Faire le tour du monde en famille. Ça peut déjà sembler un rêve inaccessible et pourtant des tas de familles l’ont réalisé. Dans cet article on vous explique tout : budget, transport, hébergement, équipement et bien plus …
L’instruction des enfants est un sujet tellement vaste qu’on l’a sorti de ce dossier. On a écrit un autre dossier dédié entièrement à ce sujet.
Lire le dossier sur l’instruction des enfants en voyageAvant de se lancer dans un grand voyage en famille, il est bon d’avoir déjà une certaine expérience du voyage entre adultes, histoire d’avoir une idée de ce qui vous attend. Si ce n’est pas le cas, commencer par un plus petit voyage avec votre famille vous permettra de vous conforter dans votre envie de tour du monde et de trouver la forme de voyage qui vous convient.
Les parents doivent tous les deux partager le même désir de faire un tour du monde. Isa, de la famille des Gnous, a rencontré plusieurs familles pour qui ça se passait vraiment mal. Chaque fois, dit-elle, l’un des deux parents n’avait pas de réelle passion du voyage et s’était senti imposer le départ.
Il est bien rare que les enfants partagent les rêves de voyages lointains des parents. On ne demande pas l’avis de l’enfant pour habiter à la campagne plutôt qu’en ville, on leur impose de manger des légumes et même d’aller à l’école. Et oui, les parents ont parfois le droit de prendre des décisions arbitraires, c’est leur rôle.
Partir faire un tour du monde est de celles qui appartiennent aux parents.
Décision arbitraire ne signifie pas inconsidérée. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. La personnalité et la psychologie de l’enfant en font évidemment partie. Une fois le projet lancé, il faut habituer l’enfant à l’idée en lui montrant des photos, des films, ou des livres. Il se fera une idée de ce qui l’attend lui et la famille.
Pour un adolescent, c’est différent. Parmi les nombreuses conséquences de partir en tour du monde, il y a surtout celle de devoir quitter leurs amis. À partir de 13 ans, mieux vaut ne pas imposer un tour du monde à un ado. Il doit en avoir envie, tout comme les parents. Tout le monde est différent, mais rassurez-vous, l’idée est généralement bien reçue. Et puis partir voyager ça veut aussi dire arrêter l’école pendant un moment et ça réjouit la plupart des ados.
Un tour du monde ? Mouais…
Difficile de donner un « meilleur âge » pour partir en tour du monde. Finalement, c’est le bonheur qui compte et ça, on ne peut pas le hiérarchiser par âge.
Cependant, on peut affirmer que voyager avec des petits de moins de cinq ans, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut penser aux siestes, aux couches pour les plus jeunes, transporter plus de bagages, être plus attentif aux problèmes sanitaires, ils se fatiguent vite, etc. Cependant, les parents sont le centre du monde pour eux et ils sont ravis de passer tout leur temps avec eux.
Dès le CP, c’est déjà beaucoup plus simple, mais les enfants se fatiguent encore vite et on ne peut plus les transporter facilement.
À l’adolescence, le principal problème, c’est de se passer des copains.
Finalement, le primaire, entre huit et neuf ans, est certainement l’âge le plus simple. Les enfants peuvent prendre part à pratiquement toutes les activités et encore se passer des copains sans trop de difficultés.
Nous avons demandé à 52 familles parties en tour du monde l’âge de leurs enfants au moment du voyage.
Nombre d’enfants partis en tour du monde avec leurs parents par tranche d’âge
Par exemple, au total dans les 52 familles de répondants, il y avait 13 enfants de 9 ans
Blog : La famille des Gnous
Qui : Isa, Steph, et Nell (9 ans)
Durée : un an
Parcours : États-Unis – Japon – Afrique du Sud – Namibie – Botswana – Asie du Sud-Est
Budget : 38 000 €
Qui : Sylvie, Luc, Agathe (7ans) et Lisa (9ans)
Durée : un an
Parcours : Pérou – Bolivie – Argentine – Chili – île de Pâques – Polynésie – Nouvelle Zélande – Australie – Thaïlande – Inde – Indonésie
Budget : 45 000 €
Blog : Six en route
Qui : Thierry, Véro, Zoé (6 ans), Sam (8 ans), Loane, (10 ans), Max (12 ans)
Durée : Plus de trois ans
Parcours : Moyen-Orient – Afrique – Inde – Himalaya – Asie du Sud-est – Amérique latine
Véhicule : Camion avec cellule échangé contre une 2 CV. Aménagement sur mesure environ 20 000 €
Budget : Environ 2 500 € / mois, 30 000 € / an (hors acquisition du véhicule)
Blog : Sept à vivre
Qui : Bénédicte, Laurent, Hubert (11 ans), Augustin (10 ans), Guilhem (7 ans), Isaline (5 ans), Aymeric (4ans)
Durée : 11 mois
Parcours : Europe – Afrique du nord au sud
Budget : Environ 2 000 € / mois, 20 000 € / an (hors acquisition du véhicule)
Voir notre page, faire un tour du monde en camping-car
Blog : Les Favre en mer
Qui : Muriel, Hervé, Julie (10 ans), Robin (8 ans)
Durée : trois ans
Parcours : Cap-Vert – Maroc – Sénégal – Amérique latine (Caraïbes) – Galapagos – Île de Pâques – Suwaro – Tonga – Vanuatu – Nouvelle Calédonie – Vanuatu – Australie
Bateau : Achat du catamaran à 350 000 €, du haut de gamme
Budget : Environ 2 500 € / mois, 30 000 € / an
Blog : Autour de Miti (site fermé)
Qui : David, Valérie, Bastien (4 ans) et Morgan (7 ans)
Durée : plus de 3 ans
Parcours : Espagne – Maroc – Canaries – Cap Vert – Îles des Caraïbes – Amérique Centrale – Colombie
Le bateau : Un monocoque de 10 mètres à 67 000 € avec l’équipement.
Budget : Environ 600 € / mois, 7 800 € / an
Crédit : Une famille un monde, dans le désert de sel de Bolivie
Blog : Une famille un monde
Qui : Deux adultes et deux enfants de 2 ans et 8 ans
Durée : 14 mois
Parcours : Équateur – Pérou – Bolivie – Argentine – Brésil – Sénégal – Europe du Nord
Budget : 12 000 € comprenant avion, cargo et frais quotidiens
Blog : 5 bicyclettons
Qui : Florence, Joël, Jules (12 ans), Faustine (9 ans) et Marick (4 ans)
Durée : 18 mois
Parcours : Europe du Nord – Amérique du Sud – États-Unis – Canada – Nouvelle Calédonie – Australie – Indonésie – Portugal – Espagne – Maroc
Budget : Environ 50 € / jour pour cinq, 17 000 € / an
Voir la page faire un tour du monde à vélo
Savoir se contenter du minimum de bagages, c’est la règle de base du bon sac. Avoir un sac léger transforme complètement un voyage. En mieux !
