La moto est le moyen de transport le plus utilisé par les habitants du Vietnam. De nombreux voyageurs choisissent donc de découvrir le pays en bécane.Parcourir les campagnes, les côtes et les montagnes du Vietnam au guidon de votre moto est peut-être la plus belle façon d’explorer ce pays.Dans ce dossier, on vous explique en détail comment acheter votre moto vous-même et vous déplacer au Vietnam, mais aussi au Laos et au Cambodge.
Conduire au grand air, dans les routes des montagnes sinueuses, au milieu de paysages magnifiques ou dans le trafic fou des grandes métropoles asiatiques est une expérience unique qui procure une bonne dose d’adrénaline.
Voyager à moto vous permet d’explorer plus facilement les coins les plus reculés, là où les transports en commun ne vont pas. Contrairement au bus, vous avez en permanence une vue panoramique à 180° et pouvez vous arrêter quand vous voulez pour profiter du paysage ou prendre des photos.
Vous êtes également plus proche des locaux. Vous demandez votre route, discutez lors de vos arrêts et êtes amené à échanger avec des garagistes pour entretenir et réparer votre véhicule.
La moto est un moyen de transport extrêmement flexible. Vous pouvez très facilement changer de programme, faire un détour, rester plus longtemps dans un endroit qui vous plaît ou écourter votre séjour et vous rendre rapidement à votre prochaine destination.
Vous n’êtes pas contraint par les horaires des transports en commun et pouvez visiter les pays à votre propre rythme. C’est également un moyen de transport relativement économique, car une moto d’occasion ne coûte pas très cher et ne consomme pas beaucoup de carburant.
Le voyage à moto n’est pas qu’une partie de plaisir. Vous devez faire face à la circulation parfois chaotique, à la pollution, aux risques d’accident et aux intempéries.
Vous devez aussi faire attention à l’endroit où vous laissez votre véhicule quand vous n’êtes pas dessus pour ne pas vous le faire voler.
C’est un moyen de transport assez solitaire, car même si vous voyagez à plusieurs vous ne pouvez pas discuter quand vous conduisez.
Voyager à moto peut aussi être fatigant. Vous devez être attentif en permanence et ne pouvez pas vous reposer comme dans un bus ou un avion.
Vous devrez aussi faire face à des coûts supplémentaires pour vous rendre dans les îles, car il vous faut alors transporter ou stocker votre bécane.
En louant une moto ou un scooter, vous aurez un véhicule plus récent, avec moins de problèmes mécaniques.
Si vous n’avez pas beaucoup de temps dans le pays, louer des deux-roues à différents endroits vous permettra de faire les grands trajets en bus ou en train. Votre voyage sera donc moins fatigant.
Cependant, louer une moto au Vietnam coûte entre 5 et 10 € par jour. Acheter une moto d’occasion courante comme une Honda Win coûte généralement entre 200 et 250 €, mais vous pouvez ensuite la revendre pour quasiment le même prix à la fin de votre road-trip.
Acheter une moto revient moins cher que d’en louer une.
Exemple pour un voyage d’un mois :
Louer une moto
Acheter une moto
Si vous comptez voyager plus de quelques jours à moto, il est donc clairement plus avantageux financièrement d’en acheter une puis de la revendre à la fin de votre voyage que d’en louer une.
De plus, si vous louez une moto, vous devrez la ramener à son lieu de location et vous ne pourrez pas sortir du pays avec. Vous devrez aussi respecter la date de retour fixée dans votre contrat de location, ce qui diminue votre liberté.
Vous prenez aussi le risque de vous faire escroquer au moment de rendre votre véhicule. En effet, certains loueurs peu scrupuleux font parfois payer des réparations, même si vous n’avez pas endommagé la moto.
Acheter une moto neuve coûte cher et nécessite beaucoup de paperasse. C’est pourquoi quasiment tous les voyageurs qui achètent une moto au Vietnam optent pour un modèle d’occasion.
Il est possible d’entrer au Cambodge et au Laos avec une moto vietnamienne. En revanche, il est très compliqué pour un étranger d’entrer au Vietnam avec une moto qui n’a pas une plaque vietnamienne.
C’est pour cette raison que les backpackers qui voyagent à moto en Asie du Sud-Est achètent en grande majorité leur véhicule en Vietnam, principalement à Ho-Chi-Minh et à Hanoï.
Il est également possible d’acheter une moto au Cambodge ou au Laos. Cependant, si vous comptez aussi visiter le Vietnam, vous devrez en acheter une qui possède une plaque vietnamienne. Vous en trouverez assez facilement, car de nombreux backpackers revendent leur moto vietnamienne dans ces pays.
Acheter une moto en Thaïlande est beaucoup plus cher et plus compliqué, car il faut pouvoir justifier d’une adresse sur place. C’est pourquoi très peu de voyageurs achètent leur bécane dans ce pays.
Environ les deux tiers des voyageurs qui achètent une moto au Vietnam la rachètent à un autre backpacker. Les autres l’achètent pour la plupart dans un garage local. Enfin, certains l’achètent directement à un habitant du pays, mais c’est rare.
