Le réseau de transport thaïlandais est bon marché et efficace. Bangkok en est le centre incontournable. Depuis la capitale, vous pouvez atteindre facilement toutes les villes de Thaïlande, mais également les pays voisins. Dans ce guide, vous trouverez une présentation des nombreux moyens transports disponibles dans le pays.
Nous avons réalisé une grande enquête du 3 au 9 avril 2020, auprès de 1 017 voyageurs ayant visité la Thaïlande. Nous leur avons demandé quels transports ils ont utilisés pour se déplacer à l’intérieur du pays. Les chiffres publiés dans cet article proviennent de cette enquête. En savoir plus sur notre méthodologie
Crazy Bus !
Émissions de CO2 : 50 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME)
Le bus est le moyen de transport le plus utilisé par les voyageurs pour se déplacer en Thaïlande.
Un large réseau permet de rejoindre presque n’importe quelle destination. Plusieurs types de bus, plus ou moins luxueux, sont disponibles. Ils permettent à chaque voyageur de trouver son compromis idéal entre budget et confort.
Les nombreuses compagnies et liaisons offrent à ceux qui le souhaitent une grande flexibilité dans un itinéraire de voyage. Cependant, la réservation reste possible et conseillée si vous voyagez en haute saison et/ou pour des trajets très demandés. La plupart des répondants à notre enquête a utilisé le site 12Go.asia pour acheter ses billets.
Voyager en train en Thaïlande : une expérience à tenter.
Émissions de CO2 : 63 grammes de CO2 par passager par kilomètre, car les locomotives fonctionnent au diesel en Thaïlande (Source : Base carbone de l’ADEME).
D’après notre enquête, près d’un voyageur sur deux emprunte le réseau ferroviaire thaïlandais lors de son séjour.
Il s’agit du moyen de transport le plus économique pour se déplacer en Thaïlande, mais les trains sont un peu lents. Tout le réseau est géré par une compagnie subventionnée par l’État : la State Railway of Thailand (SRT). Il existe un large choix de types de trains et de classes de confort.
Le trajet Bangkok – Chiang Mai est le plus emprunté par les répondants à notre enquête, généralement de nuit. Il permet de traverser le pays confortablement en train-couchette sans perdre une journée dans les transports. Le train est aussi un bon moyen pour rejoindre les destinations en périphérie de Bangkok, comme Ayutthaya, car vous gagnez du temps en évitant les bouchons pour sortir de la capitale.
Émissions de CO2 : 267 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME).
La Thaïlande possède 4 000 kilomètres de rivières et de canaux navigables et des centaines d’îles parsemées le long de ses côtes. Que ce soit un ferry ou une barque traditionnelle, emprunter un bateau fait partie des incontournables pour la majorité des voyageurs lors d’un séjour dans le pays.
Naviguer sur la rivière Chao Phraya est un moyen agréable de se déplacer à Bangkok, mais le bateau vous sera surtout utile pour rejoindre les îles paradisiaques du Sud du pays. Il existe des ferries et des bateaux plus rapides.
Les billets combinés (bus + ferry) sont très pratiques pour vous rendre sur les îles au départ de Bangkok. Le site 12Go.Asia et les agences locales vendent ce type de billets. Vous pouvez également vous rendre directement au comptoir de la compagnie avec laquelle vous souhaitez voyager.
Si vous vous trouvez déjà près des côtes, les ports de Surat Thani et Chumphon desservent les principales îles à l’Ouest du golfe de Thaïlande (Koh Samui, Koh Tao, Koh Phangan) et Trat dessert les îles à l’Est (Koh Chang, Koh Kut). Du côté de la mer d’Andaman, des ferries partent de Phuket et Krabi vers Koh Phi Phi, Koh Lanta, etc. Des liaisons s’effectuent aussi entre les îles. Le réseau est bien organisé.
Les compagnies les plus empruntées par les voyageurs sont Lomprayah et Songserm.
Qui dit île, dit bateau ! (ou natation au choix ??)
Pratique, mais on ne profite pas des paysages.
Émissions de CO2 : 293 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME).
