Les transports en Malaisie sont fiables et abordables. Vous voyagerez principalement en bus, minibus ou parfois en taxi partagé pour les longues distances. Le réseau ferroviaire permet de réduire les temps de trajet, mais n’est pas disponible dans tout le pays. L’absence de ferry entre la Malaisie péninsulaire et la Malaisie orientale, l’inaccessibilité de certains sites sur Bornéo rend l’avion presque inévitable sur certains itinéraires. Dans ce guide, on détaille les différents moyens de transport disponibles dans le pays.
Nous avons réalisé une grande enquête du 22 juillet au 11 août 2024, auprès de 384 grands voyageurs qui ont visité la Malaisie. Nous leur avons demandé quels transports ils ont utilisés pour se déplacer à l’intérieur du pays. Les chiffres publiés dans cet article proviennent de cette enquête. En savoir plus sur notre méthodologie
Émissions de CO2 : 50 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME)
Les bus en Malaisie offrent une solution économique et pratique pour se déplacer. C’est d’ailleurs le moyen de transport le plus utilisé par les voyageurs. D’après notre enquête, 87 % des voyageurs ont pris le bus ou le minibus au moins une fois pour se déplacer en Malaisie.
Sur la péninsule, un réseau bien développé permet de relier facilement toutes les grandes villes. Les trajets vers les régions éloignées et sur Bornéo peuvent être plus sporadiques et moins fiables.
Transnasional couvre de nombreuses destinations en Malaisie
Les ferries en Malaisie sont un moyen de transport essentiel pour les déplacements entre la péninsule et les nombreuses îles qui l’entourent. À Bornéo, les voyageurs empruntent facilement le ferry pour relier Kota Kinabalu (Sabah) au Brunei via l’île de Labuan, mais aussi pour rejoindre l’Indonésie depuis Tawau.
Le réseau est bien développé et fiable. Les trajets sont effectués par plusieurs compagnies privées, chacune couvrant des régions spécifiques, principalement autour des îles touristiques. Voici quelques-unes des principales compagnies :
Indispensable pour rejoindre les îles malaisiennes
Les tarifs des ferries varient en fonction de la saison, de l’opérateur et du type de service (rapide ou standard). Pendant la haute saison touristique, les prix ont tendance à augmenter, notamment de mars à octobre pour les îles de la côte est. Il est donc recommandé de réserver vos billets à l’avance. Vous pouvez le faire via les plateformes 12Go.Asia, BusOnlineTicket ou directement sur les sites internet des compagnies concernées.
Pendant la mousson, les retards ou les annulations sont fréquents, surtout pour les destinations de la côte est (Tioman, Perhentians, Redang). Sur la côte ouest (Langkawi, Penang), le climat est plus clément toute l’année, bien que des tempêtes peuvent aussi venir perturber les services.
Pour un voyage sans encombre, pensez à vérifier les prévisions météorologiques et à adapter vos déplacements en conséquence.
Trajet | Distance | Durée | Prix (aller simple) |
---|---|---|---|
Kuala Kedah → Langkawi | 50 km | 1h30 – 2h | 7,50 € |
Kuala Perlis → Langkawi | 30 km | 1h – 1h15 | 5,50 € |
Mersing → Pulau Tioman | 56 km | 1h30 – 2h | 12,50 € |
Kuala Besut → Perhentian Islands | 20 km | 30 – 45 min | 7,50 € |
Émissions de CO2 : 293 grammes de CO2 par passager par kilomètre (Source : Base carbone de l’ADEME)
D’après notre enquête, 37 % des voyageurs ont pris au moins une fois l’avion pendant leur séjour en Malaisie.
Avec une vingtaine d’aéroports offrant des connexions régulières, dont sept internationaux, le transport aérien en Malaisie est bien développé.
Pour les longs trajets, en raison du faible nombre de bus de nuit, l’avion constitue un moyen de déplacement pratique. Il s’avère particulièrement utile pour se rendre de la Malaisie péninsulaire à la Malaisie orientale (Bornéo). Si vous souhaitez explorer Bornéo, à moins de disposer de beaucoup de temps, prendre l’avion devient incontournable.
L’aéroport international de Kuala Lumpur (KLIA) est le principal hub aérien du pays, situé à environ 45 km du centre de la capitale. Moderne et bien équipé, il est divisé en deux terminaux : KLIA, utilisé par Malaysia Airlines et la plupart des compagnies internationales, et KLIA2, dédié à AirAsia et aux autres compagnies low-cost.
Malaysia Airlines, la compagnie aérienne nationale, propose des vols domestiques et internationaux. Firefly, sa filiale, assure également des vols intérieurs. AirAsia, l’une des compagnies low-cost les plus populaires d’Asie, offre une large couverture de vols intérieurs et internationaux à des prix souvent très compétitifs.
Voyager en avion en Malaisie reste relativement abordable. Pendant les périodes de promotion, il est possible de trouver des billets à moins de 50 RM (environ 10 €) pour des trajets comme Kuala Lumpur-Langkawi ou Kuala Lumpur-Penang. N’hésitez pas à comparer les trajets et les prix des billets d’avion sur des plateformes comme Skyscanner pour obtenir les meilleures offres.