Le voyage à moto en Asie du Sud-Est est très répandu et il existe un véritable marché de véhicules d’occasion parmi les voyageurs. Dans les quartiers de backpackers au Vietnam, vous trouverez des centaines de motos à vendre. Vous obtiendrez généralement un bon prix, car ils ont souvent peu de temps pour vendre avant leur départ.
Il est possible que la moto ait un peu souffert lors du voyage. Cependant, vous pourrez parler directement avec le voyageur qui vous la vend et vous faire ainsi une idée du soin qu’il y a apporté lors de son utilisation.
Comment trouver des motos vendues par des voyageurs ?
Les groupes Facebook regorgent d’annonces pour des motos pas chères.
Vous payerez sans doute votre moto un peu plus cher en l’achetant dans un garage, mais vous saurez qu’elle a été révisée par un professionnel.
Certains vendeurs pourront vous donner un petit cours de conduite pour vous aider à prendre le véhicule en mains. Il est parfois possible de négocier à l’avance un rachat en fin de voyage si vous comptez faire une boucle. Dans ce cas, demandez à ce que le montant soit écrit sur un papier que vous garderez.
Comment trouver un bon garage ?
Des permis spéciaux sont nécessaires pour les motos de plus de 175 cc, mais de toute façon, on vous recommande de ne pas dépasser pas les 125 centimètres cubes. En effet, au-delà de cette cylindrée votre assurance voyage ne prendra pas en charge les éventuels frais médicaux ou de rapatriement en cas d’accident.
Ne descendez pas trop bas non plus, car le Nord du Vietnam et le Laos sont montagneux. En dessous de 100 cc, votre moto de sera pas assez puissante pour vous porter vous et votre équipement dans les routes pentues.
La bonne plage de cylindrée pour les voyageurs se situe donc entre 100 et 125 cc.
Si vous comptez sortir des villes et faire de longues distances à la campagne ou en montagne avec votre moto, il est recommandé de choisir une moto à transmission manuelle ou semi-automatique, pas automatique. L’apprentissage n’est vraiment pas compliqué.
Les modèles automatiques consomment plus de carburant et coûtent plus cher à réparer. Ils sont aussi dangereux sur les routes pentues, surtout si elles sont en gravier ou mouillées, car vous n’avez pas la possibilité de rétrograder pendant la descente pour utiliser le frein moteur. Cela vous oblige à freiner plus fort, ce qui augmente le risque de dérapage.
Le modèle utilisé par presque tous les backpackers au Vietnam, au Laos et au Cambodge est la Honda Win. C’est une vraie moto (pas un scooter) avec un look vintage sympa, une transmission manuelle et de bonnes suspensions et généralement une cylindrée entre 110 et 125 cc.
C’est un modèle très courant. Il est utilisé par presque tous les locaux dans les régions montagneuses. Il est donc facile de trouver des pièces de rechange pour la faire réparer n’importe où en cas de pépin.
De plus, elle dispose de suffisamment de place pour y accrocher un sac et elle a une autonomie d’environ 300 km.
Honda Win
Le marché vietnamien a été inondé de copies chinoises de la Honda Win. Ces copies n’ont pas toujours une excellente réputation de fiabilité. Cependant, elles ont l’avantage d’être très bon marché. Il est de toute façon très difficile de trouver une vraie Honda Win japonaise au Vietnam.
La plupart des backpackers se contentent donc des copies chinoises et en sont le plus souvent satisfaits. Les Detech et les Sufat sont celles qui ont la meilleure réputation de fiabilité.
Honda Minsk
On voit parfois des backpackers sur une Honda Minsk, mais on vous la déconseille. C’est un vieux modèle russe difficile à conduire, bruyant et qui fume beaucoup. Seuls certains touristes l’utilisent. Elle a très mauvaise réputation chez les Vietnamiens et les garagistes ont rarement les pièces pour la réparer.
Honda Wave
Certains voyageurs qui ne sont vraiment pas à l’aise à l’idée de conduire une moto manuelle optent pour un scooter Honda Wave. Ce modèle est aussi puissant que la Honda Win, mais sa transmission automatique n’est pas recommandée pour rouler en montagne. De plus, il ne dispose pas de beaucoup de place pour votre sac.
Une Honda Win d’occasion vous coûtera entre 150 et 300 $ (120 – 240 €), en fonction de son état, de son équipement et de vos talents de négociation.
Nous avons fait une petite enquête auprès des voyageurs. Voici les prix moyens qu’ils ont payés :
Pour bien évaluer une moto, il faut pouvoir la tester sur la route. Si vous n’avez jamais conduit de moto, vous pouvez demander au vendeur de vous faire faire un tour. Poussez le moteur à fond et testez le véhicule jusqu’à un peu plus de 60 km/h. Il doit être parfaitement stable et ne pas vibrer excessivement. N’oubliez pas de mettre un casque lorsque vous testez une moto.
Contrôlez le niveau d’huile. S’il n’y en a plus, fuyez. Le propriétaire n’a sans doute pas maintenu un niveau d’huile suffisant pendant son voyage, ce qui a probablement endommagé le moteur. S’il y en a encore, demandez à quelle fréquence ont été faites les vidanges et de quand date la dernière.