Avec six aéroports internationaux et 23 aéroports nationaux, la Thaïlande offre un large choix de lignes intérieures. Les prix sont très accessibles. Quand les compagnies font des promotions, le billet peut revenir moins cher qu’un billet de bus pour le même trajet.
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Les compagnies low-cost domestiques et internationales sont nombreuses à opérer en Thaïlande (Air Asia, Nok Air, Thai Lion Air, Thai Smiles, Thai Vietjet Air). Elles se partagent le marché avec les compagnies classiques (Bangkok Airways, Thai Airways).
À Bangkok, il y a deux aéroports :
Une navette relie gratuitement les deux aéroports.
L’avion fait gagner du temps, mais une offre efficace de trajets de nuit, en bus ou en train, vous permettra de limiter vos émissions de CO2.
Légalement, pour louer un véhicule en Thaïlande, vous devez être en possession de votre permis international et de votre permis français en cas de contrôle, mais il ne vous sera pas forcément demandé au moment de la location. L’assurance n’est pas incluse, vérifiez si vous êtes couvert par votre assurance voyage, sinon souscrivez-en une. En Thaïlande, vous conduisez à gauche. Sur la route, la priorité est donnée au véhicule le plus gros… Le port du casque est obligatoire en deux roues.
57 % des répondants à notre enquête ont loué un scooter durant leur séjour, 3 % ont loué une moto. Pour les voyageurs, c’est un superbe moyen de parcourir les îles et la campagne en toute liberté.
Les tarifs varient énormément selon l’endroit où vous louez. Comptez 125 à 150 bahts par jour (3,60 à 4,30 €) pour les premiers modèles et jusqu’à 2 500 bahts par jour (72 €) pour une moto puissante. Il existe deux types de scooters : manuel (vous passez les vitesses avec le pied) et automatique. Le loueur peut vous demander de laisser votre passeport, négociez plutôt de laisser une copie de ce dernier et une caution.
La Thaïlande ne classe pas les deux roues en fonction de leur cylindrés. Le permis 125 cc français (A1) n’est pas reconnu. Vous devez avoir votre permis moto (A2 ou A) pour conduire/louer un scooter légalement dans le pays. Le loueur ne sera pas forcément regardant, mais en cas de contrôle de police, le conducteur écope souvent d’une amende d’environ 500 bahts (15 €).
Les accidents routiers en Thaïlande impliquent souvent des motocyclistes, soyez prudents et ne louez une moto que si vous êtes habitué.
La plupart des assurances couvrent la conduite des engins à deux-roues motorisés jusqu’à 125 cc. Cependant, pour être remboursé, vous devez être en règle avec la législation locale. Ainsi, pour conduire un deux roues en Thaïlande, quelle que soit la cylindré, vous devez avoir le permis moto national (A2 ou A), votre permis international et vous devez porter un casque. Chapka nous a confirmé que les frais médicaux faisant suite à un accident de scooter ou de moto en Thaïlande ne sont pas pris en charge si vous n’avez pas le permis moto.
Si vous louez un scooter ou une moto et que vous avez un accident, votre assurance vous demandera :
Si vous louez un véhicule auprès d’un particulier, il n’y a pas de document, donc l’assurance ne pas intervenir.
Une assurance voyage n’est pas une assurance moto. Si vous avez un accident, les dommages causés à votre véhicule, à celui que vous avez percuté ou les frais médicaux d’une personne que vous auriez blessée ne sont pas couverts.
Même si le deux roues que vous louez est assuré (en général au minimum), cela ne couvre pas le conducteur.
Peu de voyageurs (6 %) optent pour la location de voiture en Thaïlande, car les transports en commun sont vraiment abordables et efficaces. Par ailleurs, conduire en Thaïlande peut être effrayant. Comptez entre 1 200 et 1 500 bahts par jour (34 à 43 €) pour une voiture économique du type Toyota Vios.
Les songthaews sont des pick-up aménagés munis de deux banquettes à l’arrière. Ils sont courants et très utilisés par les Thaïlandais, moins souvent par les voyageurs.
À l’intérieur des villes ils fonctionnent comme des taxis collectifs avec des trajets et des horaires (relativement) fixes. Vous faites simplement signe au chauffeur pour qu’il s’arrête, vous montez et vous actionnez une sonnette lorsque vous souhaitez descendre. Ils peuvent embarquer jusqu’à 40 passagers.