D’après notre enquête, 24 % des voyageurs ont utilisé le train lors de leur séjour en Malaisie.
Le réseau ferroviaire est moins étendu que d’autres modes de transport, mais les trains offrent souvent un confort supérieur aux bus, en particulier pour les longs trajets. En plus, vous évitez les embouteillages, notamment dans les grandes villes comme Kuala Lumpur.
Les trains en Malaisie sont principalement géré par Keretapi Tanah Melayu Berhad (KTMB), souvent appelée KTM.
Les grandes gares comme Kuala Lumpur Sentral sont modernes et bien équipées. Vous y trouverez facilement des correspondances avec d’autres moyens de transport comme les bus, taxis et services de VTC.
Le train est une excellente alternative au bus sur certains trajets
C’est la ligne la plus fréquentée et la plus moderne. Elle dessert des villes clés telles que Singapour, Johor Bahru, Kuala Lumpur, Butterworth (près de Penang) et Padang Besar (à la frontière thaïlandaise). Ces trains électriques (ETS) offrent un service rapide et confortable. Par exemple, le trajet entre Kuala Lumpur et Butterworth dure environ 4 heures.
Cette ligne traverse les paysages montagneux et les forêts tropicales du centre de la péninsule. Elle relie les villes de Gemas, Kuala Lipis, Gua Musang, et Tumpat (près de Kota Bharu sur la côte). Le trajet complet dure entre 12 et 14 heures. Bien que moins rapide et moderne que la ligne de la côte ouest, elle traverse des paysages naturels époustouflants. Pensez à réserver une place côté fenêtre pour profiter de la vue.
Il existe une cinquantaine de gares en Malaisie péninsulaire
Cette ligne relie Kuala Lumpur à Johor Bahru, à la frontière sud avec Singapour. Des projets de modernisation sont en cours pour améliorer cette ligne, notamment pour faciliter les voyages transfrontaliers. Actuellement, le trajet en train est plus long que celui en bus, mais il constitue une bonne alternative pour éviter le trafic routier.
Sur la partie malaisienne de Bornéo, une seule petite ligne de train d’une centaine de kilomètres est opérationnelle dans l’État de Sabah. La Sabah State Railway relie Tanjung Aru, près de la ville de Kota Kinabalu, à Tenom, en passant par Beaufort en environ 4 à 5 heures. Le train longe la rivière Padas et traverse des paysages de jungle et de montagnes. C’est une section très appréciée des amateurs d’aventure et de sports d’eaux vives, car la région de Padas est connue pour ses rapides en rafting.
L’ETS est le service ferroviaire le plus moderne et rapide. Il relie les principales villes de la côte ouest. Il existe trois catégories de trains :
Ces trains, ponctuels et climatisés, proposent deux classes de confort : Business (rangées 1+2 sièges) et Standard (rangées 2+2 sièges).
Des sièges confortables même en deuxième classe
Ces trains, alimentés par des moteurs diesel, sont plus anciens et moins rapides que les ETS. Ils sont principalement utilisés sur la Jungle Railway et certaines parties du réseau sud. Deux types de services sont disponibles : Ekspres qui dessert les principales gares et Shuttle qui s’arrête dans toutes les gares.
La classe Business n’est pas toujours disponible, mais les sièges standards (rangées 2+2) offrent un confort correct. Sur la ligne est, certains trains proposent des compartiments couchettes pour les longs trajets nocturnes.
Ces trains de banlieue desservent les environs de Kuala Lumpur. Ils sont pratiques pour visiter des sites touristiques tels que les Batu Caves. La gare KL Sentral est le principal hub de ces trains dans la capitale. Voir la carte du réseau de train à Kuala Lumpur.
Vous pouvez acheter vos billets en ligne sur le site de KTMB, ou via des plateformes comme 12Go.Asia ou Easybook. Vous avez également la possibilité de les acheter directement en gare, mais il est fortement recommandé de réserver à l’avance, surtout pendant la haute saison ou les vacances scolaires.
Trajet | Distance | Durée | Prix (aller simple) |
---|---|---|---|
Kuala Lumpur → Butterworth (Penang) | 350 km | 4h | 10 – 18 € |
Kuala Lumpur → Johor Bahru | 330 km | 6 – 7h | 7 – 12 € |
Kuala Lumpur → Ipoh | 205 km | 2h30 | 5 – 9 € |
Kuala Lumpur → Padang Besar (frontière thaïlandaise) | 510 km | 6 – 7h | 14 – 24 € |
Kuala Lumpur → Gemas | 160 km | 2h | 4 – 7 € |
Tumpat → Gemas (Jungle Railway) | 530 km | 13 – 14h | 7 – 12 € |
Kuala Lumpur → Singapour (Woodlands) | 380 km | 7 – 8h | 7 – 13 € |
Dans les grandes villes et dans la plupart des régions touristiques, les taxis et les services de VTC (voitures de transport avec chauffeur) sont facilement accessibles et pratiques. Les taxis traditionnels restent l’option la plus courante dans les zones rurales.