Beaucoup de vendeurs locaux cachent la rouille avec de la peinture. La rouille n’est pas très grave tant qu’il n’y a pas de fissures. Celles-ci ne peuvent pas être cachées par de la peinture.
Vérifiez qu’il fonctionne. Vous n’avez pas envie de vous retrouver à l’arrêt au milieu d’un carrefour entouré de milliers de scooters et de devoir redémarrer au pied avec le kick.
Les différentes positions des phares avant et arrière et les clignotants doivent fonctionner.
L’embrayage doit être dur, mais confortable. Si la moto bouge quand il est enclenché, passez votre chemin.
Si vous n’avez jamais conduit de moto, ça peut être difficile à vérifier. Embrayez rapidement, la vitesse doit passer sans problème.
Elle doit être bien graissée. Vérifiez aussi sa tension en la soulevant avec une clé, elle ne doit pas être trop lâche.
Vérifiez qu’ils sont gonflés, qu’ils n’ont pas de craquelures sur les côtés et qu’ils ne sont pas trop usés. S’ils sont lisses, n’achetez pas la moto ou faites-les remplacer. Attention aux pneus neufs, ils peuvent déraper. Soyez donc prudent les premiers jours.
Il ne doit pas manquer de rayon et ils ne doivent pas être cassés ni tordus. Pour vérifier que la jante n’est pas voilée, mettez la moto sur la béquille et faites tourner la roue dans le vide. Mettez un objet fixe à côté de la jante. Si l’écart entre l’objet et la jante n’est pas constant, c’est qu’elle est voilée.
Le frein avant est à la main droite, le frein arrière au pied droit. Faites un test de freinage en ligne droite à environ 40 km/h. Pas besoin d’aller jusqu’à bloquer les roues, elles ne doivent pas se bloquer avant la toute fin du freinage. Testez bien le frein avant et le frein arrière.
Vérifiez que les câbles au niveau du guidon et de l’embrayage sont en bon état.
Faites un tour avec la moto et écoutez s’il n’y a pas de bruit de vibration ou de frottement suspect.
Appuyez à fond sur le guidon pour tester les ressorts. Vous ne devez entendre de bruit étrange. Il ne doit pas y avoir de graisse sur les suspensions. Les fuites sont parfois bouchées avec un morceau de mouchoir ou de papier toilette.
Il doit fonctionner. En Asie du Sud-Est, le klaxon est indispensable. Il fait partie intégrante de la façon de conduire.
Il est fréquent qu’il en manque un ou même qu’il n’y en ait pas du tout. Vérifiez qu’ils sont présents, en bon état et qu’ils ne bougent pas.
Vérifiez qu’elle ne présente pas de traces de corrosion.
Il y a de fortes chances que le compteur kilométrique, le compteur de vitesse et la jauge d’essence ne fonctionnent pas. Pas d’inquiétude, c’est normal. Vous apprendrez très vite à estimer votre vitesse sans compteur et pourrez regarder directement dans le réservoir s’il reste de l’essence.
Ne comptez pas trouver une moto avec un réservoir qui ferme à clé, c’est très rare.
C’est l’équivalent de la carte grise française. N’achetez pas une moto sans blue card et vérifiez que son numéro correspond bien à celui de la plaque d’immatriculation. Si la police vous arrête, vous aurez la preuve que vous ne l’avez pas volée.
Elle n’a pas besoin d’être à votre nom. Quasiment tous les backpackers conduisent sans mettre leur moto à leur nom, ce n’est pas obligatoire.
Ne perdez pas votre blue card, car il est quasiment impossible de revendre une moto sans ce document.
Pas la peine d’essayer de payer vos achats avec cette carte bleue, ça ne passera pas
Depuis le 1er décembre 2014, il n’est plus obligatoire d’avoir un permis de conduire local pour voyager en moto au Vietnam. Selon le Consulat général de France à Hô-Chi-Minh, vous pouvez présenter votre permis international accompagné du permis de conduire de votre pays.
Le permis international est également reconnu au Cambodge au Laos et en Thaïlande.
Pour savoir comment demander un permis international, consultez notre dossier sur les démarches administratives.
Il est fortement recommandé d’être couvert par une assurance voyage. En effet, en cas d’accident sérieux, il y a de fortes chances que vous soyez transféré en Thaïlande, où se trouvent les meilleurs hôpitaux d’Asie du Sud-Est. Ça coûte très cher.
Vous pouvez être couvert par votre carte bancaire (limitée aux trois premiers mois de voyage) ou par une assurance spécialisée ( voir notre comparatif des assurances voyage).
La plupart des assurances couvrent la conduite des engins à deux-roues motorisés jusqu’à 125 cc. Vous devez avoir le permis B. Il n’est pas nécessaire d’avoir un permis moto, ni même d’avoir suivi la formation pratique à la conduite des deux-roues motorisés qui est obligatoire en France. Il est cependant recommandé de la suivre avant votre départ pour vous entraîner.
Attention, seuls les frais médicaux, d’hospitalisation ou de rapatriement peuvent être remboursés, à condition que vous portiez un casque.