Certains songthaews, généralement de petits camions équipés d’une troisième banquette, effectuent des trajets plus longs, entre les villes et villages d’une même province.
Le tarif est fixe, quelle que soit la distance parcourue. Normalement, vous payez le trajet directement au chauffeur en descendant, mais il est conseillé de négocier le prix avant de monter. Le système semble un peu informel, mais une fois “maîtrisé”, il s’agit du moyen le plus économique pour se déplacer à l’intérieur d’une ville.
Mi-Taxi, Mi-Minibus
Le taxi est un moyen très facile et pratique de se déplacer dans et autour d’une grande ville. Avec plus de 80 000 taxis enregistrés en Thaïlande, en trouver un ne sera pas un problème.
À Bangkok et dans de plus en plus de villes, vous trouvez des taxis-meter, repérables à leur enseigne sur le toit. Demandez au chauffeur d’allumer le compteur, vous évitez ainsi toute négociation et/ou surprise.
Les prix sont réglementés. À Bangkok, la prise en charge est de 35 bahts (1 €) et comprend les deux premiers kilomètres, puis vous payez entre 6 et 10 bahts par kilomètre (0,17 à 0,30 €). Vous devrez payer les frais de péage si le chauffeur passe par l’autoroute.
Pas que pour les filles ?
Grab est disponible dans de nombreuses villes en Thaïlande. Elle fonctionne comme Uber (qui n’existe pas en Thaïlande). Vous devrez avoir une connexion Internet pour l’utiliser. Des frais de réservation sont directement appliqués, entre 20 et 45 bahts (0,60 et 1,30 €), puis vous payez le prix de la course. C’est une bonne alternative aux taxis classiques qui refusent parfois de mettre en route leur compteur.
Les différents services proposés par Grab :
À Bangkok, d’autres sociétés, notamment All Thai Taxi, proposent le même type de service.
Version motorisée du traditionnel cyclo-pousse, le tuk-tuk est un moyen de transport plus amusant qu’économique pour les voyageurs. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un trajet revient toujours plus cher en tuk-tuk qu’en taxi. Cela dit, vous pouvez l’emprunter une fois durant votre séjour, pour le fun.
Il n’y a ni compteur ni prix fixe, sortez vos meilleurs atouts de négociateur pour vous mettre d’accord avec le chauffeur avant de monter. Ils sont généralement honnêtes, mais parfois un peu moins dès que vous êtes à proximité d’un endroit touristique.
Pas économique, mais tellement emblématique
Photo : Lisa et Julie
Les motos-taxis sont idéales pour des distances très courtes (moins de cinq kilomètres) et si vous êtes pressé ou souhaitez éviter les embouteillages. Elles sont surtout utilisées à Bangkok, où les chauffeurs sont reconnaissables grâce à leurs gilets orange. Ce mode de transport est difficile à envisager si vous avez vos bagages ou un gros sac à dos avec vous. Vous trouvez des files de motos-taxis dans les rues secondaires.
Les tarifs sont réglementés et démarrent à 10 bahts (0,30 €). Vous payez 25 bahts (0,70 €) au maximum pour la prise en charge, puis 5 bahts (0,15 €) par kilomètre. Le principal inconvénient de ce moyen de transport est la sécurité. Le port du casque est obligatoire.
En plus de Grab, vous pouvez aussi utiliser l’application GoJek (équivalent d’Uber spécialisée dans les deux roues).
Le gang des moto-taxis ?️
Le vélo est un moyen très agréable de visiter des régions rurales (Pai), les îles ou des sites historiques (Ayutthaya, Sukhothai). Les loueurs sont nombreux autour de ces sites. Ce sont en général de vieux modèles, mais on commence à trouver des vélos électriques.
Si vous voyagez avec votre propre vélo, vous pouvez le transporter sur les ferries ou dans les trains pour moins de 3 €. Les chiens errants sont nombreux en Thaïlande, ils ont tendance à courir après les vélos, mais s’éloignent facilement avec un peu de fermeté.
À la douane, vous devez faire enregistrer votre vélo si vous ne voulez pas payer de frais en sortant du pays.
Compagnons de route
Photo : Amandine et Cyril