à l’entrée de nombreux pays. Parfois, l’obligation ne concerne que les voyageurs en provenance d’un pays où la fièvre jaune est endémique. Il faut alors fournir son certificat de vaccination.
L’OMS a dressé la liste des pays à risque et de ceux qui exigent la vaccination.
Une dose. Au moins 10 jours avant le départ. La protection reste efficace à vie. Un rappel est néanmoins nécessaire dans quelques cas particuliers. La vaccination est possible dès l’âge de 9 mois.
Ce vaccin est une forme atténuée de la maladie elle-même, la vaccination doit donc obligatoirement se faire dans un centre de vaccination agréé. Voir la liste des centres de vaccination agréés en France.
Le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance maladie, mais il l’est par certaines mutuelles.
199 répondants ont déclaré avoir voyagé dans une zone à risque de fièvre jaune. Parmi eux : 89 % se sont fait vacciner, 9 % ne se sont pas fait vacciner, 2 % ne se souvenaient pas.
Le nombre de cas graves est estimé à 68 000 dans le monde par an. Le nombre de décès est d’environ 13 600 à 20 400 par an.
L’encéphalite japonaise est due à un virus du même type que celui de la dengue et de la fièvre jaune. La plupart des cas sont bénins. Les personnes infectées ont de la fièvre, des maux de tête, ou n’ont aucun symptôme apparent. Dans un cas sur 250 la maladie s’aggrave brutalement avec notamment une encéphalite. Environ 30 % de ces cas graves en meurent, parmi les 70 % restants, environ 15 à 20 % en gardent des séquelles neurologiques à vie. Il n’existe aucun médicament agissant directement contre la maladie. On ne peut que soulager les symptômes.
La maladie est transmise par la piqûre de moustiques infectés dans certains pays d’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental. Elle est surtout présente en milieu rural, dans les zones agricoles, tout particulièrement de riziculture et où l’on trouve des cochons. En effet, le moustique se contamine en piquant d’abord un mammifère infecté. Elle est présente toute l’année dans les régions tropicales, mais surtout en période des pluies et en été dans les zones tempérées.
Les voyageurs sont rarement atteints par cette maladie. Le vaccin n’est recommandé qu’à ceux qui comptent séjourner longtemps dans les zones à risque et pendant les périodes les plus à risque et qui ont une activité en plein air importante (camping, randonnée…).
2 injections espacées de 28 jours. En accéléré, elles peuvent se faire à une semaine d’écart (seulement pour les adultes). Entre 2 mois et 18 ans, les injections doivent être espacées de quatre semaines. Dans tous les cas, la vaccination doit être commencée au moins quatre semaines avant exposition. Une dose de rappel est recommandée pour l’adulte un an à 24 mois après la vaccination.
Le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance maladie, mais il l’est par certaines mutuelles.
276 répondants ont déclaré avoir voyagé dans une zone à risque Attention, voyager dans une zone à risque n'est pas un critère suffisant pour se faire recommander la vaccination (voir les critères ci-dessus) . Parmi eux : 43 % s’étaient fait vacciner contre l’encéphalite japonaise. 55 % ne s’étaient pas fait vacciner. 2 ne se souvenaient pas.
La maladie est présente partout dans le monde, mais c’est dans la zone du Sahel, entre le Sénégal et l’Éthiopie que la maladie sévit le plus. On y dénombre près de 30 000 cas par an.
La méningite est une maladie qui cause une infection de la membrane qui recouvre le cerveau et/ou une septicémie (infection du sang). Elle provoque un mal de tête violent, de la fièvre, des vomissements et différents signes neurologiques. La maladie est mortelle dans 50 % des cas sans traitement et dans 5 % à 10 % des cas, même quand la maladie est traitée rapidement avec des soins de qualité. Parmi ceux qui survivent, près de 20 % en gardent des séquelles neurologiques à vie.
Les méningites peuvent avoir plusieurs causes (virus, bactéries, champignons…). On parle de méningite à « méningocoques » quand elle est provoquée par les bactéries du même nom.