Vérifiez que vous êtes couvert par votre assurance en cas de blessure à moto
Selon l’enquête que nous avons menée pour notre dossier sur la sécurité en voyage, les accidents de moto et de scooter représentent un tiers des accidents dont sont victimes les tourdumondistes. Il vaut donc mieux être très prudent sur la route, surtout si vous n’avez pas l’habitude de conduire une moto.
Une assurance voyage n’est pas une assurance moto
Une assurance voyage n’est pas une assurance moto. Si vous avez un accident, les dommages causés à votre véhicule, à celui que vous avez percuté ou les frais médicaux d’une personne que vous auriez blessée ne sont pas couverts.
Souscrire à une assurance moto locale est très long et compliqué. C’est pourquoi presque tous les voyageurs conduisent sans assurance moto. En Asie du Sud-Est, les gens ne sont pas habitués à faire des démarches. En cas d’accident, il faudra généralement régler le problème à l’amiable. Cependant, le risque de causer des dommages corporels graves reste minime avec une moto.
Le fait de ne pas avoir d’assurance moto ne vous posera normalement pas de problème avec les policiers vietnamiens. Au Laos et au Cambodge, ils pourront parfois s’en servir d’argument pour vous mettre une « amende ».
Note : Si vous louez un scooter ou une moto et que vous avez un accident, votre assurance vous demandera le contrat de location indiquant le nom du loueur, le modèle de la moto, les dates et le prix de la transaction. Si vous louez un véhicule auprès d’un particulier, il n’y a pas de document, donc l’assurance ne pas intervenir.
Vous pourrez trouver tout l’équipement nécessaire sur place. Une partie vous sera sans doute fournie avec la moto.
En Asie du Sud-Est, le port du casque est obligatoire pour le conducteur et le passager. Si vous n’en portez pas, la police pourra vous arrêter et en cas d’accident, vous ne serez pas couvert par votre assurance voyage.
Optez pour un casque intégral et vérifiez qu’il est à votre taille. Évitez les casques « bols ». Ils ont un bon look vintage, mais ils protègent mal le visage en cas de chute. Il est aussi important d’avoir une visière pour vous protéger de la pluie, de la poussière et des insectes.
Le casque vous sera souvent vendu avec la moto, mais s’il ne convient pas, n’hésitez pas à en acheter un autre.
HJC Helmets et Protec Helmets à Hanoï proposent des casques aux normes internationales à partir de 10 € et sont très prisés des expatriés.
Évitez les casques bols. Ils protègent mal le visage.
Les grandes villes d’Asie du Sud-Est sont très polluées et il y a beaucoup de poussière. Si vous comptez passer beaucoup de temps en ville, acheter un masque peut être une bonne idée.
Vous trouverez des masques sans marque pour environ 50 centimes, mais ne vous attendez pas à ce qu’ils vous protègent d’autre chose que des insectes. Optez plutôt pour une des marques suivantes : Kissy, Lucky, AnviLife, Dr Kim ou Karibon. Vous en trouverez facilement pour environ 1,50 €.
L’idéal est d’avoir un blouson de moto renforcé qui vous protégera des brûlures en cas de chute. Sinon optez pour une veste assez résistante.
Pour éviter d’être trempé si la pluie commence à tomber quand vous êtes à moto, emportez un poncho bien épais. Il est aussi possible de trouver des combinaisons de pluie sur place.
L’idéal est d’avoir un pantalon de moto, mais la plupart des voyageurs conduisent en jean. Ne conduisez jamais en short, en jupe ou en robe.
Peu de voyageurs en mettent, mais ils protègent les mains en cas de chute.
Conduisez toujours avec des chaussures fermées, idéalement montantes. Ne montez jamais sur votre moto en tongs.
Elles vous éviteront d’être ébloui pour le soleil.
Il vous servira à attacher votre moto quand vous ne serez pas dessus.
Ils vous permettront d’envelopper votre sac pour le protéger de la pluie, de la boue et de la poussière.
Ils sont indispensables pour fixer votre sac sur le porte-bagages à l’arrière de votre moto.
C’est un petit support en plastique qui permet de fixer votre smartphone sur le guidon pour vous en servir comme d’un GPS, avec une appli de carte. C’est très pratique en ville. Ça vous évite de devoir vous arrêter à tous les coins de rue pour regarder votre téléphone.
Par contre, évitez de l’utiliser à la campagne, car si vous prenez un nid de poule un peu trop vite, votre téléphone risque de se décrocher.
Il y a de fortes chances que la moto que vous achèterez soit déjà équipée d’un porte-bagages (rack en anglais) en métal à l’arrière pour y accrocher votre sac. Si ce n’est pas le cas, faites en installer un par un garagiste.
Pour un long voyage, il vaut mieux avoir chacun sa moto, car voyager à deux sur la même est vite inconfortable.
Si vous choisissez néanmoins de voyager à deux sur la même bécane, vous pouvez faire installer des porte-bagages latéraux. Ce sont des structures métalliques en forme de L, soudés à la moto de chaque côté de la roue arrière.
L’idéal, ce sont les porte-bagages repliables, avec des charnières. Une fois qu’ils seront repliés, votre moto ne sera pas plus large qu’une autre et vous pourrez la monter à bord d’un bus, d’un train ou d’un bateau. Si vos porte-bagages ne sont pas pliables, vous devrez les faire démonter par un garagiste avant d’embarquer votre moto.