Malheureusement, il est difficile de voyager aussi léger qu’un voyageur sans enfant. Plus ils sont petits, plus c’est compliqué. En effet, il faudra bien porter leurs affaires, ou au moins une partie.
Pendant un tour du monde, il arrive souvent de monter dans des bus déjà bondés. Il arrive même de devoir s’installer dans le couloir central et de ne pas pouvoir mettre ses bagages en soute ou sur le toit. Dans ces circonstances, on est bien content de ne pas être trop encombré pour entrer et s’extraire rapidement sans trop bousculer les gens.
Généralement, on peut éviter de marcher beaucoup avec ses bagages. À l’arrivée dans un nouveau lieu, on trouvera probablement un taxi pour nous emmener à la porte d’un hôtel. Reste que, très souvent, il faudra tout de même marcher, parfois sous un soleil brûlant. Quel bonheur alors de pouvoir se déplacer sans trop de peine.
Si vous parvenez à un poids idéal de moins de 13 kilos pour le sac des parents, alors vous pourrez même vous permettre de vous passer des taxis à l’arrivée. C’est une économie substantielle, car sachez que les taxis ont cette fâcheuse tendance à gonfler les prix pour les voyageurs qui débarquent avec des gros sacs.
De plus, si votre famille est capable de marcher une demi-heure, voir une petite heure, sans souffrir, vous pourrez vous passer de la réservation d’un hôtel la veille. En effet, à moins d’être dans une très grosse ville, on peut très bien, en improvisant sur place, trouver un petit hôtel plus sympa et bien souvent moins cher que ceux qu’on voit sur internet. Pourquoi, même, ne pas en visiter plusieurs avant de faire votre choix ?
Pas la peine de trimballer ce que vous n’utiliserez que dans plusieurs mois. Les enfants grandissent vite. Les vêtements du début d’année seront peut-être trop petits à la fin de l’année. De plus, dans des zones tropicales, vous n’aurez sans doute pas besoin d’un duvet ou de vêtements d’hiver.
Quand le moment sera venu d’aller dans les zones froides, vous trouverez à coup sûr, dans une grande ville, un magasin pour acheter ce qui vous manque. Vous pouvez aussi profiter de la visite d’ami pour lui demander de vous apporter des affaires ou d’en reprendre à son retour. Pour vous décharger, il ne faut pas aussi hésiter à donner ou encore à renvoyer le surplus par la poste.
On peut s’habituer à s’habiller avec les mêmes vêtements presque tous les jours. C’est un sacrifice, surtout pour les coquets et coquettes, mais un sacrifice utile.
On peut aller jusqu’à se satisfaire des seuls rechanges indispensables pour ne pas être tout nu pendant qu’on fait une lessive.
En faisant plus de lessive, on peut économiser sérieusement sur le nombre de vêtements. Certains choisissent de ne prendre que deux t-shirts, deux caleçons et deux paires de chaussettes… On doit alors faire sa lessive tous les jours. À vous de trouver votre équilibre. Il est en tout cas inutile de prévoir sept jours d’habits de rechange.
On trouve facilement des services de laveries, sinon ce sera à la main
C’est le point faible des sacs de presque toutes les familles tourdumondistes. Un ordinateur, même très léger, pèse près de deux kilos avec les câbles, le chargeur et la pochette protectrice. L’intérêt d’un ordinateur est évident, surtout avec des enfants : films, dessins animés, instruction… Privilégiez plutôt une seule tablette pour toute la famille.
Un reflex numérique, c’est très encombrant et lourd. Se contenter d’un bon petit compact flash, c’est encore facilement près d’un kilo économisé. Évidemment, pour certains, la passion de la photo ne souffre aucun sacrifice et on comprend ça très bien.
Le sac de couchage et les chaussures de randonnée, ou même une tente, ce n’est vraiment utile que si, précisément, on compte faire de la grande randonnée ou du camping.
Avec des enfants, il est peu probable que vous fassiez des randonnées assez longues ou difficiles pour justifier d’emporter de lourdes chaussures de marche. On vous conseille donc une unique paire de bonnes baskets ou des chaussures de trail (randonnée légère).
Un sac de couchage et une tente, ça ne sert qu’en camping ou dans de rares cas en couchsurfing. Au cours d’un tour du monde, la plupart des familles ne font pas de camping ou très peu. Le mieux est donc d’acheter le nécessaire quand le cas se présentera.
Sans chaussures de randonnée, on se sent plus léger
Une liseuse, c’est plus léger qu’un livre et ça en contient des milliers. On trouve encore cependant peu de livres pour enfants au format liseuse et les couleurs sont ternes.
Le gain de poids est conséquent. Pourtant, nous, on préfère les bons vieux livres. On en lit un à la fois qu’on remplace dans les nombreux « book exchanges » des petits hôtels ou petites librairies. C’est notre côté vieux jeu. Et puis, on n’aime pas montrer notre technologie en public ou être en galère de batterie, particulièrement quand la liseuse remplace un guide de voyage.
En Afrique, il n’est pas rare de voir jouer des enfants avec un bâton et une roue. C’est un bon jeu, vraiment ! Les enfants peuvent se contenter de peu de jeux qu’on préférera compacts. Quelques exemples : Dobble, Jungle Speed, petites voitures, un petit ballon, un ou deux livres qu’on échangera avec les familles rencontrées en route…
Énormément de familles emportent une Nintendo DS. Elle est vraiment toute petite et vous assurera des heures de tranquillité entre adultes.
Incroyable qu’un si petit être nécessite tant de choses ! En France, on n’emmène jamais son bébé au parc sans tout un attirail. L’exemple des mères du monde est édifiant à ce sujet. On peut aussi être très économe en suivant un tas de petites recommandations. Comme le sujet est vaste, on a mis tout ça dans la section bébé.
La famille Quillet avant de faire les sacs
Voilà quelques exemples de sacs. Il s’agit de sacs de poids assez réduit pour voyager de façon classique par avion et transports en commun terrestres, avec arrivée dans un pays chaud, au cas où l’on n’a pas prévu de randonnée à plus de 2500 mètres.