Pour rejoindre les destinations plus éloignées, même touristiques, les bus ne vous conduisent pas toujours jusqu’à votre destination finale. Dans ce cas, il est courant de demander au chauffeur de vous déposer à un carrefour ou à l’intersection d’une route secondaire, puis de partager un taxi pour poursuivre votre trajet.
À Kuala Lumpur, les taxis ordinaires sont rouges et blancs ou jaunes et bleus. Équipés de compteurs, ils fonctionnent avec un tarif de base d’environ 3-4 RM (0,60-0,80 €) pour la prise en charge, puis environ 0,25-0,30 RM (0,05-0,06 €) par 200 mètres. En soirée (après minuit), les tarifs peuvent augmenter de 50 %. Si le conducteur refuse d’utiliser le compteur (ça arrive souvent dans les zones touristiques), assurez-vous de négocier le prix à l’avance ou changez de taxi.
Les taxis les plus économiques à Kuala Lumpur sont rouge et blanc
Grâce à ses tarifs transparents, sa simplicité d’utilisation et son système de paiement via l’appli, Grab est la meilleure option pour la plupart des voyageurs. C’est l’équivalent de Uber qui n’existe pas en Malaisie. Vous devrez avoir une connexion Internet pour l’utiliser. L’application calcule le tarif en fonction de la distance et des conditions de circulation en temps réel. En période de forte affluence (comme le matin et le soir), les tarifs augmentent en même temps que la demande.
Les différents services proposés par Grab :
Grab est leader sur le marché en Malaisie, mais il existe dans certaines régions quelques alternatives. L’application malaisienne MyCar offre un service similaire à Grab, avec des courses avec des tarifs souvent compétitifs, mais est disponible seulement dans certaines grandes villes. AirAsia a lancé son propre service de VTC en Malaisie : AirAsia Ride.
D’après notre enquête, 23 % des voyageurs ont choisi de louer un scooter ou une moto lors de leur séjour en Malaisie pour se déplacer, et 10 % ont opté pour la location de voiture.
Louer un véhicule est une option idéale pour explorer les îles, découvrir les régions rurales ou accéder aux parcs nationaux, en particulier sur l’île de Bornéo, où les transports en commun sont moins développés que sur la péninsule.
La location de deux-roues, notamment les scooters, est très prisée pour se déplacer aisément entre les plages et les villages sur les îles touristiques comme Langkawi, Penang, Tioman, et aussi dans certaines villes comme George Town.
Louer un scooter vous coûtera entre 8 et 15 € par jour, tandis qu’une moto revient généralement entre 12 et 20 € par jour, selon le modèle et la durée de location. Les agences locales, ainsi que de nombreux hôtels et auberges proposent des services de location.
La location de voiture en Malaisie est relativement abordable. Les prix pour une petite citadine varient entre 24 et 35 € par jour, assurance comprise, selon la période et l’agence de location. À Kuala Lumpur, les tarifs sont généralement compris entre 28 et 35 € par jour, tandis que dans les villes plus petites, les prix peuvent être légèrement inférieurs, allant de 24 à 29 € par jour. Comparez les prix des locations sur le site rentalcars.
De nombreuses autoroutes principales sont à péage. Il est courant d’utiliser une carte électronique appelée Touch’n Go pour les régler. Cette carte est disponible et rechargeable dans les stations-service et les magasins.
Effet miroir
L’âge minimum pour louer une voiture en Malaisie est de 21 ans. Lors d’un contrôle routier, vous devrez présenter à la fois votre permis de conduire français et un permis international.
Si vous prévoyez de louer une moto de plus de 125 cm³, le permis moto doit être inscrit sur votre permis international. Le port du casque est obligatoire pour le conducteur et le passager, et des contrôles policiers réguliers sont effectués.
La conduite en Malaisie se fait à gauche. Cependant, en dehors de cette spécificité, il est assez facile de conduire en Malaisie. Les automobilistes conduisent de façon moins imprévisible qu’ailleurs en Asie du Sud-Est et les routes sont généralement en bon état, à l’exception de certaines zones isolées de Bornéo.
L’essence, beaucoup moins chère qu’en France, rend la location de véhicule économique, en particulier si vous covoiturez. Vous trouverez aisément des stations-service.
Plus une attraction touristique qu’un moyen de transport local
On trouve des tuk-tuk en Malaisie, mais beaucoup moins par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud-Est comme la Thaïlande ou le Cambodge. En Malaisie, les tuk-tuk sont principalement utilisés dans des villes ou des zones touristiques. Vous pourrez les emprunter notamment à George Town (Penang), à Malacca et sur les îles comme Langkawi.
Dans la plupart des grandes villes comme Kuala Lumpur, les tuk-tuk sont relativement rares, et les taxis, les bus et les services de covoiturage sont plus couramment utilisés pour les déplacements quotidiens.