Évitez d’empiler vos sacs de façon transversale sur votre porte-bagages arrière. Les barres en fer qui le relient à la selle risqueraient de casser.
Vous pouvez faire installer de bons porte-bagages dans un garage pour environ 35 €.
Avec des portes-bagages latéraux, il est possible de transporter deux gros sacs à dos
Achetez une carte SIM locale. Elle vous permettra de téléphoner sans dépenser une fortune et d’avoir de la data, même sans WiFi. Elle vous coûtera environ 3 €.
Il est important de boire beaucoup quand vous êtes sur la route. On se déshydrate vite en moto et on ne s’en rend pas forcément compte. Emportez aussi quelques trucs à grignoter pendant les pauses.
Maintenant que votre moto est équipée, vous pouvez la personnaliser. Donnez-lui un petit nom. Si vous êtes motivé, vous pouvez même acheter quelques bombes de peinture et la customiser à votre goût !
Non, ce n’est pas obligatoire. Beaucoup de voyageurs conduisent une moto pour la première fois en Asie du Sud-Est. Elles sont très faciles à prendre en main et la personne à qui vous l’achetez vous apprendra volontiers à la conduire et à passer les vitesses. Toutefois, si c’est la première que vous conduisez une moto, soyez très prudent sur la route, particulièrement dans les grandes villes.
Évitez si possible de commencer à conduire dans un endroit où la circulation est trop dense ou aux heures de pointe. Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour éviter d’avoir un accident, vous pouvez passer votre permis moto chez vous, avant de partir.
En short et sans casque, l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire
Il ne faut pas se le cacher, conduire une moto en Asie du Sud-Est est dangereux. Le trafic peut être dense, le code de la route est peu respecté, les routes sont parfois en très mauvais état et sont glissantes lorsqu’elles sont mouillées ou poussiéreuses.
Au Laos et au Cambodge, il n’y a pas beaucoup de monde et les gens conduisent assez tranquillement. Au Vietnam, en revanche, vous devrez faire face à une véritable nuée de scooters. Ils déboulent de partout dans les grandes villes.
La route qui longe la côte du Vietnam est aussi très fréquentée. À part le tronçon Hué – Danang qui offre de beaux paysages, il vaut mieux prendre la route qui passe à l’intérieur du pays. Le trafic y est beaucoup plus tranquille.
Les pays d’Asie du Sud-Est connaissent un développement économique très rapide. Le réseau routier évolue en permanence. Aucune carte ne recense donc l’intégralité des routes. Le meilleur moyen d’avoir une idée précise des routes et de leur état est de croiser trois types de sources : les cartes papier, les cartes en ligne et la connaissance des locaux.
La page Facebook Vietnam Back Roads peut aussi être utile pour avoir des informations sur des itinéraires et sur l’état des routes au Vietnam.
Une carte papier est agréable pour planifier votre itinéraire, mais le principal problème est la mise à jour. Choisissez donc une carte récente.
Michelin édite une carte du Vietnam, du Cambodge et du Laos au 1/1 500 000 (1 cm = 15 km) qui est mise à jour chaque année.
La Travel Map of Vietnam éditée par la Vietnam Publishing House of Natural Resources, Environment & Cartography a une bonne réputation et est mise à jour chaque année. Cependant, nous ne savons pas si elle peut être achetée en ligne.
Bon à savoir : le Vietnam est le seul pays d’Asie du Sud-Est qui utilise l’alphabet latin. Il sera donc plus facile de vous y repérer sur une carte.
Carte Michelin du Vietnam, du Cambodge et du Laos
Quand on utilise une carte en ligne, on a un peu tendance à devenir « fainéant » et à lui faire confiance aveuglément, sans utiliser notre bon sens et notre sens de l’orientation. Faites attention de ne pas tomber dans ce travers.
D’autre part, si vous utilisez la fonction GPS des applis, elles vous indiqueront la route la plus courte, sans prendre en compte la qualité des revêtements ni les paysages par lesquels elle passe. C’est dommage, car l’intérêt d’un voyage à moto est justement de passer par les petites routes tranquilles et pittoresques.
Google Maps
L’appli Google Maps permet maintenant de télécharger des cartes. Vous pourrez ensuite utiliser l’appli hors connexion pendant votre voyage.
Beaucoup de routes qui ne sont pas indiquées sur les cartes papier sont visibles sur Google Maps. Cependant, beaucoup de nouvelles routes n’y figurent pas encore.
Certaines autoroutes sont interdites aux motos et aux scooters. Elles sont affichées en orange foncé (CT).
Attention, les temps de trajet indiqués par Google Maps sont assez largement sous-évalués en Asie du Sud-Est.
Google Maps peut maintenant être utilisé hors connexion
Maps.me
Maps.me est une appli qui utilise les données collectées par OpenStreetMap pour créer des cartes qui sont disponibles hors ligne. Les données OpenStreetMap sont crowdsourcées, comme celles de Wikipedia, ce qui est parfait pour des pays comme le Vietnam, le Cambodge et le Laos, dont les routes sont en perpétuelle évolution. Bien sûr, toutes les routes n’y sont pas, mais beaucoup de routes nouvellement ouvertes y figurent.