Il y a des erreurs à éviter absolument, mais il n’y a pas de sac parfait. Inspirez-vous de cette check-list, sans pour autant la suivre à la lettre. Rappelez-vous simplement de cette formule : Plus léger = déplacements plus faciles = plus d’improvisation et de flexibilité = moins de confort une fois installés. Chacun est différent et voyage à sa façon.
Cliquez sur le bouton ci-dessous pour afficher la check-list complète pour toute la famille en popup. Vous pouvez ensuite la télécharger ou l’imprimer :
Pour des conseils approfondis sur l’équipement à emporter en tour du monde et des listes détaillées, ne manquez pas notre article équipement.
Les enfants ne sont pas des scarabées capables de supporter 100 fois leur poids, loin de là. Malheureusement, on ne peut pas les charger beaucoup. Et évidemment, ce que les enfants ne portent pas ce sont les parents qui s’en chargent.
Néanmoins, dès qu’ils sont tout petits, on peut tout de même confier un petit sac aux enfants. Comme Dora ! Ça les responsabilise, les implique dans le voyage et puis, c’est ça de moins que se trimballent les parents déjà surchargés.
À l’âge d’environ sept ou huit ans, le sac qu’ils peuvent porter peut être plus substantiel et moins symbolique.
Entre huit et quinze ans, les professionnels de santé considèrent que les enfants peuvent porter jusqu’à 10 % de leur poids sans problème. Bien sûr, on évitera de leur confier les affaires précieuses ou les papiers, mais ils peuvent déjà transporter au moins une partie de leurs petites affaires.
Aux aéroports, on est limité en poids par personne. C’est parfois seulement 15 kilos pour les low-cost au tarif de base. Les voyageurs légers seront bien contents, pour les autres c’est toute une affaire. Il faut redispatcher toutes les affaires de façon intelligente pour que personne ne dépasse la limite autorisée.
Même si les enfants ne portent pas l’intégralité de leurs affaires, il est bon que leur sac ait un volume suffisant pour pouvoir les bourrer de façon relativement conséquente. L’indispensable sac à dos d’appoint pour les balades servira alors de bagage à main bien tassé.
Nell, de la famille des Gnous, a huit ans. Elle porte habituellement un sac à dos à roulettes de 6 kg qu’ils bourrent et fait environ 10 kg à la pesée à l’aéroport.
Nous avons rarement un avis tranché de façon rigide, sauf peut-être sur ce sujet. Selon nous, il faut éviter autant que possible de prendre une valise pour un tour du monde, même dans le cas d’une famille.
Les roulettes c’est bien sur une bonne route. Vous pouvez être absolument certains que vous aurez à transporter vos bagages sur des routes de terre ou pire de sable, plus souvent que vous ne le voudriez.
Dans les bus on ne peut pas toujours utiliser la soute. On veut toujours pouvoir entrer et s’extraire des transports facilement. Une valise c’est très handicapant dans un bus déjà bondé, surtout qu’on a toujours tendance à les surcharger.
Finalement, voyager avec une valise est une telle contrainte, que l’on doit adapter son voyage en fonction. Elle ne se justifie vraiment qu’en cas de « réelle » incapacité physique à porter, ou si vous décidez de voyager dans des conditions particulièrement haut de gamme et/ou essentiellement dans les pays les plus développés.
Cet avis est partagé par Isa de la famille des Gnous, qui nous a dit avoir regretté d’avoir pris une valise.
Dès que possible, nous publierons les chiffres de notre enquête sur les familles tourdumondistes : valise ou pas valise, sac hybride, ou sac de rando ?
Nous, on apprécie les vrais sacs de randonnée pour un tour du monde. Choisissez un sac solide et léger aussi pratique que possible. Il existe de très bons sacs compartimentés avec fermetures multiples ou en zigzag qui permettent un accès rapide à chaque recoin sans peine. Il n’y a pas mieux au niveau du confort pour votre dos et vous pouvez l’utiliser aussi bien pour vos déplacements que dans des situations sportives, en premier lieu pour la randonnée.
Une solution alternative, entre la valise et le sac de randonnée, c’est le sac à dos valise à roulettes. Ces sacs sont d’abord des valises, plutôt que des sacs à dos. Cependant, les meilleurs modèles ont des attaches ventrales et un confort acceptable quand ils sont portés sur les épaules. Ils peuvent à la rigueur être utilisés en randonnée, mais sont très loin de valoir un sac de voyage plus classique pour cette utilisation.
Voilà donc peut-être la solution si vous et votre famille êtes chargés, adeptes des roulettes ou privilégiez les destinations et activités « moins nature ». Ces sacs sont malheureusement assez chers, plus de 200 euros pour les bons modèles comme le Osprey Sojourn.
L’hybride valise à roulettes / sac à dos
« Papa c’est le plus fort ! » Voilà une petite phrase qui sort parfois de la bouche des enfants innocents et remplit les pères de fierté. Papa c’est un peu une mule surtout ! Un enfant ce n’est pas bien costaud. Une fois les affaires des enfants redispatchées dans les sacs des adultes, celui du père surtout, s’alourdissent drôlement. Selon l’âge de vos enfants, il peut s’avérer utile de prévoir un sac de 80 litres au lieu de l’habituel 60 litres pour le père.
Pratiquement pas.
Sachez qu’un nouveau-né est soumis aux mêmes règles que n’importe quelle personne mineure. À l’intérieur de l’Union européenne une carte d’identité suffit. Ailleurs, le passeport est nécessaire. Autrefois, avant 2006 on pouvait inscrire ses enfants sur le passeport des parents. En théorie, ces anciens passeports sont encore utilisables dans la plupart des pays (pas les États-Unis). En pratique aujourd’hui, adultes comme enfants doivent avoir leur passeport personnel pour éviter tout problème.
Pour les bébés, pas facile de leur faire prendre la photo correcte. Le site « les petits globe trotteurs » ont de super astuces sur le sujet : cliquer ici.
Pour les visas c’est pareil. Dans les pays en nécessitant un, enfants et adultes devront en avoir un. Il se peut que le tarif du visa diffère. Renseignez-vous bien auprès du ministère des affaires étrangères sur les conditions d’entrée dans les différents pays. Pour plus de renseignements, consultez notre page visas pour un tour du monde.