La maladie est transmise d’homme à homme par la salive et les sécrétions respiratoires (baiser, postillons, éternuement, toux…).
Le risque est faible pour le voyageur. Le vaccin n’est recommandé qu’à ceux qui comptent séjourner longtemps dans la ceinture du Sahel et avoir des contacts très rapprochés avec la population locale sur une longue période, par exemple les travailleurs dans l’humanitaire.
La vaccination est obligatoire pour les pèlerins qui se rendent en Arabie saoudite, car la maladie pourrait se propager rapidement dans la foule et causer une catastrophe sanitaire.
Il existe plusieurs vaccins contre la méningite à méningocoques. En effet, on connaît 12 types de méningocoques (on parle de sérogroupes). Chacun de ces types est qualifié par une lettre différente et nécessite un vaccin différent. Tous les types ne sont pas à risque partout de la même façon. En France, le vaccin contre la méningite à méningocoques C est obligatoire pour les nourrissons depuis 2018. Dans le cas des voyageurs, ce sont les vaccins A, C, Y, W135 regroupés en une seule injection qui sont généralement prescrits (dès l’âge de 6 semaines).
Le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance maladie, mais il l’est par certaines mutuelles.
44 répondants ont déclaré avoir voyagé dans un pays à risque de méningite à méningocoques (A, C, Y, W135). 14 d’entre eux se sont fait vacciner. Cependant, on ne sait pas combien de temps ils ont passé sur place, ni à quel point ils ont été proche des populations locales.
Un tableau récapitulatif dans ce dossier aurait été inutile. En effet, l’application Metis de l’Institut Pasteur est absolument géniale. Elle est bien plus pratique qu’une liste par pays. Il s’agit d’une carte interactive zoomable qui donne des indications ultra précises jusqu’au niveau des régions. Vous allez adorer.
Il s’agit d’une association « savante » qui réunit des professionnels de santé impliqués dans la médecine du voyage. Elle a créé un très bon outil de consultation automatisé de médecine du voyage.
On remplit d’abord un formulaire dont les questions sont nombreuses et très précises. Grâce à cela, l’outil réussit à donner par la suite des conseils de vaccination et de prévention réellement personnalisés, le tout avec beaucoup d’explications.
Il manque juste un peu de subtilité dans les questions se rapportant au style de voyage. Par exemple, aucune ne se rapporte aux activités pratiquées, ce qui peut pourtant avoir un impact sur les choix de vaccination. Et puis, il faut remplir le formulaire pays par pays. Ce qui rend son utilisation un peu laborieuse dans la cadre de la préparation d’un long voyage multi pays.
Le bulletin épidémiologique hebdomadaire (« le BEH ») est publié à l’usage des professionnels de la santé sur le site officiel de l’agence nationale de santé publique chaque semaine. Tous les ans, un numéro spécial sur les recommandations sanitaires pour les voyageurs paraît. C’est une des sources principales d’information des médecins spécialistes du voyage. Les recommandations par pays y sont détaillées « à l’extrême » et très bien mises à jour. Mais, ce document n’est pas très « facile à lire ». Voilà le numéro spécial de 2022 du BEH.
Nous avons commencé à écrire des articles sur les vaccins dans nos guides pays. Voici ceux que nous avons déjà rédigés : Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Cambodge, Colombie, Chili, Chine, Indonésie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Philippines, Thaïlande, Vietnam
Ci-dessous vous trouverez le récapitulatif des délais de vaccination pour « les vaccins du voyage ». Les jours de vaccination y sont présentés comme si vous faisiez les dernières vaccinations le jour du départ, ce qui est évidemment une très mauvaise idée. Idéalement, il faut donc que vous prévoyez quelques jours ou même plutôt quelques semaines en plus pour éviter de vous stresser dans votre organisation prédépart.
De plus, en vous y prenant suffisamment à l’avance, il est plus facile d’organiser un bon planning de vaccinations pour regrouper un maximum d’injections le même jour.
Si vous vous y prenez « à l’arrache » vous serez peut-être encore « dans les temps ». En effet, certains vaccins permettent une vaccination accélérée, mais ils ont souvent quelques contraintes supplémentaires détaillées dans la suite de ce chapitre.