Maps.me, l’appli basée sur les données OpenStreetMap
Aucune carte d’Asie du Sud-Est n’est 100 % fiable. L’état des routes change tout le temps et les fortes pluies de la mousson peuvent provoquer des glissements de terrain qui les bloquent ou les endommagent.
Croiser les informations des cartes papier et celles des cartes en ligne vous permettra d’avoir une assez bonne idée des routes qui existent, mais ne vous donnera aucune indication au sujet de leur état.
Avant d’emprunter une route dont vous n’êtes pas sûr, demandez aux gens du coin leur avis sur son état. Vous ne parlez sans doute ni le vietnamien, ni le khmer, ni le lao, mais les gens, particulièrement à la campagne, font souvent tout leur possible pour aider des étrangers.
Même s’ils ne parlent pas un mot d’anglais, ce qui est rare, ils iront chercher quelqu’un qui le parle. De plus, avec des signes, vous arriverez toujours de vous faire à peu près comprendre.
On n’a pas entendu parler de backpackers qui se sont fait voler leur moto, mais il vaut toujours mieux être prudent. La solution la plus sûre est de choisir des hébergements qui ont un endroit où vous pourrez ranger votre moto. Si ce n’est pas le cas, ne laissez pas vos affaires dessus sans surveillance et attachez-là avec votre antivol.
Dans les parkings, ne vous étonnez pas si votre moto a bougé de place quand vous revenez la chercher. Les personnes qui s’en occupent les déplacent souvent pour faire de la place.
Une station essence à l’ancienne au Vietnam
Vous n’aurez pas de mal à trouver de l’essence pour faire le plein, il y a de nombreuses stations le long des routes.
En dehors des grands axes ou dans les montagnes, les gens vendent de l’essence dans de vieilles bouteilles de soda.
Sur la plupart des motos, la jauge d’essence ne fonctionne pas. Vous devez ouvrir le réservoir pour voir combien de carburant il vous reste. Vous apprendrez vite à estimer où vous en êtes.
Faites toujours le plein avant de partir en montagne, car il est plus difficile d’y trouver du carburant. Vous pouvez aussi prendre une bouteille d’essence avec vous, au cas où.
Le réservoir d’une moto standard contient 3 à 4 litres d’essence avec lesquels vous pourrez parcourir entre 100 et 200 km en fonction du terrain sur lequel vous roulez. Les journées de moto peuvent varier de 100 km pour les plus courtes à 300 km pour les plus longues. Certains jours, vous ne roulerez pas du tout. En moyenne, vous ferez donc sans doute environ un plein par jour. À environ 1 € le litre, cela vous coûtera donc 2 à 3 € par jour.
N’hésitez pas à voir très large sur les temps de trajets. Vous pouvez facilement doubler ceux qui sont indiqués par Google Maps. Les routes qui paraissent grosses sur les cartes se révèlent parfois être de simples chemins de terre.
Prévoyez aussi des pauses pour vous reposer, car la conduite est assez fatigante sur de longues distances. De plus, votre moto aura sûrement de petits problèmes mécaniques qui vont vous ralentir.
Si vous voyagez en couple, il peut être tentant de voyager à deux sur la même moto. De nombreux voyageurs le font. Ça permet de faire des économies sur le prix d’achat et sur l’essence. De plus, l’un d’entre vous ne se sent peut-être pas à l’aise pour conduire un deux-roues motorisé.
Comme nous l’avons indiqué dans la partie « Équipement », vous pouvez faire installer des porte-bagages latéraux dans un garage pour transporter vos sacs.
Cependant, un long trajet à deux sur la même moto peut devenir vraiment inconfortable pour le passager à la longue. De plus, votre assurance voyage vous limitant à une moto de moins de 125 cc, elle risque d’être à la peine en montagne. Vous devrez sans doute parfois descendre et pousser quand les montées sont trop raides.
Si vous voyagez à deux sur une Honda Win, on vous conseille d’en choisir une avec un moteur d’au moins 120 cc.
Voyager à deux sur une Honda Win, ce n’est pas très confortable, mais c’est faisable
Certains tronçons sur de grosses routes à quatre voies ne sont pas vraiment agréables à conduire. C’est le cas, par exemple, de la route principale entre Hoi An et Nha Trang au Vietnam.
Les motos y sont parfois interdites et, quand elles sont autorisées, vous respirerez des fumées d’échappement et devrez faire face aux voitures qui se déportent dangereusement de votre côté de la route.
N’hésitez pas à « tricher » et à prendre un bus de nuit ou un train pour vous éviter ce type de trajet. Vous n’êtes pas dans une compétition où vous perdez des points si vous n’avez pas faite 100 % de votre voyage à moto.
Vous pouvez aussi utiliser cette technique pour sortir des grandes villes comme Hô-Chi-Minh ou Hanoï sans devoir affronter le trafic et la pollution de la banlieue.
La plupart des bus acceptent de transporter les motos, à condition d’avoir suffisamment de place dans le compartiment à bagages. Le transport coûte environ le même qu’une place pour un passager.