Les démarches administratives pour l’obtention du passeport sont les mêmes pour un enfant ou un adulte. Un parent ou tuteur légal devra être présent pour aller récupérer le passeport. Le passeport d’un mineur de moins de 15 ans a une durée de cinq ans au lieu de 10, mais il ne coûte que 17 euros, contre 42 euros entre 15 et 17 ans et 86 euros pour les adultes.
Pour les Français, l’entrée dans la majorité des pays du monde est très simple. Le plus souvent, à l’arrivée dans le pays étranger, le passeport est simplement tamponné et aucun visa n’est demandé, ou alors il est délivré immédiatement et sans complication par les douaniers.
Pour les pays qui nécessitent tout de même un visa avant l’arrivée, sachez qu’il est toujours possible de le faire faire ailleurs qu’en France, depuis un pays étranger. Il s’agit de le faire faire par un consulat ou une ambassade du pays dans lequel vous comptez vous rendre par la suite. Par exemple, on peut faire faire son visa pour l’Inde à partir de l’ambassade d’Inde au Népal qui se situe à Katmandou.
Attention simplement à vous renseigner préalablement. Dans certains pays, vous ne trouverez pas forcément l’ambassade du pays qu’il vous faut.
Consultez notre page visas et passeports pour connaître tous les détails techniques et les informations par pays : cliquer ici
On peut protéger ses enfants de la même manière (vaccins, médicaments), contre les mêmes maladies que les adultes et même contre le paludisme.
À l’âge de 18 mois, 16 mois au plus tôt, un enfant peut avoir reçu toutes les injections « majeures » ainsi que l’ensemble des vaccins plus exotiques recommandés et donc être vacciné comme les adultes contre toutes les mêmes maladies.
Néanmoins, avant trois ans et plus particulièrement la première année, certains parents préfèrent adapter leur parcours pour éviter certaines zones à risques.
Seul le vaccin de la fièvre jaune est parfois exigé aux frontières. Vous devrez alors présenter votre carnet international de vaccination (petit livret jaune) dans lequel est consignée la vaccination contre la fièvre jaune, sans quoi l’entrée dans ces pays pourrait vous être refusée.
Certains pays où la maladie est présente exigent que tous les voyageurs détiennent une preuve de vaccination contre la fièvre jaune, tandis que d’autres peuvent demander cette preuve si vous êtes passé par une région où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune.
La vaccination contre la fièvre jaune ne peut être effectuée que dans les centres habilités.
Le carnet international de vaccination n’est délivré que dans ces mêmes centres.
Liste des centres habilités : cliquer ici
Liste des pays susceptibles de demander la preuve du vaccin de la fièvre jaune : cliquer ici
Le carnet international de vaccination, jaune comme la fièvre jaune
L’Institut Pasteur est le lieu le plus évident, mais d’autres lieux sont habilités à faire tous les vaccins de voyageurs. Les prix varient beaucoup. L’Institut Pasteur n’est pas toujours moins cher. Par exemple, l’hôpital Saint Antoine à Paris facture 17 € le vaccin contre la fièvre jaune et l’Institut Pasteur 45 €. Renseignez-vous bien en consultant la liste des centres (près de chez vous) habilités à faire toutes les vaccinations, dont la fièvre jaune en cliquant ici. Pour les tarifs complets de l’Institut Pasteur, cliquez ici.
Vaccins communs | À partir de quel âge |
---|---|
Tuberculose (BCG) | Naissance |
Diphtérie – Tétanos – Polio | 2 mois 2e injection à 4 mois |
Coqueluche | 2 mois 2e injection à 4 mois |
Haemophilus Influerzae de type b (HIB) | 2 mois 2e injection à 4 mois |
Rougeole – Oreillons – Rubéole |
12 mois 2e injection à 16 ou 18 mois |
À partir de quel âge | Combien de temps avant le départ | Zones à risque | Prix Institut Pasteur | |
---|---|---|---|---|
Fièvre jaune | 6 mois (exigible dès un an aux frontières de certains pays) |
10 jours minimum (uniquement dans les centres de vaccination agrémentés) voir la liste des centres agrémentés |
Afrique subsaharienne, l’Amérique tropicale souvent obligatoire voir la carte de l’OMS |
45 € |
Tiphoïde | 2 ans | 30 à 15 jours minimum | Recommandé pour les enfants partant dans les pays d’Afrique du Nord en long séjour, Inde, Pérou… voir la carte de l’OMS |
40 € |
Hépatite A | 1 an | 30 jours minimum | Tous les pays sauf pays très industrialisés (« riches ») voir la carte de l’OMS |
43 € |
Hépatite B | 2 mois | 60 jours minimum (se fait en plusieurs injections) |
De nombreux pays du monde voir la carte de l’OMS |
26 € |
Encéphalite japonaise | 2 ans | 60 jours minimum | Asie du Sud et du Sud-Est voir la carte de l’OMS |
2 × 100 € |
Méningite à méningocoque | 2 ans (dans les zones à risque lors des saisons sèches) 6 mois (en cas d’épidémie avérée dans le pays visité) |
en cas d’épidémie avérée voir la carte de l’OMS |
32 € | |
Rage | dès que l’enfant marche | 30 jours minimum avant le voyage – prévoir plusieurs injections | en cas de voyage aventureux en Asie et en Inde voir la carte de l’OMS |
3 × 40 € |
Les pédiatres ne recommandent pas d’emmener de très jeunes enfants en voyage prolongé à l’étranger avant au moins 16 mois. C’est le temps nécessaire pour les vacciner correctement contre la plupart des maladies y compris celles à risque en voyage.
Cependant, pour les gens pressés, il est recommandé d’adapter leur parcours, en évitant au maximum les pays dans lesquels votre enfant pourrait contracter une maladie contre laquelle il n’est pas vacciné, ainsi que les zones présentant un risque de paludisme, dengue, et chikungugna. Privilégiez les pays à plus haut niveau de développement, avec des conditions sanitaires de meilleure qualité.
Docteur Louis Pasteur. Quelle belle barbe !
L’institut Pasteur a un site internet et un numéro de téléphone spécial pour informer les voyageurs. Une page très pratique permet d’avoir les recommandations par pays en fonction de l’actualité sanitaire du pays (épidémie, etc.). Vous pouvez ainsi savoir précisément quels vaccins sont nécessaires ou facultatifs selon le pays et le mode de voyage. Accéder à la carte des recommandations de l’Institut Pasteur : cliquer ici
La rage est une maladie mortelle. Lorsque les symptômes de la rage apparaissent chez l’humain, il est trop tard pour intervenir : la mort est une quasi-certitude. En cas de morsure par un animal (chien ou chauve souris essentiellement) dans les pays à risque, il est conseillé de recevoir un traitement antirabique le plus rapidement possible pendant le temps d’incubation (2 semaines au plus court). La guérison est alors assurée.