*Les vaccins de la fièvre jaune, de l’hépatite A, de la typhoïde, de l’encéphalite japonaise et la première injection de la rage peuvent être regroupés le même jour à J-28.
**Le vaccin Tyavax permet la vaccination contre l’hépatite A et de la typhoïde en une seule injection
Comme pour les vaccins » classiques » les » vaccins du voyage » nécessitent aussi parfois des rappels après la primo-vaccination pour que la protection soit efficace à vie ou tout au moins pour prolonger sa durée de protection. Quand il n’ y a pas de rappel à prévoir c’est que la protection dure toute la vie.
*Le schéma de vaccination accéléré contre l’encéphalite à tiques avec Encépur nécessite un premier rappel entre 12 à 18 mois après la primo-vaccination. On peut aussi se limiter à 2 doses pour être protégé sur la saison en cours, il faut alors se vacciner avec Ticovac et se faire administrer la deuxième dose à J-14. On termine ensuite la primo-vaccination avec une 3ème injection 5 à 12 mois plus tard et le premier rappel est à faire 3 ans plus tard.
*Le schéma de vaccination accéléré de l’encéphalite japonaise est envisageable uniquement chez les personnes âgées de 18 à 65 ans.
*Le schéma de vaccination accéléré de l’hépatite B nécessite un rappel 12 mois après la 1ère injection.
Voilà les raisons pour lesquelles c’est souvent plus simple de faire tous ses vaccins dans le cadre d’un grand voyage à l’étranger dans un centre de vaccination agréé antiamarile :
Chaque fois qu’un professionnel de santé vous vaccine, il note dans ce carnet le nom du vaccin, la date de l’injection, le numéro du lot (l’étiquette) et la date du prochain vaccin à faire. C’est un moyen pratique de ne pas oublier ceux qui ont déjà été faits et les rappels qui devront l’être et donc d’être à jour. On peut aussi utiliser à la place le carnet de santé.
Il suffit de le demander à un professionnel de santé et c’est gratuit.
Quand on se fait vacciner contre la fièvre jaune (obligatoirement dans un centre de vaccination agréé) on nous remet un carnet de vaccination jaune, différent du carnet de vaccination classique. Le médecin y inscrit la certification de vaccination contre la fièvre jaune. On peut aussi y noter toutes les autres vaccinations.
Comme la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour entrer dans un certain nombre de pays (voir la liste de ces pays), c’est ce carnet jaune qui fait alors office de preuve.
On risque alors de ne plus savoir quels vaccins restent à faire et de ne plus pouvoir certifier avoir fait celui de la fièvre jaune pour passer les frontières des pays qui le demandent.
Si vous vous êtes fait vacciner chez votre médecin traitant, il en aura gardé la trace dans ses archives. Il pourra vous donner un nouveau carnet de vaccination et y réécrire les indications de vaccination. C’est aussi « normalement » le cas dans les centres de vaccination agréés antiamarils (fièvre jaune) comme l’Institut Pasteur qui facture environ 20 € l’émission d’un nouveau certificat de vaccination sur demande.
Si vous avez définitivement perdu la trace et le souvenir de vos vaccins, pas d’inquiétude ! Refaire un vaccin que l’on a déjà fait n’est pas plus « dangereux » que de se faire vacciner pour la première fois. Vous pouvez aussi demander à un médecin de vous prescrire un test sérologique en laboratoire qui déterminera contre quelles maladies vous avez les anticorps et donc contre lesquelles vous êtes déjà vacciné.
Se faire vacciner en prévision d’un long voyage multi pays ou d’un tour du monde revient relativement cher.
D’après notre grande enquête sur le budget d’un tour du monde (de 2014), les répondants ont dépensé en moyenne 200 € en vaccination avant leur départ. Cependant, il faut prendre en compte que beaucoup d’entre eux avaient déjà reçu des vaccins dans le cadre de la préparation d’un voyage précédent.