Si vous envoyez votre moto par le train au Vietnam, vous ne voyagerez pas avec elle. Elle sera transportée dans un train de marchandises et mettra entre deux et cinq jours pour arriver à destination. En haute saison (janvier-février et juin-août), il est possible qu’on refuse d’embarquer votre moto.
Pour envoyer votre moto par le train, suivez les étapes suivantes :
Si vous voulez envoyer votre moto par le train, on vous conseille de lire cet article très détaillé sur le sujet (en anglais).
Vous trouverez facilement des garages un peu partout
Il faut impérativement changer l’huile tous les 400 km. Ça vous coûtera environ 3 € dans n’importe quel garage que vous trouverez au bord de la route.
La chaîne doit également être huilée tous les 400 km. Vérifiez régulièrement sa tension. Un garagiste vous la retendra en une minute pour environ 50 centimes.
Faites attention à la pression des pneus pour ne pas perdre en adhérence. Normalement, c’est gratuit, mais parfois on vous fera payer environ 50 centimes.
Vérifiez les vis et les écrous autour du moteur et autour des roues. Ça vous évitera des problèmes par la suite. Emporter quelques clés à la bonne taille peut-être une bonne idée pour pouvoir les resserrer vous-même.
Les Honda Win sont de vieilles motos qui ont déjà eu de nombreux propriétaires et ont parcouru beaucoup de kilomètres. Vous aurez donc probablement des pièces à réparer ou à changer en cours de route, mais ça fait partie du charme du voyage à moto.
Vous trouverez facilement des garages un peu partout qui pourront réparer votre bécane pour l’équivalent de quelques euros, sauf dans les montagnes du Vietnam et du Laos, où ils sont plus rares.
Veillez tout de même à ce que votre moto soit en bon état avant d’entrer au Cambodge (faites une bonne révision au Vietnam). En effet, au Cambodge les garagistes ont peur de travailler sur les Honda Win, car ils ne connaissent pas ce modèle.
N’hésitez pas à rendre visite à un garagiste dès que quelque chose vous semble clocher sur votre moto. Mieux vaut s’arrêter pour rien que de tomber en panne.
Demandez toujours au mécanicien de faire un tour avec votre moto pour qu’il identifie la source du problème.
Notez les réparations (et l’entretien) que vous faites au fur et à mesure, vous pourrez ainsi plus facilement répondre aux questions des acheteurs lorsque vous revendrez votre moto.
Voici les prix approximatifs des réparations les plus courantes :
Pneu arrière | 11€ |
Chambre à air arrière | 4€ |
Crevaison | 1€ |
Roue avant | 30€ |
Pot d’échappement | 3€ |
Frein avant | 3€ |
Pompe à huile | 11€ |
Carburateur | 20€ |
Démarreur électrique | 2€ |
Câble d’embrayage | 2€ |
Bloc piston | 25€ |
Embrayage | 6€ |
Filtre à air | 2€ |
Suspension | 11€ |
Chaîne | 13€ |
Appui-pied | 2€ |
Rack à bagages | 2€ |
Kit chaîne | 11€ |
Remplacement d’une clé perdue | 5€ |
Changer la serrure complète | 15€ |
Au Vietnam, il est très rare de se faire arrêter par les policiers, car ils ne parlent généralement pas anglais. Tant que vous mettez votre casque, que vous ne faites pas d’excès de vitesse et que vous n’êtes pas impliqué dans un accident, il y a de fortes chances que vous n’ayez jamais affaire à eux.
La seule exception est Mui Ne, ou la police a longtemps eu la mauvaise réputation d’extorquer de l’argent aux voyageurs à moto. Il semble que cette pratique soit aujourd’hui sous contrôle, mais ils confisquent maintenant les motos en cas d’excès de vitesse. Évitez donc cette zone si vous le pouvez ou faites, au moins, faites très attention de ne pas y dépasser les limites de vitesse.
Au Laos et au Cambodge, certains policiers sont corrompus et il est possible que vous vous fassiez arrêter. Ils vous diront que votre permis international ne vaut rien (même si c’est faux) que vous n’avez pas d’assurance. Vous vous en tirerez en général pour l’équivalent de quelques euros. Au Cambodge, ce type d’arnaque est très fréquent à Sihanoukville et aussi parfois à Phnom Penh.
Mettre son casque, respecter les limites de vitesse pour éviter les problèmes avec la police
À la frontière Laos Cambodge, la corruption est un vrai problème
Au Vietnam, il faut obligatoirement une moto avec une plaque vietnamienne. Les autorités cambodgiennes et laotiennes sont de plus en plus strictes vis à vis de l’entrée de motos ayant des plaques vietnamiennes. Cependant, nous avons eu plusieurs témoignages de voyageurs qui sont entrés dans ces pays fin 2019 sans problème. Ça dépend des postes de frontière. C’est aussi un peu la tête du client, en fonction du douanier sur lequel vous tomberez.
La règle de base est d’acheter une moto avec une plaque vietnamienne. Vous pouvez l’acheter au Vietnam, mais vous en trouverez également au Laos ou au Cambodge, car de nombreux « motopackers » finissent leur voyage et revendent leur moto dans ces pays.