Même vacciné, on doit tout de même subir un traitement en cas de morsure. Il est simplement plus léger. Quand on n’est pas vacciné, on reçoit de plus nombreuses injections du vaccin associées à l’administration d’anticorps spécifiques. Ces anticorps ne sont pas toujours disponibles dans les régions isolées et mal équipées.
Malheureusement, le vaccin contre la rage coûte très cher, environ 150 € et il n’est pas remboursé. D’après notre enquête 39 % seulement des tourdumondistes se font vacciner. On considère généralement que les enfants sont plus susceptibles de se faire mordre que les adultes. À chacun de faire son choix.
Sources : Institut Pasteur, Le Figaro Santé, Wikipédia
Me cherche pas, j’ai la rage !
Le paludisme aussi appelé malaria en anglais est une maladie grave transmise par les piqûres de moustiques, surtout dans les régions tropicales humides. Il existe plusieurs formes de paludisme, dont la plus fréquente, et aussi la plus grave (groupe 3) est potentiellement mortelle. Cependant, pas de panique, on le guérit très bien et rapidement quand il est soigné à temps.
Afficher la carte de l’OMS du nombre de cas de paludisme dans le monde :
cliquer ici.
L’institut Pasteur donne des recommandations par pays sur le paludisme cliquer ici.
Cependant, sachez que même dans les pays impaludés du groupe 3, le risque n’est pas uniforme. Dans les zones sèches, en altitude ou dans les grandes villes, bien souvent la maladie est absente ou très peu répandue. Il ne faut donc pas systématiquement prendre un traitement anti-palu quand on se rend dans un pays à risque même du groupe 3. Un médecin spécialiste des voyageurs pourra vous renseigner de manière personnalisée.
Les médecins déconseillent systématiquement aux jeunes enfants et aux femmes enceintes de voyager dans les zones impaludées et plus encore dans celles de type 3.
Il n’existe pas de vaccin, mais plusieurs médicaments, parfois chers, à prendre préventivement et en cas d’infection.
Pas facile de savoir quel médicament choisir. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte : le prix, les effets secondaires, l’âge et le poids, les contraintes du traitement, mais avant tout le type de paludisme. Plus le paludisme est résistant, plus le traitement préventif doit être fort.
Très couramment, la Nivaquine est utilisée pour les zones où le paludisme est moins fort. La Malarone est plutôt prescrite pour les zones où le paludisme est plus fort. C’est aussi le plus cher, en gros 4O euros la boite pour 12 jours, mais on trouve désormais un générique.
Notre étude :
D’après notre étude 38 % des tourdumondistes suivent un traitement anti-palu à un moment de leur voyage. 51 % choisissent la Malarone, 36 % la Doxycycline, 10 % la Nivaquine, 9 % le Lariam et 8 % la Savarine.
Attention, ces médicaments ne protègent pas à 100 %. Même si l’on suit scrupuleusement le traitement, il faut donc toujours bien se protéger des piqûres de moustiques.
En cas de paludisme avéré ou supposé, il faut se rendre dans un centre santé au plus vite. Si vous vous trouvez au milieu de la jungle, il est possible de s’auto-médiquer en prenant de la Malarone selon une posologie différente que pourra vous indiquer votre médecin. Il est donc utile d’avoir de la Malarone même si vous prenez un autre traitement préventif.
C’est le moustique qui transmet le palu
La plupart des antipaludiques n’ont pas de formulation pédiatrique. Les comprimés étant généralement sécables, il est possible (pas très pratique tout de même) de couper les comprimés pour les adapter aux enfants en suivant la posologie recommandée par son médecin.
La Malarone ou ses génériques ont « une version enfant ». En effet, les comprimés sont adaptés aux enfants (de plus de 11 kilos) et le traitement est valable pour toutes les formes de paludisme.
La Nivaquine existe aussi sous forme pédiatrique, en sirop. Le sirop est adapté pour les enfants dès un an. Cependant, il est très difficile, voire impossible, de le faire avaler. Il a très mauvais goût. De plus, la Nivaquine ne convient pas contre le paludisme du groupe 3.
Quoi qu’il en soit, ces médicaments ne sont vendus que sur prescription. Un médecin spécialiste des maladies tropicales vous informera au mieux selon votre cas.
Eurekasante (infos Nivaquine) – Eeurekasante (infos Malarone) – Santé voyage (infos paludisme enfant de moins de 30 mois) – Prévention paludisme type 3 par le CHU de Toulouse – Fiche paludisme de l’Institut Pasteur – ainsi qu’un entretien avec un pédiatre et d’autres recoupements d’informations.
Un autre article intéressant : Instinct voyageur
Il n’y a pas que le paludisme qui s’attrape par les piqûres de moustiques. Le Chicungunya et la Dengue en sont deux exemples connus. Ces maladies sont douloureuses, mais pas mortelles. Il n’existe pas de traitement préventif. Il faut se protéger contre les moustiques.
Trop remplir la trousse à pharmacie est une des principales erreurs des tourdumondistes. Rien ne sert de la surcharger inutilement, elle devient vite lourde et encombrante. N’emporter que le minimum pour soigner les petits bobos et les petits désagréments prévisibles. En cas de problème un peu plus sérieux, dans n’importe quelle petite ville du monde, vous trouverez une pharmacie mieux équipée que vous pourriez l’être, même avec une trousse hyper complète.
Retrouvez notre exemple de trousse à pharmacie dans la check-list des sacs pour un tour du monde : cliquer ici
Avoir une assurance voyage est primordial durant un tour du monde et plus encore en famille. On a intérêt à choisir la bonne assurance qui couvre selon ses besoins particuliers à un prix raisonnable.
Malheureusement, il en existe de nombreuses à des coûts très différents (parfois très élevé). C’est très compliqué de choisir. Les contrats sont constitués de pages interminables, parsemées de petits astérisques, se reportant à de longs paragraphes écrits en tout petit. La réaction de quasiment tout le monde consiste à choisir finalement un peu au hasard en survolant les contrats en diagonale.
Sur ce site, on a étudié tout en détail pour réaliser un tableau comparatif des assurances voyage qui va vous permettre de trouver celle faite pour vous sans vous brûler les yeux pendant des heures. Vous trouverez aussi sur la même page un tas d’informations sur les mutuelles, la sécurité sociale, etc.