Un adulte qui recevrait tous les principaux vaccins les plus souvent recommandés aux voyageurs (hépatite B, hépatite A, typhoïde, encéphalite à tiques, la rage, la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise, et la méningite à méningocoques) devrait dépenser autour de 600 €.
Heureusement, il est très rare qu’il soit justifié de se faire vacciner contre l’ensemble de ces maladies. Et puis, les vaccins les plus chers, (ceux de la rage, de l’encéphalite à tiques, l’encéphalite japonaise, et de la méningite à méningocoques) sont aussi ceux qui sont le moins souvent recommandés.
Tous les vaccins inscrits dans le calendrier vaccinal officiel, c’est-à-dire à tous « les classiques » qu’on fait en France, sont couverts par l’assurance maladie. Pour un « grand voyageur adulte moyen », il s’agira le plus souvent du rappel de la coqueluche et celui combiné de la diphtérie, de la polio et du tétanos.
Dans la liste des vaccins recommandés « spécifiquement » aux voyageurs, seul celui contre l’hépatite B (aussi recommandé en France) est couvert par l’assurance maladie. Aucun des autres ne l’est sauf l’hépatite A dans des cas exceptionnels. Ils peuvent cependant être couverts en partie par certaines « très bonnes mutuelles ».
Les consultations dans les centres de vaccinations internationales ne sont jamais remboursées, mais l’on n’en paye qu’une seule, même quand plusieurs rendez-vous sont nécessaires pour faire l’ensemble des injections. De plus, cette consultation peut se faire de manière groupée (donc à prix réduit), pour les amis qui voyagent ensemble, les couples ou les familles. Chez son médecin traitant, il faudra payer une consultation pour chaque rendez-vous, mais les consultations seront remboursées.
Certains vaccins du voyageur coûtent cher. Nous avons comparé les prix des vaccins dans plusieurs pharmacies et dans près d’une dizaine de centres de vaccination internationales. Les prix varient de manière relativement importante.
Il semblerait que les centres de vaccination internationales qui se trouvent au sein des hôpitaux pratiquent des prix inférieurs aux autres.
On peut aussi généralement économiser en faisant faire l’essentiel de ses vaccinations chez son médecin traitant. En effet, dans ce cas, on doit aller acheter soi-même les vaccins en pharmacie et les prix y sont généralement inférieurs. De plus, bien que l’on doive payer une consultation pour chaque rendez-vous de vaccination, celle-ci est remboursée (à la différence des centres de vaccination internationales). L’économie dépend donc essentiellement des prix pratiqués par sa pharmacie.
Ci-dessous, un tableau comparatif des prix de quelques centres de vaccination internationales et des prix moyens en pharmacie :
Vaccins | Nbr. d’injection | Nom du vaccin | Centres de vaccination internationales privés (Prix par injection en €) |
Centres de vaccination internationales en hopitaux (Prix par injection) |
Prix moyen des vaccins en pharmacie (sur pharmanity.com) |
||||
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Paris CVI Institut Pasteur |
Paris CVI Elsan |
Paris CMTE |
Marseille Hopital-Europeen |
Bordeaux CHU |
Nantes CHU |
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Fièvre jaune | 1 | Stamaril | 77 € | 79 € | 72 € | 41,80 € | 54 € | 60 € | Jamais vendu en pharmacie |
Hépatite B (adulte) | 3 | Engerix B | 45 € | 35 € | 35 € | 13,24 € | _ | 35 € | 16,24 € |
Hépatite B (enfant) | 3 | 45 € | 26 € | 35 € | 6,30 € | _ | _ | 9,60 € | |
Hépatite A | 1 | Avaxim 160/ Havrix 1440 / Vaqta 50 | 50 € | 55 € | 50 € | 24,66 € | 29 € | 24,66 € | 21,88 € |
Hépatite A (enfant) | 1 | Avaxim 80 / Havrix 720 | 45 € | 40 € | 50 € | 16.35 € | 24 € | _ | 14,7 € |