Certains douaniers étant corrompus, vous devrez parfois payer un bakchich pour passer avec votre moto. (Voir nos conseils pour éviter les problèmes avec les douaniers et la liste des arnaques les plus courantes aux frontières).
Il est théoriquement possible d’entrer en Thaïlande avec une moto depuis le Laos ou le Cambodge, mais c’est très compliqué. En effet, votre nom doit obligatoirement figurer sur la blue card, ce qui implique de longues démarches au Vietnam pour faire mettre la moto à votre nom.
De plus, les autorités thaïlandaises vous demanderont de remplir une information de transport, une liste d’équipage, une liste de passagers et un formulaire temporaire d’importation et d’exportation. Dans la pratique, il est très rare que des voyageurs continuent leur voyage à moto depuis le Laos ou le Cambodge vers la Thaïlande.
Selon les pays, vous pourrez avoir besoin d’un visa pour entrer sur le territoire.
Vous trouverez plus d’informations dans notre dossier sur les visas dans le monde.
En théorie, il est possible qu’on vous demande d’avoir un billet de continuation pour pouvoir entrer au Vietnam, au Laos et au Cambodge. En réalité, c’est très rare aux frontières terrestres. C’est plutôt à l’aéroport, au moment d’embarquer, qu’on risque de vous le demander, car la compagnie aérienne est responsable de votre retour si vous vous faites refouler à la frontière.
Pour bien comprendre comment surmonter ce problème, on vous conseille de lire notre dossier voyager sans billet retour.
Aucun vaccin n’est obligatoire pour vous rendre en Asie du Sud-Est, mais les vaccins suivants sont recommandés :
Pour plus d’informations, consultez notre dossier sur les vaccins en voyage.
L’Asie du Sud-Est est une zone à risque de paludisme, mais ce risque est relativement faible et présent uniquement dans les campagnes. Dans les villes, il n’y a aucun risque.
Pour plus d’informations, consultez notre dossier sur le paludisme.
L’Asie du Sud-Est offre un nombre infini d’itinéraires possibles. Pour avoir un rythme supportable, comptez environ 200 km par jour en moyenne. La distance que vous parcourrez chaque jour dépend beaucoup du terrain sur lequel vous roulez. Vous irez beaucoup plus vite en plaine qu’en montagne. Prévoyez aussi quelques jours de repos, pour ne pas avoir à rouler tous les jours.
Voici quelques exemples d’itinéraires qui nous ont été envoyés par des lecteurs.
Un voyage avec votre moto en Asie du Sud-Est coûte entre 20 et 30 € par jour. Les prix sont comparables au Vietnam et au Cambodge et un petit peu moins élevés au Laos.
Le prix de revente de votre moto étant généralement quasiment le même que le prix d’achat, elle ne coûtera finalement que quelques dizaines d’euros maximum.
Comment se répartit donc le budget ?
Le réservoir d’une moto standard contient 3 à 4 litres d’essence avec lesquels vous pourrez parcourir entre 100 et 200 km en fonction du terrain sur lequel vous roulez. Les journées de moto peuvent varier de 100 km pour les plus courtes à 300 km pour les plus longues. Certains jours, vous ne roulerez pas du tout. En moyenne, vous ferez donc sans doute environ un plein par jour. À environ 80 centimes le litre, cela vous coûtera donc 2 à 3 € par jour.
L’hébergement sera votre plus gros poste de dépense. Le meilleur moyen d’économiser est de voyager à plusieurs et de partager une chambre.
Votre budget nourriture dépend beaucoup d’où vous choisirez de manger et de votre consommation d’alcool.
Comptez quelques euros de plus par jour pour les visites, les parkings, l’entretien et les petites réparations sur votre moto.
Une fois votre road-trip terminé, voici venu le moment de revendre votre fidèle destrier.
Si votre moto a été endommagée, amenez-là d’abord dans un garage avant de la mettre en vente.
Prévoyez une petite semaine entre la fin de votre voyage et votre date de fin de séjour autorisé dans le pays pour avoir le temps de trouver un acheteur. Si vous êtes pris par le temps, il est très facile de la revendre dans un garage, mais vous en tirerez alors beaucoup moins d’argent.
Presque tous les voyageurs revendent leur moto à un autre backpacker. Il vous suffit de poster une annonce sur les panneaux dédiés dans les grandes auberges de jeunesse, sur les groupes Facebook cités au début de ce dossier ou sur Craigslist. Précisez bien l’équipement que vous vendez avec votre moto : casques, tendeurs, bâche…
Vous pouvez aussi mettre un panneau « for sale » avec votre numéro de téléphone et votre email sur votre moto, voir vous promener avec un panneau dans le dos. Et bien sûr, parlez de votre moto à un maximum de personnes, vous trouverez peut-être un acheteur par simple bouche-à-oreille.
Si vous ne vous êtes pas fait arnaquer lors de l’achat de votre moto, vous pourrez facilement la revendre presque au même prix que vous l’avez achetée. Certains voyageurs arrivent à la revendre au prix d’achat, voir même parfois un peu plus cher. Très rares sont ceux qui perdent plus 50 € entre les deux transactions.