Pour voir le comparatif des meilleures assurances tour du monde pour les familles :
Les familles faisant un tour du monde « en sac à dos » logent dans une grande variété d’endroits. De façon non exhaustive, on peut citer : l’auberge de jeunesse, la guest house (petit hôtel tenu par une famille), camping, location d’appartement entre particuliers avec le site AIRBNB, ou encore camping-car en location…
Il est rare que les familles tentent l’expérience couchsurfing. Faire du couchsurfing consiste à se faire héberger gratuitement chez des habitants accueillants par l’intermédiaire du site internet couchsurfing.
Découvrez le couchsurfing en lisant notre article : cliquer ici.
Généralement, les familles évitent les logements vraiment « 1er prix » qui peuvent s’avérer sales ou manquer du minimum de confort, ce qui est très relatif. En conséquence, les familles croisent finalement relativement rarement les backpackers solos, économes, plus « roots » et au contraire rencontrent régulièrement d’autres familles tourdumondistes.
Aujourd’hui, la famille Peltier dort dans une belle cabane en forêt
Ce n’est pas très difficile de trouver un logement adéquat. Il suffit de savoir comment chercher.
Au cours du voyage, vous allez faire un tas de rencontres avec d’autres voyageurs. Rien de tel que de noter les recommandations de logements de ceux qui sont déjà passés par là où vous allez vous rendre vous-même par la suite.
Plusieurs sites référencent des hôtels dans le monde entier et permettent de les réserver en ligne. Il suffit de lancer une recherche filtrée géographiquement, par prix, etc., pour obtenir une liste de recommandations. De nos jours, ces sites sont très performants et même pour des lieux très reculés, peu touristiques, on obtient des réponses.
Un des avantages de ce système est que chaque recommandation est accompagnée de commentaires de clients, ce qui est très pratique pour bien choisir. Et puis, on peut réserver directement en ligne. Le prix en ligne est d’ailleurs souvent moins cher que celui sur place, mais attention, il arrive que ce soit l’inverse.
Quelques liens : TripAdvisor, Booking, Agoda
La solution classique consiste à utiliser un bon vieux guide de voyage du type « Routard » ou « Lonely Planet » correspondant au pays dans lequel vous vous trouvez. Pour chaque lieu, ces livres listent un certain nombre d’hôtels selon le budget, accompagnés d’une petite description, de l’adresse, du numéro de téléphone et du site internet. Ces hôtels sont généralement situés sur une carte.
On trouve toujours le Lonely Planet dont on a besoin dans les aéroports. On peut aussi le télécharger par internet puis le faire imprimer. Il n’est donc pas utile de s’encombrer avec plusieurs guides papier achetés avant le grand départ.
Airbnb permet de louer un appartement complet, une maison entière ou simplement une chambre chez l’habitant partout dans le monde.
C’est une solution qui peut s’avérer finalement plus économique que l’hôtel et permet de se sentir un peu plus chez soi.
Pour aller sur le site de Airbnb :cliquer ici
Airbnb est le leader du marché, mais d’autres sites similaires existent :
Homelidays,
Housetrip, 9flats, Wimdu, ou encore Bedycasa
Généralement, quand une famille débarque dans un lieu (surtout les grandes villes), elle réserve son logement la veille, c’est suffisant. Ça permet d’avoir l’esprit tranquille quand on débarque. Évidemment, il est parfois nécessaire de s’y prendre un peu plus à l’avance, quand un évènement particulier se déroule dans le lieu. Pour le Carnaval de Rio, par exemple, il est sage d’organiser son hébergement longtemps avant.
Une fois installé, rien n’empêche de partir ailleurs si vous le souhaitez.
Il se peut qu’une famille soit capable de marcher une petite heure avec ses bagages sans peine. Pour cela, il faudra avoir des sacs légers et des enfants déjà âgés. Dans les villages ou les petites villes suffisamment touristiques, c’est la plupart du temps très simple de trouver un logement sur place sans avoir réservé.
Munie d’une carte et d’adresses d’hôtels, on passe simplement visiter et on s’installe si le lieu convient.
C’est de cette façon que s’y prennent la plupart des backpackers classiques. De cette manière, on peut trouver de petits hôtels sympas, méconnus et souvent bon marché, qui ne sont pas référencés sur internet. Et puis on évite les recommandations des guides papier qui attirent plus facilement les voyageurs et où les prix sont souvent gonflés.
Il est normal dans beaucoup de pays de marchander le prix de votre hébergement. Plus vous prenez de chambres et plus vous allez rester longtemps, plus vous pouvez vous permettre de faire baisser le prix. Bien sûr, pour ça il faut se rendre sur place. On ne marchande pas facilement par téléphone et pas du tout par internet.
Pendant un tour du monde, à moins que les enfants soient vraiment grands, les parents partagent toujours leur chambre avec les enfants. On économise ainsi de l’argent, malheureusement, c’est au détriment de l’intimité.
Pas facile dans ces conditions de conserver une vie sexuelle. Rassurez-vous, on trouve de temps à autre l’occasion pour un petit câlin. Le petit est en train de jouer avec un enfant d’une autre famille de tourdumondistes sous bonne garde. Voilà peut-être le moment idéal ?
Une famille doit adopter les mêmes règles de prudence en voyage que les voyageurs seuls pour éviter de se faire voler, arnaquer ou agresser. Nous avons publié un dossier spécial sur la sécurité à l’étranger dans lequel on parle des risques encourus et des comportements à éviter. Un de nos autres dossiers liste les arnaques du monde entier.
Les familles ne se sentent pas les cibles privilégiées des agresseurs qui sont eux-mêmes souvent soucieux des enfants. De plus, on peut présumer que la présence d’un enfant agit comme un miroir culpabilisant.
Pas besoin d’avoir des super pouvoirs pour voyager en sécurité
À l’étranger, on est plus inquiet pour son enfant qu’à la maison. Pourtant, les mêmes règles de sécurité que chez vous s’appliquent. Il faut être ultra-vigilant concernant la circulation. C’est la plus grande source de danger pour les enfants tourdumondistes et dans beaucoup de pays, elle est vraiment chaotique.
Si vous avez peur de perdre vos enfants, il existe désormais des traqueurs GPS pour enfants. Il s’agit d’un tout petit bidule à mettre dans sa poche ou à accrocher à la ceinture. En pressant le bouton prévu dessus, on active la fonction SOS. Un SMS avec sa position GPS est envoyé sur votre téléphone. À l’inverse en envoyant un SMS sur la carte SIM du tracker vous recevez la position GPS de celui-ci.