Hépatite A + Typhoide | 1 | Tyavax | _ | 110 € | 105 € | 60 € | 79 € | 68 € | 81,68 € |
Hépatite A + B (adulte) | 3 | Twinrix | _ | 70 € | 60 € | 36.17 € | 32 € | 44 € | 63,67 € |
Hépatite A + B (enfant) | 3 | Twinrix | _ | 70 € | 60 € | 20 € | 25 € | 43 € | 42,87 € |
Typhoide |
1 | Typhérix / Typhim | 58 € | 53 € | 50 € | 30 € | 39 € | 30 € | 44,20 € |
Rage | 3 | Rabique Pasteur / Rabipur | 64 € | 58 € | 55 € | 30 € | 39 € | 40 € | 40,85 € |
Encéphalite à tiques | 3 | Ticovac/Encepur | 60 € | 60 € | 60 € | 35 € | 39 € | 45 € | 52,93 € |
Encéphalite Japonaise |
3 | Ixiaro | 105 € | 105 € | 105 € | 95 € | 99 € | 90 € | 113,29 € |
meningite à meningocoque A + C + Y + W 135 | 1 | Nimenrix / Menveo | 56 € | 55 € | 54 € | 52 € | 62 € | 64 € | 41,82 € |
Leptospirose | 2 | Spirolept | 157 € | 175 € | 170 € | 53 € | _ | 70 € | 146 € |
Diphtérie + Tétanos + Polio | 1 | Revaxis | 20 € | 35 € | 30 € | 10,21 € | _ | _ | 9,22 € |
Diphtérie + Tetanos + Polio + Coqueluche | 1 | Repevax / Boostrix/ Tétravac Acellulaire | 42 € | 40 € | 40 € | 25 € | _ | _ | 22,17 € |
Consultation | – | 60 € La consultation n'est facturée qu'une fois. On ne paye pas de nouveau pour les vaccinations, même si plusieurs rendez-vous sont nécessaires | 0 € facturé 20 € si l'on ne fait pas vacciné sur place | 20 € La consultation n'est facturée qu'une fois. On ne paye pas de nouveau pour les vaccinations, même si plusieurs rendez-vous sont nécessaires | 25 € La consultation n'est facturée qu'une fois. On ne paye pas de nouveau pour les vaccinations, même si plusieurs rendez-vous sont nécessaires | 25 € La consultation n'est facturée qu'une fois. On paye ensuite 3 € supplémentaires par rendez-vous de vaccination | 25 € La consultation n'est facturée qu'une fois. On ne paye pas de nouveau pour les vaccinations, même si plusieurs rendez-vous sont nécessaires | 25 € Les vaccinations sont à faire chez son médecin traitant. La consultation est facturée 25 €.pour chaque rendez-vous pendant lesquelles plusiquers injections peuvent être réalisées |
Plusieurs maladies contre lesquelles il n’existe pas de vaccins représentent un risque important pour les voyageurs.
Il s’agit d’abord du paludisme, de la dengue, du chikungunya qui sont des maladies transmises par les moustiques, ainsi que du Zika qui peut en plus infecter lors des rapports sexuels non protégés avec une personne atteinte par le virus. Les moustiques vecteurs de ces maladies sont présents dans la plupart des zones tropicales et équatoriales humides.
Dans les zones à risque, la prévention est la meilleure façon de se protéger. Il faut avant tout faire en sorte d’éviter les piqures de moustiques.
Nous avons publié sur ce site un dossier complet sur le sujet du paludisme. Vous y trouverez des informations très détaillées sur les symptômes, types de paludisme, les zones à risque, les personnes plus à risque, les traitements préventifs, les protections contre les moustiques, les traitement curatifs et plus encore…
Il faut aussi se protéger, partout dans le monde, contre les maladies sexuellement transmissibles comme le sida en utilisant des préservatifs.
Il existe encore d’autres maladies transmissibles à l’homme, mais le risque de « les attraper » est faible pour les voyageurs.
Le Covid-19 est encore « relativement nouveau » dans nos vies. Les règles et recommandations concernant la vaccination contre la covid-19 dans le cadre d’un voyage à l’étranger évoluent rapidement. Nous avons créé un dossier spécial à ce propos qui se concentre sur les règles de passage des frontières :
Covid : Où peut-on voyager ? Carte des pays ouverts