Troisième plus grand pays d’Amérique du Sud, le Pérou est traversé par les Andes et recouvert en partie par la forêt amazonienne. Malgré ces caractéristiques géographiques, s’y déplacer n’est pas compliqué, mais nécessite de bien prendre en compte les distances à parcourir et les temps de trajets. Bus, bateau, train… Afin de vous aider dans vos choix, on détaille dans ce guide les différents types de transports disponibles.
Nous avons réalisé une grande enquête du 15 au 27 novembre 2021, auprès de 609 voyageurs qui ont visité le Pérou. Nous leur avons demandé quels moyens de transport ils ont utilisés pour se déplacer à l’intérieur du pays. Les chiffres publiés dans cet article proviennent de cette enquête.
Émissions de CO2 : 50 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME)
D’après notre enquête, 90 % des voyageurs ont emprunté un bus pour se déplacer au Pérou. Avec un réseau bien développé et des tarifs attractifs, il s’agit de loin du moyen de transport le plus utilisé.
Les bus permettent de rejoindre tous les points d’intérêts du pays. Les compagnies nationales desservent les grandes villes efficacement et les compagnies locales prennent le relais pour rejoindre les destinations plus isolées.
L’offre est large et globalement, les prix sont proportionnels au niveau de confort et au temps de trajet annoncé. Le grand nombre de compagnies fait marcher la concurrence et permet souvent de bénéficier d’offres promotionnelles. Mais d’après notre enquête, la compagnie Cruz del Sur tire largement son épingle du jeu.
Le confort est au rendez-vous
Principales lignes aériennes péruviennes
Émissions de CO2 : 293 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME)
D’après notre enquête, 37 % des voyageurs ont utilisé l’avion pour se déplacer au Pérou.
Le Pérou compte plus de 234 aéroports, dont cinq internationaux. Survoler les Andes ou la forêt amazonienne prend évidemment moins de temps que de les traverser par voie terrestre… Bien sûr, le budget sera plus conséquent. La majorité des vols intérieurs s’organisent autour de Lima. Comparez les trajets et les prix des billets d’avion sur Skyscanner.
Généralement, la TUUA (Taxe au titre d’usage d’aéroport) est incluse dans le prix du billet. Si ce n’est pas le cas, vous devrez la payer en espèce avant d’embarquer. Elle coûte 30,01 $ (28 €) pour un vol international et 11,53 $ (10 €) pour un vol national.
Les compagnies les plus fiables sont Star Perú et LAN Perú. Peruvian Airlines est également reconnue, mais moins ponctuelle.
Avec ce mode transport, l’altitude peut poser problème : des problèmes techniques pour les avions qui parfois sont annulés et des problèmes d’acclimatation pour les voyageurs (par exemple, Cusco se situe à 3 400 mètres au-dessus de Lima). En fonction de la météo, votre vol peut être retardé… Ou avancé ! Confirmez votre réservation quelques jours avant le départ.
Si vous atterrissez à Lima, il y a un bus officiel « Airport Express Lima » (bleu ciel) qui fait le trajet Aéroport – Miraflores (4 arrêts a Miraflores) pour 20 soles. Le bus part du parking de l’aéroport donc même le soir, c’est sûr. Pas besoin de reserver, vous pouvez acheter le billet sur place. C’est plus sûr et beaucoup moins cher que de prendre un taxi.
D’après notre enquête, 32 % des voyageurs ont utilisé un taxi pour se déplacer au Pérou.
Les taxis péruviens n’ont pas de compteur. Avant de monter à bord, négociez et mettez-vous d’accord sur le prix de la course. Évitez de monter dans une voiture banalisée et ne sortez pas avant le chauffeur si vos bagages sont dans le coffre.
Dans la majorité des cas, un taxi officiel possède un panneau lumineux avec le nom et le numéro de la compagnie sur le toit du véhicule. Vous pouvez aussi les reconnaître grâce à leurs stickers en forme de damier sur les côtés et/ou au numéro de la plaque d’immatriculation inscrit. Tous les taxis sous licence doivent afficher leur carte à l’intérieur du véhicule.
Si vous êtes à l’aéroport ou à la gare des bus, le chauffeur tentera peut-être de vous vendre un hébergement afin de recevoir une commission en échange.
Les applications de transport au Pérou se sont beaucoup développées. Outre la célèbre application Uber, vous pouvez aussi utiliser Taxi Beat, Easy Taxi, inDrive ou encore Cabify.
« Taxi Seguro » à Arequipa
Non non, vous n’êtes pas en Asie 🙂
D’après notre enquête, 19 % des voyageurs ont utilisé un moto-taxi pour se déplacer au Pérou.
Au Pérou, vous pourrez monter à bord d’un moto-taxi surtout si vous vous trouvez dans une ville au cœur de la jungle (Iquitos, Tarapoto…).