Le système a son prix. De l’ordre de 150 euros. Mais une fois le traqueur acheté, ça ne coûte quasiment plus rien. Il vous faudra simplement deux cartes SIM. Une pour le traqueur et l’autre pour votre téléphone. Si vous prenez des cartes SIM locales (c’est mieux), ça ne vous coûtera que quelques euros.
Il existe déjà un certain nombre de concurrents sur le marché. Ceux-là sont de bonne qualité : Weenect, ou Invoxia
Avant quatre ou cinq ans, on ne se rappelle à peu près rien. Néanmoins, si la mémoire ne fixe pas les images, pas de doutes que les enfants apprennent énormément à cet âge et dans un tour du monde encore plus. Comme pour les adultes, les expériences vont les faire évoluer, souvenirs ou pas. Évidemment selon l’âge et l’individu, ce qui marque profondément est différent.
Un jeune bébé dormira dans des lieux et dans des conditions variées, ce qui va lui apprendre à dormir partout facilement sans s’inquiéter du changement. À peine plus grand, rencontrer des gens très différents, entendre d’autres langues, voir des animaux, passer beaucoup de temps dans la nature, etc. influence certainement le développement de l’enfant de mille manières.
Si l’on constate les manques d’un enfant peu stimulé quand il vieillit, un enfant qui est hyper stimulé pendant un tour du monde en tire certainement plein de bénéfices.
Et puis, passer 24 heures sur 24 ensemble, c’est tisser des liens formidables entre parents et enfants. Et quel plaisir ce sera de lui raconter plus tard les histoires de ce voyage et de lui montrer les photos de ce qu’il a vécu tout petit.
Pour les petits bébés de moins de 15 kilos, il est envisageable de se passer complètement de poussette et de le porter systématiquement. Au-delà, c’est franchement fatigant de porter son enfant longtemps. C’est là que la poussette intervient. Le choix de la poussette peut s’avérer plus compliqué qu’il n’y paraît. Choisissez-en une hyper légère, compacte et solide plutôt qu’une tout terrain et pensez qu’elle doit être suffisamment confortable pour faire la sieste. Il s’agit de trouver le bon compromis. Le site voyagesetenfants.com fait un bon comparatif des meilleures poussettes pour voyager cliquer ici
Cependant, attention, une poussette peut aussi compliquer la vie :
Nico porte son bébé dans le désert entre la Georgie et l’Azerbaijan
Le portage physiologique regroupe quatre techniques de portage qui respectent au mieux le développement psychomoteur des bambins au fil des mois : le Sling qui est un porte-bébé en bandoulière, l’écharpe de portage qui de loin ressemble à « un long bout de tissu » n’inspirant pas forcément confiance de prime abord, le « Mei Tai » aussi appelé « asiatique » et le « porte-bébé préformé » avec des sangles et des clips.
Le gros avantage du portage physiologique c’est le faible encombrement, quelle que soit la technique choisie. Et ça, c’est idéal en voyage. Par contre, l’enfant n’est pas protégé du soleil. On peut toujours lui faire porter un petit chapeau et des lunettes. L’enfant étant tout contre le corps, il tient plus chaud encore au porteur quand il fait déjà trop chaud.
En tour du monde, les familles avec enfants en bas âges privilégient ces techniques aux harnais. Attention, ces techniques finalement simples nécessitent un temps d’apprentissage (court). Des stages existent près de chez vous, pour les découvrir toutes dans le détail et trouver celle qui vous convient.
On peut faire de la randonnée avec un bébé. Certains l’ont fait, comme Jonathan, Nancy et leur fils de deux ans et demi, sur le volcan Rinjani en Indonésie, jusqu’à 2600 mètres d’altitude. Voir leur article
Il existe des harnais porte-bébé de randonnée dorsaux. Ils sont réellement meilleurs pour le porteur dans les conditions d’un trek. On peut les utiliser dès que l’enfant se tient assis tout seul et plus il est lourd, plus il se justifie. Ils sont blindés d’accessoires pratiques et l’enfant a une vue dégagée sur le paysage. Le poids de l’enfant est mieux réparti, entre taille et épaule, les réglages sont plus fins et le dos est bien ventilé.
Mais, comme son nom le suggère, dans le cadre d’un tour du monde, à moins d’être un grand sportif amoureux de randonnée, du fait de son encombrement, on préférera le plus souvent se contenter d’un porte-bébé physiologique adapté, même en randonnée, le Manduca par exemple. De toute façon, garder à l’esprit que les enfants sont beaucoup plus sensibles aux effets de l’altitude. En principe, il ne faudrait pas dépasser les 1 800 mètres avec un enfant de moins de deux ans.
Les harnais porte-bébé classiques sont plus lourds et encombrants et ne sont pas idéaux physiologiquement parlant pour le bébé, ce qui est surtout vrai pour les moins de six mois. Ils ont l’avantage d’être souvent munis d’une capote qui protège du soleil, d’être facile d’utilisation pour les parents « novices ».
Rassurez vous Huggies et Pampers semblent avoir réussi à conquérir la plus grande partie du monde. On trouve de couches pratiquement partout. Dans quelques rares pays (Birmanie, Bhoutan…) et régions moins développés, il est encore difficile de trouver des couches. Prévoyez des réserves ou évitez tout simplement ces endroits.
Les couches lavables sont beaucoup trop contraignantes (temps de séchage, lavage, stockage) dans les conditions d’un tour du monde classique. Dommage.
Sur plusieurs mois de voyage dormir dans le même lit que le bébé c’est très contraignant. Et puis, on bouge en dormant et on n’est pas forcément à l’aise.
La solution la plus « roots » consiste à mettre l’enfant par terre, sur un matelas fin ou quelques épaisseurs de couettes. Pour les plus petits, on les fait dormir dans une turbulette (qui est un petit duvet pour bébé pour les ignorants) ce qui permet d’éviter qu’il ne se balade et puis on ferme l’espace autant que possible avec ce qu’on trouve (les sacs par exemple).
Une bonne solution un peu plus haut de gamme consiste à emporter un lit berceau pop up ou pour pour les plus grands une mini tente avec matelas autogonflant et moustiquaire intégrée (moins de deux kilos).
Dans beaucoup de pays, surtout les pays riches les hôtels ont souvent à disposition un lit de bébé qu’il vous prêteront sur demande.
Finalement, la plus grande différence entre un voyage seulement entre adultes et un voyage avec les enfants, c’est de devoir s’adapter au rythme de l’enfant.
Respecter ce rythme, le coucher tôt et lui faire faire des siestes régulières, c’est vraiment le plus important. Autrement, c’est la crise assurée.
On peut organiser une sieste en début d’après-midi pour se libérer la demi-journée, mais le plus souvent vous n’aurez pas envie ou la possibilité de vous enfermer à l’hôtel à l’heure de la sieste. Il faut prévoir une poussette ou un porte-bébé adapté pour qu’il roupille pendant que vous vadrouillez.
Autant que possible, il faut caler les déplacements pendant les heures de siestes.
Avec un petit bébé, on se débrouille très bien dans un lavabo avec un peu de prudence. Pensez à prendre un bouche évier universel. On peut aussi demander une bassine.
Dans les pays tropicaux, il n’y a bien souvent pas d’eau chaude dans les hôtels basiques. Ce n’est un problème (relatif) qu’en hiver, où il fait tout de même froid.
On peut prendre sa douche avec son bébé tout simplement.
En « mode luxe », une mini piscine gonflable est un accessoire facultatif, mais sympathique. On en trouve juste à la bonne taille pour s’adapter dans un bac de douche. Et puis on peut la sortir dehors s’il fait beau et chaud et qu’on a un petit espace agréable devant sa chambre (terrasse, jardin, etc.)
Un lavabo, ça suffit pour laver son bébé
L’allaitement maternel, c’est tout de même plus pratique en voyage que le lait en poudre
Prévoyez une petite couverture ou un châle d’allaitement pour être à l’abri des regards, certains pays ne sont pas vraiment tolérants vis-à-vis de l’allaitement.
Stériliser les biberons n’est généralement pas un problème. Les gérants de vos hébergements le feront pour vous si le matériel nécessaire n’est pas disponible pour que vous le fassiez vous-même. On peut tout simplement utiliser un gel nettoyant antibactérien et rincer à l’eau minérale. En cas d’urgence, vous pourrez demander dans un restaurant. Pour la température du lait. Même chose. Les gens sont gentils et rendent service. Les bébés attirent la sympathie. Vous pouvez aussi prendre un chauffe-biberon électrique, mais c’est encore une surcharge absolument pas indispensable. Le mieux est de parvenir à habituer le bébé à boire le lait à température ambiante.
On trouve du lait en poudre presque partout. Évidemment, vous ne trouverez peut-être pas la même marque. Il faudra que le bébé s’habitue. Si vous partez loin d’une source d’approvisionnement, prenez des réserves. C’est du bon sens.
Dans tous les pays « riches », vous trouverez sans problème les mêmes petits pots qu’en France à peu de choses près. Dans les pays « pauvres », on n’en trouve bien souvent que dans les rares grandes surfaces, uniquement en ville et à prix d’or.
Si le bébé ne peut pas encore manger de morceaux, le plus simple consiste à écraser votre repas très soigneusement à la fourchette en évitant de lui faire tester n’importe quoi. On trouve toujours quelque chose à son goût de bien adapté en cherchant un peu.
On a extrêmement rarement une chaise pour bébé disponible à l’hôtel ou dans un restaurant en voyage, sauf dans les pays « riches » où au contraire on en trouve partout.
On peut toujours faire manger son bébé sur les genoux, mais les parents profitent tout de même mieux de leur propre repas avec leur bébé installé à côté.
Un porte-bébé sac à dos (à armatures) peut être posé sur une chaise et maintenir le bébé assis, mais ce n’est pas idéal du tout pour manger et la stabilité laisse parfois à désirer sur certaines chaises.
On peut aussi laisser le bébé dans sa poussette, mais on n’en a pas toujours une.
Avec un adaptateur de chaise en tissu, l’enfant est retenu à sa chaise par le tissu qui se glisse sur le dossier de la chaise. C’est pratique et léger et ça s’adapte à toutes les chaises.
Un réhausseur classique est bien trop encombrant, mais il existe des réhausseurs gonflables comme le BubbleBum. C’est utile à table, mais surtout en voiture pour les plus grands (15 kg ou plus). Ça prend peu de place une fois comprimé dans son petit sac et pèse juste 500 g. C’est un accessoire assez facultatif qu’on utilise finalement rarement.
L’adaptateur de chaise en tissu. le petit Gaspard est bien calé.
Crédit : Doudou & sac à dos
Essayez autant que possible de caler les longs trajets (bus, avion) pendant la nuit sauf dans les pays où il y a des contres indications de sécurité. Votre bébé dort et vous économisez une nuit d’hôtel.
Couper un très long trajet en deux étapes plus courtes est une bonne idée. Pour assurer votre tranquillité, la tablette avec des jeux et des dessins animés est magique. Trop de sucre c’est mal, mais emporter quelques bonbons permet parfois de négocier une crise. Enfin, bien évidemment n’oubliez pas votre petit kit propreté bébé.
Certains portes bébé sont assez rigides pour être posés sur un siège et tenir le bébé stable en position assise. Pratique dans les transports. Prenez ce critère en compte dans votre choix de porte-bébé.
Dernier petit conseil un peu facile : sachez ignorer les regards mauvais et travaillez votre zéninitude, car elle est communicative, c’est donc aussi celle de votre bébé.
À l’étranger, on n’a pas avec soi de sièges auto adaptés aux enfants.
Passé quatre ans, on peut prendre un adaptateur de ceinture de sécurité avec un réhausseur gonflable BubbleBum.
Cependant, très souvent il n’y a pas de ceinture de sécurité dans les transports que vous emprunterez, comme les tuk-tuk en Thaïlande. Les accidents, ça arrive. Il faut être très vigilants.
Prendre l’avion avec un bébé ça fait peur. Pourtant, c’est certainement le moyen de transport le plus adapté. De nombreux services sont offerts à bord et les hôtesses sont là pour aider. En suivant les quelques recommandations de base ci-dessous, vous voyagerez zen.
Sandrine, du site Voyage et enfants, nous explique tout de manière hyper complète dans cette vidéo.
Il n’y a pas de sac idéal de bébé. En effet trop de facteurs sont à prendre en compte et beaucoup de choix sont tout à fait personnels. Voir notre liste des équipements pour les enfants, bébé compris.
Un grand merci à ceux et celles qui nous ont aidés à écrire cet article et tout particulièrement à :
Virginie et sa petite famille sur l’Île de Pâques
la carte de visite de la famille des gnous