Il s’agit d’une moto à trois roues avec un siège fixé à l’arrière pour le passager soit recouvert d’une simple bâche, soit aménagé d’une cabine plus rigide et entièrement fermée.
Ils sont pratiques pour les courts trajets à l’intérieur des villes et villages. Généralement bon marché, il reste important de fixer le tarif avec le chauffeur avant d’accepter de monter à bord. Une course d’environ un kilomètre coûte entre 1 et 2 Soles (0,25 – 0,50 €). Le prix pourra augmenter si vous transportez de gros bagages ou voyagez à plusieurs (maximum 3 personnes).
D’après notre enquête, 19 % des voyageurs ont utilisé un bateau pour se déplacer au Pérou.
Avec quelque 9 000 kilomètres de voies navigables, vous aurez sans doute la possibilité à un moment donné d’opter pour le bateau afin de rejoindre votre destination au Pérou, notamment en Amazonie.
Le trajet vers Iquitos fait partie des plus connus et aussi des plus aventureux. Depuis Yurimaguas ou Pucallpa, vous embarquez pour (plus ou moins) trois jours de navigation. Le bateau lent est un cargo, pas un bateau de croisière. Vous avez le choix de dormir sur un hamac sur le pont (150 Soles / 37 €) ou dans une petite cabine (200 Soles / 50 €). Le prix inclut votre nourriture, mais il vaut mieux prévoir des encas. Si vous n’avez pas de hamac, il faudra en acheter un. Des bateaux plus rapides type lancha font le trajet en une quinzaine d’heure.
Autre expérience digne d’intérêt : traverser une frontière par voie fluviale. Si entre la Bolivie et le Pérou il n’y a pas de bateau officiel, vous pouvez rejoindre la Colombie via Leticia, le Brésil via Tabatinga ou l’Équateur via Nuevo Rocafuerte.
Sur le lac Titicaca, les balsas (bateaux fabriqués en roseaux tressés) naviguent, mais il s’agit davantage d’une excursion touristique que d’un réel moyen de transport.
Mode « Slowtravel » activé !
Les lignes ferroviaires péruviennes
D’après notre enquête, 18 % des voyageurs ont utilisé le train pour se déplacer au Pérou.
Trois compagnies ferroviaires opèrent au Pérou :
L’image de la voie ferrée qui mène au Machu Picchu est presque aussi connue que sa destination finale. Depuis la station San Pedro dans le centre de Cusco, vous atteignez Aguas Calientes au pied du Machu Picchu en quatre ou cinq heures selon le train.
Vers le Machu Picchu, Inca Rail propose différentes classes de confort au départ de Cusco ou Ollantaytambo. Comptez entre 45 et 95 € pour un aller simple. Peru Rail dispose également de plusieurs types de trains qui partent de Cusco ou Poroy. Comptez entre 61 et 89 € pour un aller simple, jusqu’à 500 € pour le très luxueux “Belmond Hiram Bingham Train”.
Pour davantage d’informations, consultez le site Seat61.
Émissions de CO2 : Si vous voyagez en auto-stop, vous utiliserez des véhicules qui émettent du CO2. Cependant, on considère que ce mode de transport ne contribue pas au réchauffement climatique, car aucun automobiliste n’utilisera sa voiture dans le seul but de prendre un auto-stoppeur.
D’après notre enquête, seulement 5 % des voyageurs ont fait de l’auto-stop durant leur séjour au Pérou.
Si vous souhaitez tenter l’expérience, l’auto stop pourrait bien fonctionner le long de la Panamericaine. Cette autoroute relie Piura au nord, à travers Chiclayo, Trujillo et Lima le long de la côte avec Nazca au sud.
La panaméricaine traverse la région de Nazca
Émissions de CO2 : 193 grammes de CO2 par passager par kilomètre
(Source : Base carbone de l’ADEME)
D’après notre enquête, seulement 5 % des voyageurs ont loué un véhicule durant leur séjour au Pérou.
Dans les grandes villes du pays, la conduite s’avère sportive, le trafic surchargé et le code de la route quasi inexistant. Si vous êtes à l’aise avec ça, la location peut vous permettre d’être libre, mais gardez en tête que vous passerez tout de même beaucoup de temps sur la route.
La majorité des infrastructures routières sont en bon état, surtout si vous suivez la Panaméricaine. Cette autoroute à péages traverse le Pérou de la frontière équatorienne à la frontière chilienne en longeant la côte.
Pour louer une voiture au Pérou, l’âge minimum requis du conducteur est de 21 ans. Cependant, les conducteurs de moins de 25 ans peuvent se voir appliquer des frais supplémentaires. Vous devez pouvoir présenter votre permis de conduire international.
Comptez entre 15 et 30 € par jour pour une petite voiture et entre 55 et 60 € par jour pour un SUV.